LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire du texte de Sieyès

Commentaire de texte : Commentaire du texte de Sieyès. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  1 766 Mots (8 Pages)  •  3 471 Vues

Page 1 sur 8

Commentaire de texte sur Sieyès :

Introduction :

« Liberté, égalité, fraternité », telle est la devise de la République française. Ces valeurs issues de la Révolution française de 1789 restent les fondements indéniables et indiscutables de notre société actuelle. Les grands principes révolutionnaires sont aussi bien soutenus par les politiques et les civils que par les intellectuels. La citation de l’abbé Emmanuel Sieyès montre l’importance que cet homme politique français accorde à la notion d’égalité et notamment à l’égalité de tous devant la loi.

Entrée dans les ordres sans vocation religieuse, Emmanuel Joseph Sieyès, vicaire général à Chartres, se passionne pour les idées nouvelles et les questions sociales. Son flair politique va l’amener à jouer dans l’ombre un rôle capital au début comme à la fin de la Révolution française. Emmanuel Sieyès est né à Fréjus le 3 mai 1748. Emmanuel Sieyès est ordonné prête en 1772 à 24 ans. Sieyès devient célèbre dès 1788 par son Essai sur les privilèges mais c'est plus encore sa brochure de 1789 Qu'est-ce que le tiers état ?, texte fondateur de la Révolution française, qui obtint un grand retentissement et assure sa popularité. En 1789, élu député du tiers état aux États généraux, il joue un rôle de premier plan et participe le 17 juin à la transformation de la Chambre du Tiers-état en Assemblée nationale. Il rédigea le serment du Jeu de paume et travailla à la rédaction de la Constitution.

Sieyès a défini le soubassement idéologique de la Révolution juridique française de juin 1789, puisqu'il a systématisé le concept de la Nation. Fondamentalement, le but de cet oeuvre était essentiellement d'abolir les privilèges de la noblesse en l'excluant de la pratique du pouvoir. En fait, c'est avec des considérations économiques qu'il explique et justifie l'utilité sociale du Tiers-état. Tandis que la noblesse ne défend que des intérêts particuliers et ne peut donc être intégré dans le corps social. L'Assemblée nationale constituante donne raison à Sieyès dans la nuit du 4 août et le 6 août 1789 et abolit les privilèges puis les droits féodaux en France. Le texte de Sieyès se vend à 30 000 exemplaires en l'espace de moins de deux mois.

Ainsi, quelle est la place du Tiers-État au fil du temps ?

À la fin de l’ancien régime, la place du Tiers-État n’est plus justifiée (I) mais elle va connaître un bouleversement (II).

I) Un Tiers-État anciennement faible

Sous l’ancien régime, la société est divisée en trois ordres : le Clergé, la Noblesse qui se place en haut de l’échelle et le reste du peuple c’est à dire le Tiers-État qui se trouve à la base. Cette concurrence entre différents ordres (A) peut amener à une discordance (B).

A) Un ordre en concurrence : le Clergé et la Noblesse face au Tiers-État

Sous Louis XVI, la société est divisée en trois ordres : Le Clergé, la Noblesse et le Tiers-état. Le Clergé sont caractérisés comme « ceux qui prient ». Le clergé s’occupe de l’église catholique et est le premier ordre du royaume. Cet ordre représente seulement 120 000 personnes dont 139 évêques. Il dispose de nombreux privilèges, ainsi, il ne paie pas l’impôt de la taille. Tous les 5 ans, il élit également une assemblée qui discute avec le roi des intérêts de l’église. Le clergé lève un impôt qui est « la dîme » et détient une grande partie des terres du royaume. Néanmoins, il fait au roi des dons et prend à sa charge l’assistance des pauvres, l’instruction et l’état civil c’est à dire les enregistrements de naissance, mariages et décès. On distingue le haut clergé et le bas clergé : les membres du haut clergé sont les évêques et les abbés tandis que les membres du bas clergé sont les curés et les moines. L’autre ordre qui possède de nombreux privilèges c’est la Noblesse c’est à dire « ceux qui combattent ». La Noblesse forme le second ordre et représente 400 000 personnes. Elle possède comme privilèges le droit de porter l’épée, elle ne paie pas l’impôt, elle possède des places réservées dans l’armée, la haute administration et possède également des privilèges judiciaires. On devient noble par hérédité c’est à dire de père en fils mais aussi par lettres d’anoblissement du roi ou encore par charges anoblissantes. Cependant, un noble peut déroger s’il à un travail rémunéré. La noblesse est un ordre riche et puissant. Il existe la haute noblesse qui vit à la cour, reçoit des pensions royales et détient d’immense domaines, mais aussi, la petite noblesse c’est à dire celle qui vit pauvrement sur ses terres. Enfin, le troisième ordre est le Tiers-état qui est composé de tous ceux qui n’appartiennent ni au Clergé ni à la Noblesse. Il forme 98% de la population française de l’époque. Les bourgeois sont au sommet de cet ordre. Ils aspirent à vivre comme les nobles. Au dessous de la bourgeoisie, on trouve le peuple des villes et surtout la paysannerie qui représente 80% de la population et sur qui repose la taille c’est à dire l’impôt ajouté à d’autres impôts royaux. Selon Sieyès : « si l’on ôtait l’ordre privilégié, la nation ne serait pas quelque chose de moins, mais quelque chose de plus ». Ainsi, les privilèges distincts des trois ordres sont à abolir car cela pourra permettre une meilleure nation.

B) Un ordre inégalitaire

Les nobles

...

Télécharger au format  txt (11 Kb)   pdf (52 Kb)   docx (12.5 Kb)  
Voir 7 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com