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Commentaire texte ordinatio imperii

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Par   •  29 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 485 Mots (6 Pages)  •  7 124 Vues

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Commentaire Ordinatio Imperii

« Le génie fonde les empires ; l’esprit public les conserve ; l’égoïsme les détruit. » Louis-Philippe de Ségur.

Dans cette citation se démarque un texte historique illustrant la réalité de ces propos, il s’agit d’un capitulaire impérial. On nomme capitulaire un document législatif de l’époque carolingienne. Il est divisé en petits chapitres nommés « capitula » d’où le nom de capitulaire. Les capitulaires étaient des ordonnances ou constitutions rendues par les anciens rois de France, surtout par ceux des dynasties mérovingiennes et carolingienne. Certains capitulaires, et ce sont les plus nombreux, ont pour objet l’organisation de l’Empire, l’administration, les finances, la justice, les rapports de l’Eglise et de l’Etat. Ce texte juridique du nom de « Ordinatio Imperii », l’ordonnance de l’Empire en latin , édicté a Aix- la - Chapelle en juillet 817 est celui de l’empereur Louis le Pieux qui est né de Charlemagne en 778. Il reprend l’Empire qui est de retour depuis l’an 800 , à la mort de ses frères et de son père Charlemagne en 814. Deux ans après, il se fait couronner par le pape Etienne IV, et se fait sacrer avec ses fils, lui conférant ainsi le statut de représentant de Dieu sur terre. Il désire reprendre le principe de son père, celui de préserver l’unité de l’Empire, la « divisio regnorum ». Alors ses conseillers ecclésiastiques ont convaincu Louis le Pieux d’organiser sa succession en vue de préserver cet empire.

Nous allons alors nous demander quelles sont les répercutions de cet acte législatif?

L’Ordinatio Imperii rompt-elle avec les règles d’évolution du trône issues de la tradition franque? (pb professeur)

Nous organiserons notre propos autour de ces deux points suivants : la suprématie du christianisme au sein de l’Empire et la rupture avec les traditions germaniques.

I- La suprématie du christianisme au sein de l’Empire

Depuis le sacrement de Pépin le Bref et de ses fils Carloman et Chalemagne en 754, le sacre a continué d’être pratiqué. C’est pourquoi le fils de Charlemagne, Louis le Pieux, dans la continuité de ses ancêtres se fait aussi sacré avec ses fils en 816. Celui-ci va ainsi s’allier à l’Eglise et considérer son pouvoir comme étant de droit divin.

A- Une union de l’Église et de l’Empire

Dans une première analyse, on constate que dans ce texte Louis le Pieux accorde une grande importance à l’Eglise, comme on peut le voir dans la ligne 5 « pour traiter de l’utilité des églises et de tout notre empire » ce qui signifie que lorsque les bienfaits de l’empire sont traités, il est nécéssaire d’évoquer également les qualités des églises. Ensuite, de la ligne 6 à la ligne 8 « il arriva que nos fidèles nous invitèrent à traiter, selon l'usage de nos parents, de l'état de tout notre royaume et de la situation de nos fils, alors que nous étions en bonne santé et que Dieu nous concédait la paix de tous côtés » et de la ligne 19 à 20 «Quant à ses frères, Pépin et Louis, notre homonyme, il plut d'un commun conseil de les distinguer par le titre royal », on constate que le terme « fidèles » qu’emploie Louis le Pieux est en réalité des clercs qui sont en coopération avec celui-ci, on voit ici qu’ils le conseillent « il plut d’un commun conseil » ces derniers veulent ainsi conserver l’unité de l’Empire en organisant la succession de l’empereur et en tentant de rompre avec la tradition franque de l’héritage qui était de répartir de façon égale le royaume entre les fils. On remarque donc que la place des clercs est omniprésente dans l’Empire aux cotés de l’empereur Louis le Pieux. Aussi, on peut voir que Louis le Pieux est à la disposition de l’Eglise et lui est fidèle, et convient même à ce que les clercs rédigent avec lui sa succession « ces articles ont été déterminés avec la collaboration de tous nos fidèles ».

On remarque ensuite que en plus de lui être fidèle, l’empereur souhaite la protéger, la développer «l'unité de l'empire qui nous a été conservé par Dieu, fût scindée par le partage des hommes, de peur qu'à cette occasion n'éclate un scandale dans la sainte église » ligne 11-12 , et en employant le terme « sainte-église » on constate qu’il éprouve de l’admiration envers celle-ci, qu’il veut accentuer ses qualités.

L’empereur désire maintenir la paix par le respect et la sécurité de l’Eglise, il considère que seul le respect de la foi chrétienne peut préserver l’empire «pour l'utilité de l'empire et la conservation entre tous d'une paix perpétuelle ainsi que pour la sécurité de l'Eglise toute entière » ligne 25-26.

B- Un pouvoir de droit devin

Du fait de son sacrement, Louis le Pieux se considère

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