Commentaire Ordinatio imperii
Commentaire de texte : Commentaire Ordinatio imperii. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar grazoulepoux • 9 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 1 289 Mots (6 Pages) • 349 Vues
Pépin le Bref, le premier Carolingiens, se fait sacrer en 752 pour légitimer son coup d'État, c’est l’émergence d’une royauté Davidique. A cette époque les Carolingiens vont commencer à entretenir des liens beaucoup plus forts avec l’Eglise. Pépin en profite pour faire sacrer ses deux fils, il associe l’église pour consolider la Dynastie Carolingienne.
Charlemagne, roi des Francs et fils de Pépin le Bref, est couronné empereur le 25 décembre 800 à Rome, il restaure alors l’idée impériale. En 813, il fait couronner son fils Louis le pieux qui devient co-empereur. Lorsque Charlemagne meurt en 814, son fils lui succède, il a alors 3 fils. La coutume germanique exige que le territoire d’un souverain soit partagé entre tous ses fils après sa mort. Mais dans le même temps une nouvelle conception naît : celle de l’indivisibilité du titre impériale. Les conseillers ecclésiastique de Louis le Pieux lui conseillent donc de conserver l’unité de l’empire à travers l’Ordinatio Imperii un capitulaire édicté à Aix La Chapelle en 817.
Ainsi il met en place une organisation qui s’oppose clairement aux traditions germanique et qui rompt avec la coutume.
En quoi l’Ordinatio imperii est-il révélateur de l’urgence d’instaurer un nouveau système de transmission du pouvoir et quel est le rôle de l’église dans cette transition ?
Tout d’abord nous verrons la dimension religieuse et le rôle de l’Eglise dans ce texte (I) puis nous comprendrons pourquoi il est nécessaire de perpétuer la Dynastie (II).
I) La dimension religieuse et le rôle de l’Eglise dans l’Ordinatio imperii.
Depuis le sacrement de Pépin Le Bref, le sacre est devenue une institution, une tradition qui accorde une légitimité aux monarques. Louis Le Pieux fait donc sacrer ses fils en 816, leur accordant ainsi un pouvoir de droit divin.
Une légitimité divine
Les roi exercent leurs fonctions dans l'intérêt général, ils sont investis d’une mission divine. Le monarque est appelé : “Louis, par la divine Providence, empereur auguste”. Ainsi du fait de son sacrement, Louis le Pieux est un représentant de dieux sur terre. Son “assemblé sacré” est une assemblée d’écclésisatique qui lui dicte la bonne chose à faire. C’est un pouvoir théocratique, un gouvernement des hommes par Dieu et pour Dieu. Dieu semble parler à travers le monarque, il est comme un réceptacle qui reçoit la parole divine et la dicte aux fidèles, il parle au nom de dieu “Comme nous avions réuni, au nom de Dieu, l’an huit cent dix-sept de l’incarnation du Seigneur”. L’expression “ devenir notre associé et notre successeur, si Dieu le veut, à l’Empire” montre que l'accès au pouvoir et à la tête de l’empire est déterminé par Dieu. Les monarques sont validés et acceptés par le pouvoir divin.
Louis le pieux exprime un respect et une dévotion très forte à Dieu, il semble le placer au-dessus de son rôle d’empereur, il lui est dévoué, cette idée revient à la ligne 10: “ que nous ne commettions une offense envers celui au pouvoir de qui se trouvent les droits de tous les royaumes”. Le fils de Charlemagne estime que seul Dieu est en mesure de préserver l’empire et qu’il faut donc lui être complètement dévoué comme le montre la phrase : “l’unité de l’empire qui nous a été conservée par Dieu”.
La royauté au service du pouvoir politique de l'Église.
Louis le Pieux accorde une grande importance à l'Église, elle est sans cesse affiliée à l’Empire et celui-ci ne semble ne pas pouvoir exister indépendamment de celle-ci.
Le monarque suit l’avis des ecclésiastiques et l’avis qu’il reçoit de Dieu : ”la divine Providence a voulu nous manifester ainsi qu’à notre peuple”, ici ce sont les intérêts de l’Eglise qui sont pris en compte avant tout. Louis le Pieux se réfère à « un commun conseil », c'est-à-dire ses conseillers ecclésiastiques, des clercs en collaboration
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