Commentaire texte Alain
Commentaire de texte : Commentaire texte Alain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar madoka • 2 Décembre 2018 • Commentaire de texte • 1 251 Mots (6 Pages) • 2 480 Vues
Etude de texte
Texte d’Alain
Alain, sous son vrai nom Emile-Auguste Chartier est un philosophe humaniste cartésien du 20ieme siècle. Le texte que nous proposons d’étudier est extrait de Propos d’un Normand, dans lequel l’auteur expose sa conception de l’influence que nous pouvons avoir sur autrui. A travers ce passage, le problème posé est: “en quoi est-il préférable de faire confiance en autrui?”. C’est ce que nous allons à présent tenter de comprendre à travers l’analyse de ce texte, que nous chercherons par la suite à interroger sur son contenu et sa portée.
Dans ce texte, Alain dépeint deux types de croyances. La première est fondée sur l’espoir et la prière, qui est vaine, car celle-ci n’apporte rien. Cette notion apparait, avec le verbe croire, dès le début comme étant non lié à la volonté d’être avec “elles vont leur train” (Ligne 4). Dans cette première partie du texte, l’auteur critique la croyance qui ne permet pas de changer les choses, et il donne l’exemple de conditions météorologiques sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir. La deuxième croyance, totalement opposée à la première, est fondée sur la confiance en soi et dans les autres. Elle est motrice. C’est dans la deuxième partie, qui se détache avec la conjonction de coordination “Mais” (Ligne 5), qu’il explique que les choses peuvent être différentes et que tout le monde a la capacité de faire changer les événements. Nous retrouvons cette idée avec la phrase “mes frères les hommes, ou de mes sœurs les femmes" (Lignes 5-6) qui donne le sentiment que nous pouvons tous agir les uns sur les autres. La notion de croyance motrice émerge avec “ce que je crois finit souvent par être vrai.” (Lignes 6-7) et Alain donne quelques exemples qui montrent que c’est sa posture qui influence le comportement ou le sentiment de l’autre vis-à-vis de lui ou bien de la perception que cet autre à de lui-même. La phrase “Si je me crois haï, je serais haï” (Ligne 7) montre également que si sa perception de lui entraine une attitude négative, les autres vont la percevoir et cela va engendrer ledit sentiment chez eux vis-à-vis de lui. De même, un discours ou une posture vis-à-vis de quelqu’un va lui fait comprendre qu’il a une image défavorable, voir une incapacité (même si elle est infondée) et cela va construire sa personnalité. Il illustre ce propos par “si je crois que l’enfant que j’instruit est incapable d’apprendre, cette croyance écrite dans mes regards et dans mes discours le rendra stupide.” (Lignes 7-9). Cette posture peut être destructrice ou constructive, il l’explicite en disant “Je prête, dites-vous, à la femme que j’aime, des vertus qu’elle n'a point : mais si elle sait que je crois en elle, elle les aura.” (Ligne 11-13). De même, la reconnaissance qu’un dirigeant porte à son peuple va le stimuler pour toujours à conforter la vision qu’il a de ce dernier.
En dernier lieu, Alain affirme que la confiance que l’on porte doit être pleine et entière, sans quoi, l’autre va percevoir une faille et va s’y engouffrer. C’est l’exemple de “la défiance a fait plus d’un voleur ; une demi-confiance est comme une injure.” (Ligne 15). Ainsi, si la confiance accordée à quelqu’un est sincère, c’est à dire que l’on croit sincèrement en les capacités d’une personne, alors elle donnera le meilleur d’elle-même. Il conclut en disant que donner sa confiance est un acte sans risque puisqu’elle n’engendre que du positif, et le montre en disant qu’il faut “donner d’abord.” car alors “qui donc me tromperait?” (Ligne 16).
Nous allons maintenant procéder au commentaire de cet extrait. Pour réussir à créer une société entièrement basée sur la confiance, il faudrait rendre
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