Méthodologie du Commentaire en Droit

 Méthodologie synthétique du commentaire : L’objectif du commentaire revient à donner une lecture approfondie et subtile du document traité.

 Les écueils à éviter : Ne pas s’appuyer sur le texte entraîne un hors-sujet. Reprendre littéralement les éléments du texte entraîne une paraphrase.

Le commentaire est un exercice pratique qui trouve son utilité dans l’analyse d’un article (de loi, de presse, de doctrine…) ou d’un discours politique. Un bon commentaire est un appui, un guide pour le lecteur du document ! I) La nature du document :  Quel type de document ? article de loi, déclaration politique, doctrine, décision de justice  Contexte du document : Qui l’a produit et à quel moment ?  Sujet du document : Sur quoi porte le document ? Quel est le sujet brut ? Indice : tenter de le formuler en une phrase simple car « ce qui se conçoit bien s’énonce aisément »  Environnement juridique : Le document s’inscrit-il dans une chronologie ? Apporte-t-il une rupture ou bien une continuité ?  Quelle est sa structure ? Sa forme est-elle banale ou distincte ? Révèle-t-elle quelque chose ? II) Les concepts dans le document :  Après plusieurs relectures, quels sont les concepts évoqués à travers le document ? Il faut en identifier suffisamment pour créer une articulation entre eux.  Est-ce que ces concepts sont rattachables au cours ou à d’autres éléments juridiques ? La connexion entre les concepts vous aidera dans le commentaire.  Quelle articulation entre les concepts ? Et notamment dans le corps du texte ? Le commentaire garde sa pertinence si l’on rattache des éléments textuels du document avec des notions juridiques. Il faut toujours se rattacher au texte avant de développer une idée!  Objet du texte : le commentaire en droit est un travail d’analyse qui amène une réflexion plus profonde sur le document étudié. Un texte n’est jamais rédigé sans intention politique ou juridique, une portée pratique est sous-jacente ! Dès lors, il faut saisir l’intention de l’auteur  Contrôle a priori : vérifier si les idées développées renvoient bien au texte, si l’articulation est cohérente, si les informations relevées dans la nature du document correspondent aux concepts identifiés dans le texte. Et surtout si un raisonnement cohérent commence à apparaître. A partir de maintenant, la phase d’analyse est censée être terminée. Les informations et les idées issues des étapes précédentes devront être organisées et enrichies : c’est l’architecture de commentaire ! III) La construction du raisonnement (et du plan) :  En liant l’objectif du texte et les problèmes juridique et/ou politique qu’il soulève, les premiers éléments de la problématique apparaîtront. A partir des notions du cours et des connaissances juridiques annexes (lecture de la doctrine et d’ouvrages complémentaires), la problématique doit être formulée sous forme de question et circonstanciée. Bien que les notions utilisées ont une vocation générale, la problématique doit se rapporter au document (sinon le risque de hors-sujet sera fatal)  A partir du travail de la phase II, une réponse à la problématique doit être formulée à travers une phrase ou deux. C’est une tentative, cette étape doit permettre de savoir si les enjeux du document sont compris et si leur restitution est claire.  Par cette phrase simple, il faudra étoffer la réponse en décomposant les axes de réponse sous la forme d’un plan, comme pour la dissertation.  Contrôle a posteriori : Relecture de la problématique et du plan. Est-ce que la problématique est cohérente avec le document ? Est-ce que le plan répond à la problématique ? Est-ce que la formulation de la problématique et du plan sont intelligibles ? La reformulation ou la construction d’un nouveau plan sont toujours envisageables.  L’introduction garde sa structure (comme dans la dissertation), elle doit comprendre, entre l’accroche et le contexte du document (au lieu d’une définition des termes du sujet), une présentation brève du document.

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