Les effets du mariage
Cours : Les effets du mariage. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mimi31790 • 17 Février 2021 • Cours • 4 416 Mots (18 Pages) • 565 Vues
Chapitre 2 : Les effets du mariage
Le mariage est une union entre deux personnes qui aura des incidences sur leur
patrimoine. Il faut évoquer les effets personnels et les rapports patrimoniaux ou
pécuniaires.
Section 1 : Les effets personnels du mariage
Le mariage unit deux personnes et il en résulte des devoirs personnels mutuels. Le
Code civil consacre un chapitre aux devoirs et droits respectifs des époux. D’abord
le mariage va avoir une incidence sur le nom. L’article 225-1 du Code civil prévoit
que chacun des époux peut porter à titre d’usage le nom de l’autre époux par
substitution ou adjonction à son propre nom.
Paragraphe 1 : Les devoirs réciproques des époux
Les articles 212 et 215 du Code civil énoncent 4 grands devoirs et droits respectifs
entre époux. Il y a la communauté de vie, la fidélité, l’assistance et le devoir de
respect.
- L’article 212 énonce que « les époux se doivent mutuellement respect,
fidélité, secours, assistance ». Ce texte est lu le jour du mariage par l’officier
d’état civil.
- L’article 215 ajoute que « les époux s’obligent mutuellement à une
communauté de vie ».
A. La communauté de vie
La communauté de vie est aussi appelée devoir de cohabitation, elle suppose une
volonté de vivre en commun. Ce devoir de communauté de vie ne suppose pas
seulement une résidence commune mais suppose une vie de couple. Selon un
auteur, la communauté de vie consiste en une triple communauté de lit, de table et
de toit. Elle suppose une communauté matérielle mais aussi une vie de couple. La
communauté de toit se traduit d’abord par le choix d’un commun accord de la
résidence familiale (depuis 1970).
Si jusqu’en 1970, c’était le mari qui choisissait la résidence familiale, aujourd'hui
l’article 215 prévoit que « la résidence de la famille est au lieu que les époux
choisissent d’un commun accord ». Le devoir de communauté de vie est assez
souple, l’article 108 du Code civil autorise les époux à avoir des résidences
séparées, ce qui peut être nécessaire pour des raisons professionnelles, et cela
n’empêche pas les époux d’avoir une intimité et une volonté de vivre ensemble. Un
éloignement physique ne fait pas obstacle à la communauté de vie s'il est
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indépendant de la volonté. Le devoir de communauté de vie implique une
communauté affective et d’ailleurs la jurisprudence sanctionne l’époux trop investie
dans son travail ou ses loisirs et qui se désintéresserait de sa vie de famille. Le
devoir de communauté de vie peut être suspendu sur décision judiciaire soit au
cours d’une procédure de divorce soit par un jugement de séparation de corps qui
laisse subsister le mariage.
Depuis la loi du 26 mai 2004, le juge peut aussi dispenser un époux du devoir de
communauté de vie si des violences sont exercées. Bien entendu un époux est
fondé à suspendre la cohabitation avec son conjoint s'il est victime de violence. Les
pactes de séparation amiables par lesquels les époux conviendraient de vivre
séparément seraient nuls, la jurisprudence les annulent car ils organisent une
violation du devoir de vie commune qui est d’ordre public.
Le pacte de séparation étant nul, chacun des époux a le droit de redemander à tout
moment la reprise de la vie commune et l’autre époux est tenu de s’y soumettre
sinon il commet une faute. S’agissant des sanctions, c’est par la voie de l’action en
divorce que les manquements au devoir de vie commune seront sanctionnés. En
cas de méconnaissance, de violation de l’obligation de vie commune, le conjoint
peut demander le divorce pour faute ou bien après deux ans demander le divorce
pour altération du lien conjugal.
B. La fidélité
Selon l’article 212, les époux se doivent mutuellement fidélité. Ce devoir fonde la
présomption de paternité qui permet d’établir la paternité du mari. Le devoir de
fidélité reste l’une des spécificités du mariage qui le distingue du pacs. Le devoir de
fidélité est d’ordre public et les époux ne peuvent pas s’en dispenser par convention.
Toute convention serait nulle.
Selon la jurisprudence il y aurait infidélité dès qu’il y a adultère mais aussi si l’un des
époux entretient une relation amoureuse avec un tiers s'il recherche d’autre
partenaire par voie d’annonces matrimoniales (arrêt du 1 décembre 1999). La
jurisprudence considère que le devoir de fidélité dure jusqu’au prononcé du divorce y
compris pendant la procédure de divorce.
Jusqu’en 1975, l’adultère
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