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Les droits de l’Homme : une notion juridique ou politique ?

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Par   •  29 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 295 Mots (6 Pages)  •  696 Vues

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Les droits de l’Homme : une notion juridique ou politique ?

           « Les droits de l’homme sont des normes qui reconnaissent et protègent la dignité de tous les êtres humains. » Aujourd’hui, la notion des droits de l’homme est ambiguë dû au fait qu’elle n’est pas explicitement définit par un domaine ; relève elle de l’ordre politique ou juridique ? La politique est relative à l'organisation, à l'exercice du pouvoir dans une société organisée. La notion dite juridique se définit comme une action exercée en justice, devant la justice. Seulement la conciliation entre l’ordre établit par les droits de l’homme et la liberté qu’elle lui attribue est difficile à consolider. Voilà pourquoi on en vient à se demander si les droits de l’homme sont d’ordre politique ou juridique.

         Les droits de l’homme garantis des droits procéduraux et substantiels, qui pourrait être utilisé en jurisprudence. En effet, en France, les droits l’homme sont utilisés à des fins juridiques, mais dans le contexte actuel qu’est le covid 19, une application de traçage va être lancée dans le monde pour suivre les cas de coronas virus, n’est-elle pas un frein à la liberté de l’Homme, se savoir tracé peut être vu comme une intrusion a la vie privée, pourtant ces applications sont autorisées. Comment expliquer cela ?

         Afin d’étudier au mieux la question, prendre pour exemple la déclaration universelle des droit de l’Homme qui est un texte propre à la France serait pertinent.

           Tout d’abord, nous verrons les ambiguïtés que pose la déclaration universelle des droits de l’Homme (I), et enfin quel rôle elle a joué dans l’organisation de sociétés. (II)

            I. Les ambiguïtés que pose la déclaration universelle des droits de l’Homme.

A. Un texte avec certaine failles.

En 1948, l’ONU adopte la Déclaration universelle des droits de l’Homme. On admet dans celle-ci, sur le plan international, que le simple fait d’être homme assure certains droits. Mais pour autant, l’unité ainsi affirmée se révèle fragile dès qu’on examine le contenu de ces droits, qui sont souvent énoncés de façon suffisamment floue pour autoriser des interprétations différentes, voire contradictoires, et donc déboucher sur l’incompréhension et les conflits. On peut en donner quelques exemples.

L’article 1 stipule que tous les êtres humains « [...] sont doués de raison et de conscience ». Oui, mais par qui ? Par Dieu, par la nature, ou, selon les positivistes, par les seules décisions des hommes et des États ? Ceci explique que certaines déclarations non occidentales des droits de l’Homme (déclarations islamiques) aient bien précisé que Dieu était la source des D.H. Parallèlement, les religions monothéistes ont tendance à affirmer qu’elles ont toutes « découvert », à leur façon, les droits de l’Homme. Ces différentes interprétations mettent en avant une pluralité des cultures avec lequel il faut s’adapter.

L’article 16 pose des définitions du mariage parfaitement en accord avec la modernité occidentale et reposant sur le consensualisme : « [...] l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage [...] Le mariage ne peut être conclu qu’avec le libre et plein consentement des futurs époux ». Or les empêchements au mariage d’ordre religieux ou ethnique sont encore très nombreux à l’heure actuelle; de même, il est difficile de nier le rôle que jouent les groupes familiaux et sociaux dans le choix matrimonial (y compris dans nos propres sociétés, où, sociologiquement, on se marie toujours dans son « milieu »).

Ces deux exemple montre que la déclaration des droits de l’homme ne garantit pas forcement une application « stricte » des lois qu’elle pose dû à la pluralité des cultures et des moeres dans une même société.

B. Les droits de l’Homme et la pluralité des cultures.

Chaque culture a sa propre vision du sens qu’il souhaite donner à l’existence du monde et de l’homme. Pour les croyants monothéistes, Dieu est extérieur à sa création, mais intervient de façon très directive pour guider les hommes vers leur salut. Par exemple dans l’Islam, l’État n’est pas créateur du droit : celui-ci est tout entier contenu dans la loi divine, qui, si nécessaire, est complété par les plus savants dans la communauté des croyants. Les choses sont différentes dans la modernité occidentale. Ici l’État, qui a remplacé Dieu, est créateur du droit. D’où la nécessité de donner un certain nombre de garanties aux individus en déclarant leurs droits. Cependant, si elles demeurent effectivement nécessaires, ces déclarations n’ont qu’un effet relatif. En réalité, l’observation du fonctionnement de nos sociétés nous montre que les droits visés par nos déclarations sont aussi garantis par d’autres mécanismes. Notamment ceux qui résultent des partages du pouvoir (et des luttes pour celui-ci) effectués entre les dirigeants de l’économie, les médias, les leaders politiques, etc. L’élaboration de ces partages se fait notamment au moyen des libertés reconnues dans nos déclarations; leur pluralité permet aux individus une certaine autonomie, une capacité de choix.

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