Droit constitutionnel et institutions politiques
Fiche de lecture : Droit constitutionnel et institutions politiques. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 28 Novembre 2012 • Fiche de lecture • 370 Mots (2 Pages) • 1 755 Vues
uel, Droit constitutionnel et institutions politiques, Montchrestien, 21
ème
éd., 2007
L’élévation du niveau culturel de la société contemporaine, la généralisation du suffrage, l’action des
partis politiques sur fond de médiatisation, ont renouvelé, à bien des aspects, la notion de bonheur civique. Si les
citoyens se sont longtemps résignés à un comportement abstrait, ils aspirent présentement à un comportement
concret. Sans parler de revanche de la société civile sur la société politique, force est, cependant, de constater
que la première ne s’en remet plus en totalité à la seconde comme l’atteste la révolte des électeurs italiens contre
la partitocratie, à l’occasion du référendum d’avril 1993*, ou la quête de transparence, en France. On passe alors,
selon l’expression de Georges Burdeau, d’une « démocratie gouvernée » à une « démocratie gouvernante ».
La démocratie semi-directe se veut une démocratie de participation et non plus d’adhésion. A l’unisson
de la Ve République, l’abolition de la souveraineté parlementaire débouche sur une manière de partenariat entre
les citoyens et les élus, qui emprunte tantôt un aspect sociologique (vie associative, sondages d’opinion) tantôt
un aspect juridique multiforme.
A l’image d’un partage, le peuple, dans le même temps où il concède l’exercice de la souveraineté
quotidienne à ses délégués, se réserve de trancher, lui-même, les questions essentielles. En conséquence, les
citoyens ont la possibilité de collaborer avec les représentants, soit en déposant un texte de loi au moyen d’une
« initiative populaire (notamment en Autriche, Pologne, Hongrie) ; soit en le soumettant à sa décision au moyen
du référendum (Suisse, Californie).
Mais le peuple peut aussi s’ériger en censeur des élus, en abrogeant une loi (technique du Veto
populaire usitée notamment en Italie), ou en les révoquant, en dehors de consultations électorales (recall en
Californie – voir la révocation, en octobre 2003, du gouverneur Davis pourtant élu en novembre 2002 et son
remplacement par A. Schwarzeneger – ou abberufungsrecht en Suisse).
(…)
Ainsi, la démocratie semi-directe s’analyse-t-elle, en définitive, comme une sorte de synthèse entre la
démocratie directe, idéale mais irréalisable et le régime représentatif, défi théorique à la logique démocratique.
*Rejet de la représentation proportionnelle pour l’élection
...