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Commentaire de texte – Marculfe, Formules, I, 8

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Par   •  6 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  862 Mots (4 Pages)  •  5 819 Vues

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La dynastie mérovingienne est issue des peuples francs saliens. Ouverte par Clovis en 481, elle règne sur une grande partie de l'Europe Occidentale. Appelés rois de la première race, leur histoire est marquée par l'émergence d'une forte culture chrétienne. A la seconde moitié du VIIè siècle, le royaume mérovingien jusque là plus grande puissance occidentale entre dans une phase de déclin – caractérisée par les « Rois fainéants ». La période de l'âge d'or de la dynastie s'achève effectivement à la mort du dernier grand roi mérovingien : Dagobert Ier en 639.

Marculfe est un moine franc ayant vécu sous le règne de Clovis II, le fils de Dagobert. Rattaché par les historiens à l'abbaye de Saint-Denis, il rédige entre 650 et 655 un recueil mérovingien d'actes juridiques considéré comme « le plus important de l'époque et le plus intéressant du point de vu diplomatique ». Cet ouvrage intitulé les Formules est par ailleurs écrit au service de la chancellerie royale

En quoi le texte extrait de l'ouvrage de Marculfe constitue-t-il une preuve de la volonté royale : celle d'une propagation de la puissance publique et ce, sur la totalité du royaume ?

Après avoir analyser que la maîtrise territoriale du royaume est instituée par l'établissement d'un réseau de comtes (I), il semble logique de s'interroger sur les fonctions de ses comtes – qui sont les prolongements du Roi dans les circonscriptions royales (II).

I – L'établissement d'un réseau comtal en vue d'acquérir une maîtrise territoriale du royaume

La nomination des agents locaux est déterminée par le Roi (A), s'agissant de ses représentants – ils lui doivent fidélité (B).

A – La nomination royale des agents locaux

Agent local par excellence, le comte est naturellement désigné par le Roi – lequel doit « choisir entre tous ses sujets » celui qui répondra aux exigences nécessaires afin d'exercer cette fonction fondamentale. Au delà du comte, il existe d'autres agents territoriaux : le duc et le patriarciatus qui gèrent des circonscriptions plus vastes que les comtés.

Alors, le roi remet à l'agent nommé une « dignité judiciaire ». Le choix de celui-ci n'est donc pas anodin : devenir agent du roi est une marque de confiance.

Cette nomination est donc concrétisée par un rapport de confiance, un lien de subordination du comte envers le roi.

B – L'action comtale sous l'égide d'une serment implicite de fidélité

Le Roi a « confié la charge » du comté du fait de qualités remarquées chez celui qui devrai « assumer » la fonction de comte. Ce dernier doit avant tout « garder une foi intacte à l'égard du gouvernement royal », laquelle est le gage d'une fidélité qui doit être primordiale pour la sérénité du royaume doit être. La délégation de pouvoirs prend ici la forme implicite d'un serment de fidélité. Cette notion germanique prend dans le texte une forme juridique, calquée sur celle de l'Empire. Ce recours constant à l'écrit est la preuve d'une

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