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Commentaire de texte Jules Grévy

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Par   •  12 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 971 Mots (8 Pages)  •  555 Vues

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Séance 3 : La dérive de la Troisième République

Introduction :

Léon Gambetta au lendemain du discours prononcé par Jules Grévy intitulé Message au Sénat le 7 février 1879 déclara « depuis hier, nous sommes en République ». Cette phrase montre bel et bien l’importante du discours prononcé par Grévy devant le Sénat, puisque la France bascule dans une nouvelle ère politique et juridique .

Ce discours s’inscrit dans un contexte mouvementé durant lequel la France a été transformée en une période d’expériences constitutionnelles. En effet, lorsque Jules Grévy succède le Général Mac Mahon au poste de chef d’État le 30 janvier 1879, puisque Le President Mac Mahon refuse de signer un décret estimant les généraux monarchistes l’armée. Sans le soutien parlementaire, il décide de rendre sa démission provoquant une élection présidentielle durant laquelle, Grévy déclare se soumettre à la grande loi du parlementarisme, c’est à dire à la volonté du Parlement. Dans ce contexte politique instable dont la France traverse depuis 1789, l’équilibre entre le Parlement et le Sénat est difficile à trouver, d’autant plus que sous la IIIè République, les conflits opposant le législatif et l’exécutif sont omniprésents . Ainsi, après la crise du 16 mai 1877, le Parlement parvient enfin à trouver une réelle autorité. En effet, il devient le coeur de la politique française, ce qui implique une perte de l’autorité du Chef d’État puisque ses ministres ne sont plus responsables devant lui.

Jules Grévy était un avocat et un parlementaire engagé aux côtés des républicains modérés. Il soutenait ainsi le courant de pensée des républicains. Il fut tout d’abord Président de l'Assemblée nationale et Président de la Chambre des députés avant de devenir Président de la République française en date du 30 janvier 1879. Il prononce ainsi à cette occasion son discours intitulé Message au Sénat le 7 février 1879.

A travers sa présidence, Grévy veut changer le fonctionnement du régime précédemment utilisé par le Général Mac Mahon, et adresse à l'Assemblée nationale, avec sa « Constitution Grévy » qui est un véritable renversement des équilibres institutionnels prévus par les lois de 1875. Il se montre très attaché à la paix, ce qui lui vaut le conflit avec le boulangisme .

C’est à partir de ce moment la, que le gouvernement ne doit compter qu'avec l'appui de la majorité dans les Chambres, et que la présidence de la République peut choisir ses ministres, mais cependant, sans les contraindre à démissionner. On se retrouve ainsi face à un basculement d’un régime parlementaire dualiste, à un régime parlementaire moniste. Ainsi, par cette volonté exprimée par Grévy, on constate une prédominance du pouvoir législatif au profit d’un exécutif affaiblit. Ainsi, Jules Grévy explique notamment qu'en vertu du principe républicain de la France, il exercera ses fonctions avec l'assentiment du Parlement, organe constitutionnel exprimant la volonté nationale. C'est la première fois qu'un président s'adresse ainsi aux deux chambres, qui sont égalitaires sous la IIIe République. On peut ainsi dire que l’effet visé est l’ordre politique .

Pour mieux comprendre le discours de Grévy, il est nécessaire de définir certains termes. La lutte peut être définie comme un ensemble d’actions menés pour défendre une cause qui peut être aussi bien politique qu’institutionnelle. Ainsi, la volonté générale est désigné, en philosophie politique, comme la volonté générale exprimée par le peuple à travers ses représentants et notamment à travers le président de la République et le parlement. Ce terme de volonté générale est développé par Jean-Jacques Rousseau dans son oeuvre le contrat social. Enfin, les organes constitutionnels sont désignés comme l’ensemble de structures crée par la Constitution et chargées d’exercer le pouvoir politique ( exécutif, législatif, judiciaire et le conseil constitutionnel ). L’intérêt de ce sujet est de nous montrer que ce discours va provoquer un bouleversement des institutions de la III République puisque les pouvoirs ne sont plus séparés, mais qu’une prédominance du pouvoir législatif est contestable. Ainsi, on constate à travers cette République que la forme d’instabilité connu dans les 2 précédentes, ont plus ou moins disparu au sein de celle-ci.

Pour étudier convenablement l’extrait du discours de Grévy, nous répondrons au problème suivant : Dans quelle mesure le discours de Grévy reflète t-il le futur bouleversement des institutions de la IIIè République ?

A travers cet extrait, on voit une position se dégager de la part de l’auteur. En effet, il nous dit bien qu’il n’entrerai jamais en lutte avec la volonté générale ce qui nous permet de dire qu’il va laisser une place dominante au peuple, au sein de cette République quitte à s’éloigner un peu de sa fonction de président de la République. Cela montre la rupture avec le régime parlementaire dualiste.

Pour répondre à notre problème, nous analyserons tout d’abord l’évolution remarquable sous la IIIè République qui est une conséquence de la volonté générale ( I ), puis nous aborderons l’émergence d’un déséquilibre des pouvoirs amenant possiblement à une dérive proche ( II ).

 I . Une évolution remarquable sous la IIIè République : conséquence de la volonté générale 


Sous la IIIè République, une évolution par rapport aux précédentes républiques est remarquables. En effet, on constate une progression institutionnelles provoquée par la volonté générale. Cette évolution se caractérise par l’instauration du régime parlementaire moniste qui provoque l’effacement progressive de la fonction du président de la République ( A ), mais également par un abandon du droit de dissolution par celui-ci ( B ).

A . L’effacement progressive du président de la République : l’instauration du régime parlementaire moniste 


—> argument : le régime parlementaire moniste entraine l’effacement du président de la République

—> exemple : lorsque Grévy succède à Mac Mahon, celui-ci va connaitre à affaiblissement de son pouvoir de président de la république sous la IIIè

—> phrase de synthèse : ainsi, le régime parlementaire moniste connu sous la IIIè République amine à ce que le président de la République ne soit plus aussi indispensable qu’il l’était

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