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La classification des modes de gouvernements et régimes politiques

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Par   •  12 Octobre 2019  •  Cours  •  1 470 Mots (6 Pages)  •  1 125 Vues

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/ La classification antique des formes de gouvernements

Lorsque l’on parle de forme de gouvernement, on se base sur le critère du détenteur du pouvoir. C’est le critère retenu par Aristote qui le premier à décrit les constituions de la Grèce Antique en décrivant l’organisation des différentes cités. Aristote décide de classer selon le nombre de gouvernants : Il distingue la monarchie, (gouvernement par un seul) l’oligarchie (gouvernement d’un groupe, minorité). Parmi ces oligarchies, il y a une aristocratie (le gouvernement des meilleurs), une ploutocratie (gouvernement par les riches). Il y a aussi la démocratie : le gouvernement de tous, avec différentes nuances (Femmes qui votent ou pas, esclaves qui votent ou pas).

Cette classification d’Aristote ne nous apprend pas grand-chose.

D’autres auteurs présentent un critère qualitatif (et non quantitatif comme Aristote), c'est-à-dire en fonction de la transmission de ce pouvoir. Si le pouvoir est transmis par l’hérédité, on parle d’une monarchie. Si le pouvoir de transmet par cooptation (par choix), on peut parler d’aristocratie. Si les gouvernants et les gouvernés se recoupent, c’est une démocratie. La classification est la même, mais par d’autres méthodes.

Polybe, philosophe romain, nous explique que la classification d’Aristote ne sert à rien car on a toujours des régimes mixtes dans les faits : on mélange aristocratie et monarchie, ou aristocratie et démocratie.

« L’institution parlementaire est la forme de gouvernement la plus aboutie pour assurer l’hégémonie de la bourgeoisie et priver le peuple de sa prétendue souveraineté ». (Formule marxiste)

Une démocratie est un gouvernement par le peuple. Or nous ne votons pas les lois : nous sommes dans une démocratie représentative, ou l’on vote par le biais de représentant. Le seul moment de démocratie est quand l’on élit ces représentants. Or ces représentants ne se préoccupent pas toujours de ce que l’on pense : il y a une coupure politique et sociologique. Il nait alors une nouvelle aristocratie, un nouveau gouvernement des meilleurs. Ce sont alors les énarques qui détiennent le pouvoir.

On a donc des variantes, en associant d’autres critères :

  • Hans Kelsen (un autrichien, juriste du XX° siècle) propose une opposition entre autocratie et démocratie. On se demande si les gouvernés produisent la norme, ou si cette norme est imposée depuis l’extérieur. Autrement dit, l’autocratie correspond à une hétéronomie, c’est à dire une norme qui vient de l’extérieur, alors que la démocratie repose sur l’autonomie, la propre norme de celui qui agit. Ce critère utilise la liberté. Suis-je libre de choisir ma norme ? Kelsen est conscient que ça ne propose pas à la réalité : chaque système est plus ou moins autocrate, plus ou moins démocrate.

  • L’opposition entre totalitarisme et libéralisme. Un totalitarisme est un groupe dans lequel le groupe décide de tout, le pouvoir décide de tout. Autrement dit, il n’y a pas de séparation entre la sphère privée et la sphère publique : les individus ne sont plus autonomes. Dans les régimes totalitaires, l’essentiel, voir la totalité des obligations est posé par le pouvoir : la sphère d’intimité est réduite à rien. On retrouve le totalitarisme dans le maoïsme, le national socialiste, le staliniste, le fascisme italien. Le libéralisme est le système dans lequel il y a une sphère privée, un pouvoir impénétrable, inviolable. Cette idée de séparation entre sphère publique et privée a été posée à partir du XVIII° siècle. Ce libéralisme est incarné par Montesquieu, Alexis de Tocqueville, Benjamin Constant (il oppose la liberté des anciens et la liberté des modernes : les anciens sont libres car ils votent, les modernes sont libres car ils ont une vie privée. La liberté des anciens et la participation : je vote. La liberté des modernes est plus poussée : je vote et je protège ma vie privée). « Je suis dans un état libéral si quand on sonne chez moi à 6 heures de matin, c’est le laitier et non pas la police qui vient m’arrêter » (Churchill). Cette classification permet de savoir si l’on des dans un système politique ou il y a de la liberté ou pas

  • La dernière opposition est pluralisme contre monisme. Certains auteurs ont proposé que pour comprendre comment s’oppose le pouvoir, il faut opposer des systèmes monistes ou le pouvoir est concentré, sans compétition, des systèmes pluralistes ou le pouvoir est étalé, est mis en compétition. L’incarnation du système moniste est celle des systèmes à partis unique (comme en chine), ou alors des systèmes ou les partis d’opposition sont affaiblis (ex-Tunisie). L’intérêt du pluralisme est que toutes les tendances de la société peuvent s’exprimer : Peuple, entreprise, religions, … Un système n’est jamais totalement moniste (régime clôt) ou totalement pluraliste.

C’est toujours une histoire de curseur, il y a des idéaux types auquel on peut se rapprocher.

Quand les juristes se sont approchés, ils ont inventé une seconde manière de voir les choses : la classification des régimes politiques

2/ La classification des régimes politiques.

Comment s’agence la classification des régimes politiques par rapport aux formes de gouvernement ?

On est dans un système pluraliste : le pouvoir est partagé. Le but de cette classification est de savoir comment le pouvoir est-il partagé ? L’idée est qu’il n’y a jamais de démocratie pure ou d’autocratie pure. On va chercher en droit comment l’on va organiser ces pouvoirs. Il faut étudier comment juridiquement on va partager le pouvoir. Qu’est-ce qui est prévu pour partager le pouvoir ? Quelles sont les règles qui partagent le pouvoir ?

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