La classification grecque des régimes politiques

LA CLASSIFICATION GRECQUE DES REGIMES POLITIQUES

« La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ». Citation d’Abraham Lincoln qui introduit notre sujet concernant les différents types de régimes politiques au sein de la Grèce antique. La démocratie est un régime dont la Grèce à instaurer cependant ce n’est pas le seul, nous verrons qu’il existe d’autre régime où l’intérêt général ne prône pas toujours. Le but de cette citation est de montrer qu’un président « des temps modernes » avait déjà cette idéologie concernant la démocratie or Clisthène et Aristote l’avaient eux aussi à leur époque : le tout pouvoir au service de l’intérêt général. Nous verrons qu’il existe un système de classement des régimes politiques spécifique à la Grèce selon Aristote et d’autres auteurs. Nous pouvons nous demander alors :

(Edith tu choisis entre les deux :)

- A quel type de gouvernement la Grèce s’identifie-t-elle ?

- En quoi la classification des régimes politiques montre-t-elle une Grèce

meurtrie ?

Pour répondre à notre question nous verrons dans un premier temps le gouvernement d’un seul, d’une minorité avec les différents régimes politiques. Et enfin dans un second temps nous parlerons du gouvernement de tous à travers l’idée d’un régime idéal.

I. LE GOUVERNEMENT D’UN SEUL OU D’UNE MINORITE : MONARCHIE, OLIGARCHIE, TYRANNIE.

De nombreux régimes politiques ont été mis en place à Athènes à commencer par une monarchie suivie d’une oligarchie (A) renversée par la tyrannie de Pisistrate (B).

A. De la monarchie à l’oligarchie

Au VIIIème siècle le régime politique en vigueur à Athènes était la monarchie. La monarchie est un régime politique dans lequel le chef de l'État est un monarque, un roi héréditaire. Selon Homère, cette monarchie n’était pas absolue. En effet le roi prenait ses décisions entouré d’un conseil appelé la Boulè. Dans ce système politique, le roi était à la fois le juge et le

législateur. On sait que ce roi rendait des thémistes qui sont des jugements d’une portée générale et qui ont donc valeur de loi.

Ce système monarchique disparait au fur et à mesure de manière pacifique pour glisser vers un régime politique plus oligarchique. L’oligarchie est un régime politique dans lequel la souveraineté appartient à une classe restreinte et privilégiée. Ainsi les conseillers du roi ont pris le pouvoir. On peut qualifier ce régime d’oligarchique car les conseillers mettent en place une nouvelle organisation du pouvoir politique qui accorde le pouvoir a un groupe restreint qui est sélectionné sur la fortune ou le sang. Par exemple, les magistrats qui exercent les fonctions politiques et la justice sont au nombre de neuf ce qui est un groupe restreint. De plus, ces archontes sont désignés seulement au sein de famille nobles. Ensuite l’Ecclésia, qui est une assemblée, n’est accessible que pour les propriétaires qui font partie des quatre tribus. Ces quatre tribus sont composées de familles noble qui ont un lien de sang entre tribus. Ces groupes de personnes forme donc un régime oligarchique car le pouvoir appartient à un groupe restreint et surtout à une classe privilégiée du fait de la richesse et de la propriété.

Après avoir vu l’instauration d’une monarchie suivie d’une oligarchie, nous verrons maintenant comment ces régimes ont été renversé par la tyrannie de Pisistrate et de ses fils.

B. La tyrannie de Pisistrate et ses fils

Après avoir connu différents régimes politiques comme la monarchie et l’oligarchie,

Athènes va connaitre un régime bien plus radical : la tyrannie. La tyrannie est un régime dans lequel le pouvoir est usurpé et exercé par un tyran. Pisistrate un grand chef militaire du quatrième siècle parvient à s’emparer du pouvoir et devient ainsi le premier tyran d’Athènes.

Il parvient à s’emparer du pouvoir en étant nommé polémarque c’est-à- dire que c’est un officier chargé de l’administration de la guerre. C’est une tyrannie car il fait cesser le fonctionnement des institutions et des élections et installe à la place des hommes qui lui sont fidèles dans ces magistratures. Ce sont déjà des mesures radicales, mais Pisistrate va plus loin en supprimant

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