Commentaire de texte édit de Fontainebleau
Commentaire de texte : Commentaire de texte édit de Fontainebleau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar coralie_rth • 11 Novembre 2021 • Commentaire de texte • 1 060 Mots (5 Pages) • 359 Vues
“Le propre de l’hérésie, c’est-à-dire de celui qui a une opinion particulière, est de s’attacher à ses propres pensées”.
Cette citation a été écrite par l'écrivain et prédicateur français Jacques-Bénigne BOSSUET dans Histoire des variations des Eglises protestantes, paru en 1688 suite à l’édit de Fontainebleau.
Le 18 octobre 1685, Louis XIV, le Roi de France et de Navarre, signe l’édit de Fontainebleau, qui révoque l’édit de Nantes du 13 avril 1598 par Henri IV, pour apparaître comme le champion du catholicisme en Europe. L’édit de Nantes, aussi appelé édit de pacification, a mis fin aux guerres de religion et définissait les droits des protestants en France. Il est considéré comme obsolète par Louis XIV qui décide de le révoquer. Dans ce nouvel édit, les protestants voient leurs droits diminuer. Ils n’ont plus le droit d’exercer leur religion, leurs temples réformés sont détruits. Il n’en reste qu'une vingtaine encore en service en 1685. Les pasteurs sont bannis. L’émigration des protestants est interdite. La plupart des professions leur sont désormais interdites. Suite à cette révocation et à l’interdiction de l’émigration, les enfants des protestants doivent avoir un baptême catholique. La France devient presque entièrement catholique et le pape Innocent XI, dont le but était de réunir la branche protestante aux catholiques, est contre cet édit.
Alors par quels moyens Louis XIV devient-il fontaine de catholicisme en France par le biais de l’édit de Fontainebleau ?
D’une part, nous allons voir une révocation de l’édit de Nantes bénéfique à celui de Fontainebleau ( I ), puis nous allons voir dans un second temps l’arrêt des privilèges protestants, caractéristique de l’édit de Fontainebleau ( II ).
L’édit de Nantes bénéfique à celui de Fontainebleau
D’une part, nous allons voir une critique de l’édit de Nantes ( A ), puis dans un second temps nous allons voir une révocation de ce précédent édit ( B ).
Une critique de l’édit de Nantes
L’édit de Fontainebleau commence par rappeler les guerres de religion et l’édit de Nantes, signé par le Roi de France et de Navarre Henri IV le 13 avril 1598. Nous le voyons lorsque Louis XIV cite Henri IV : “Le Roi Henry le Grand, notre aïeul de glorieuse mémoire, voulant empêcher que la paix qu’il avait procuré à ses sujets [...], ne fut troublée à l’occasion de la Religion Prétendue Réformée”.Ici Louis XIV attaque l’édit de Nantes en expliquant que Henri IV n’aurait pas donné de droits aux protestants si ce n’était pas pour arrêter la guerre civile en France et sauver ses sujets. Cela serait une façon de faire comprendre aux protestants qu’ils représentent un danger pour le royaume de France. Pour appuyer cette idée, il les appelle “la Religion Prétendue Réformée”, ou aussi “R.P.R”. Selon lui, la vision que les protestants ont de leur religion est fausse : “cette fausse religion”. Louis XIV cherche à remettre en cause les idées de Henri IV en disant qu’il était contre les protestants alors que lui-même était un protestant avant de se convertir au catholicisme.
Une révocation de ce précédent édit
Dans son article 1, Louis XIV va enlever tous les droits des protestants : “Faisons savoir, que Nous, (...), supprimé
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