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Commentaire de texte Spinoza

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Par   •  5 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  903 Mots (4 Pages)  •  887 Vues

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        Dans ce texte, Baruch Spinoza entreprend un questionnement : comment combiner liberté personnelle, intérêt du bien commun et stabilité de l’État ? Sa réponse constitue la thèse de cet extrait de traité théologico-politique, soit les libertés de l’homme face au bon fonctionnement de l'État. Nous serons amenés à comprendre sa vision de la mission de l’État et des caractéristiques nécessaires pour qu’il remplisse celle-ci. Nous verrons comment l’intérêt commun prime sur les liberté individuelles selon Spinoza et quels liens les notions de loi, justice et de liberté possèdent.

        Spinoza introduit sa thèse en affirmant que le but de l’État n’est pas d’aliéner les membres du peuple et à en faire des machines mais plutôt de créer des citoyens rationnels qui seraient liés sous une même contrainte, voire sous de mêmes obligations, c’est-à-dire que les contraintes, même d’origine externes, seraient acceptées et volontairement appliquées par chacun. Le but premier de l’État est d’être le représentant et garant de la stabilité, sécurité et liberté du peuple pour que les raisons puissent se développer de manière optimum.  Spinoza explique qu’il faudrait donc respecter les institutions au pouvoir, que se soit une démocratie, oligarchie ou même le pouvoir d’un souverain, et se soumettre non au jus naturalisme, soit les « lois » qui nous viennent naturellement de la conscience morale, mais plutôt au jus positivisme, soit ce qui relève des « lois » législatives. Il est nécessaire que le respect de la représentation du peuple soit conservé. En se sens, l’homme se doit de renoncer à certaines libertés personnelles afin d’obtenir ordre et sécurité de la part de l’État. Car les hommes possèdent des opinions divergentes et ne peuvent s’accorder si chacun vit selon ses propres et lois et valeurs.

        Après avoir expliqué l’essence et le rôle de l’État dans cette première partie du texte, l’auteur va s’attacher à expliquer le modèle que les citoyens se doivent de suivre afin de permettre la cohésion sociale.

         L’homme doit ainsi renier volontairement une part de sa liberté d’action personnelle pour le bien-être du collectif. Mais cette part de liberté d’action concédée n’entame en rien celle de la liberté de conscience, elle permettrait même son épanouissement, dans un contexte de stabilité et de régulation de la société. La règle commune semble indispensable à l’épanouissement de l’ensemble, ce qui lui permet le développement de la raison par la discussion apaisée et le débat : et donc le changement même de la règle commune. Ainsi, toute réflexion et idée, même contestataire, serait permise, tant que son application en acte ne s’oppose pas aux lois prescrites et reste ainsi dans le cadre de la légalité. Pour illustrer le comportement que doivent suivre les individus, Spinoza nous donne un modèle a suivre (lignes 25 à 32) ainsi qu’un contre-exemple (lignes 32 à 36). Dans un premier temps, il nous fait part d’un modèle de bon citoyen, sage et obéissant mais tout aussi critique. Deuxièmement, celui du citoyen rebelle et révolutionnaire qui, de par ses actions, sème le chaos et perturbe le bon fonctionnement de la cité. En ce sens, Spinoza explique que l’homme a le droit, voire le devoir de raisonner et de juger des décisions prises par le gouvernement, mais il ne doit cependant pas agir à l’encontre des lois et de l’autorité de l’État — et donc de la Paix.  Les hommes doivent donc se plier à la loi, et ce même s’ils sont en désaccord avec elle, et cela pour le bien de la communauté. En effet, un individualisme trop fort mènerait au désordre et bousculerait la cohésion sociale. Finalement, la théorie ici proscrite pour le bon fonctionnement de l’État semble renfermer un problème. Si l’iniquité règne et que l’on ne peut enfreindre la loi ou poser des actions concretes, même non-violentes, pour la modifier, telles que des grèves ou des protestations non-déclarées, comment pouvons nous réellement changer les règles ? Est-ce que la voie de la raison s’acquiert nécessairement dans et par la paix sociale de la légalité ?

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