Commentaire de texte sur la peau de Chagrin
Commentaire de texte : Commentaire de texte sur la peau de Chagrin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ERT61534 • 29 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 1 812 Mots (8 Pages) • 447 Vues
Commentaire
Les romans de l’Energie- création et destruction
Balzac jette les fondements de sa fameuse théorie de l’énergie, en énonçant la consommation de l’énergie vitale comme un de ses thèmes essentiels : par ses désirs, l’homme existe mais, dans le même temps, il enclenche un mouvement qui le pousse vers son irrémédiable déchéance, c’est-à-dire que le désir constitue tout à la fois la passion vitale et morbide de tout individu. Dans la Peau de Chagrin, roman réaliste et fantastique publié pour la première fois en 1831, Honoré de Balzac met en scène les ravages du désir. Ce roman dépeint la société tout entière, notamment l’aristocratie parisienne au 18eme-19eme siècles. Dans la deuxième partie, La femme sans cœur, Raphaël fait le long récit de sa vie à son ami, Émile. Durant son enfance et son adolescence, il accède à un univers mondain qui éveille ses désirs. Nous pourrons nous questionner sur intention de Balzac à dépeindre le désarroi de Raphaël face aux femmes. Dans un premier temps, nous mettrons en évidence les différents moyens employer par Balzac pour faire ressortir le trouble interne de Raphaël face aux femmes. Puis nous ferons l’état des procédés mis en œuvre par l’auteur pour faire sortir une dimension romantique dans ce texte. Enfin nous nous demanderons comment cet extrait est en lien avec le thème Roman de l’Energie.
À première vue, nous pouvons voir que Raphaël développe une certaine fascination pour les figures féminines de son époque et de sa société. Il est « jeté » dans ce « tourbillon », son épanouissement expéditif dans cette société provoque chez lui une admiration intense envers ces femmes. Comme Valentine dans Je ne vis que pour toi, il développe une adoration s’éveille dès la troisième phrase, et introduit la notion d’un désir en pleine effervescence, comme le montre la périphrase « de belles amours ». En effet, Il idéalise ces femmes et nous donnes une représentation imagée grâce à l’hypotypose, Il va leur faire prendre l’allure d’un tableau avec (l.19) « admiré ». Raphaël troublé par ces figures contracte une forme d’émerveillement comme le montrent les différentes accumulations (l.12) : « haut rang » ; « jeune » ; « spirituelle » ;« gracieuse » ou encore (l.7-9) : « les plus jolie » ; « les plus vertueuse » ; « les plus prudes ». Rempli d’illusions, Raphaël en pleins émois, s’assimile un enfant troublé par leur beauté. En effet, plusieurs groupes de mot concrétisent le caractère presque enfantin de notre protagoniste : (l.16), « j’adorais » ;(l.17), « je livrais un cœur » ;(l.20) « la femme de mes rêves » ; (l.21), « Mes espérances en un regard ».À l’instar de Jean-Baptiste grenouille, dans Le Parfum, qui développe une passion olfactive morbide envers ces femmes, Raphaël lui en devient presque fou de désir et perd ses moyens. Comme le montre le champ lexical de la béatitude : « muet » ; « immobile » ; « admiré » ; « extase ». Il représente dans cet extrait le but à atteindre et la volonté qu’il met en œuvre, il en vient même imager son plaisir à travers « caresses éternelles » ou bien de « trouver d’oreilles à qui confier mes propos passionnés ». Ce désir contrairement à d’autre œuvres de son époque à une connotation presque de pureté comme le montre la personnification suivante : (l.22) « un amour de jeune homme qui courait au-devant des tromperies ».
Ses amours et ses désirs ne pouvant pas être satisfait, Raphaël développe une jalousie intense envers ses concurrents. A priori, sa justification première est dans l’asyndète (l. 3-10) qui finit par un point d’exclamation qui renforce son dégouttement envers ces figures vaniteuses. Cet oubli volontaire de conjonction de coordination ajoute un dynamisme et une fluidité qui renforce ces propos. Nous assistons à un foisonnement d’idées commençant par l’hyperbole « secte de fanfaron » qui décrédibilise ses opposants tout en essayant de les ridiculiser et apporte une connotation d’illégitimité. D’autre personnage comme Gorges Duroy, dans Bel-Ami, pourrait parfaitement s’apparente à cette description et que Raphaël méprise tant. Dans la figure de style précédente il matérialise sa frustration en ne comprennent pas pourquoi ils n’ont pas les mêmes aspirations que lui pour le beau et le sublime. Nous avons aussi un paradoxe qui se crée avec les manières qu’il n’a pas mais que les autres ont ; (l.1-5) « s’asseyant sans trembler » ; (l.6) « minaudant ». Comme on peut le comprendre, dans la citation suivante « mettant ou prétendant », Raphaël par jalousie instaure un doute pour les décrédibiliser. Cet emploie du participe présent montré que Balzac utilise le mode de l’impersonnel à travers Raphaël pour dédramatiser en quelque sorte les sottises d’un passé répréhensible. La gradation (l.9-10) : « à la simple parole, au moindre geste hardi, par le premier regard insolent » annonce ensuite la réflexion lignes 15 à 16. Elle montre à quel point Raphaël est jaloux et désespéré car il emploie les techniques de séduction de ces adversaires sans succès. Dans cette partie nous avons vu comment Balzac nous décrit la fascination et la jalousie obsessive de Raphaël. Il méprise en tout cause les hommes de son temps et romantique qu’il est ce voit en décalage avec son temps.
La dimension romantique dans cet extrait est forte elle se caractérise d’un part par le moi
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