Attitude soignant soigné

TD 2 - Relation soignant-soigné : les attitudes

Situations

Situation n°1

« Madame M. est hospitalisée depuis une semaine dans le service de neurologie suite à un accident vasculaire cérébral. Elle présente une hémiplégie gauche qui la rend dépendante pour ses soins quotidiens. Ce matin au cours de la toilette, elle dit d’une voix triste à l’aide-soignante « je sens bien que c’est fichu, je ne pourrais plus jamais m’en débrouiller seule, ce n’est pas possible, il aurait mieux valu que j’y reste ! » L’aide-soignante lui répond : « Ne vous inquiétez pas, Madame M., cela va aller mieux, vous allez voir. Je travaille dans ce service depuis dix ans, et vous savez, j’ai vu passer des tas de personnes comme vous, avec les mêmes troubles, et j’ai vu leur état s’améliorer. »  

Situation n°2

Lors de la toilette ce matin, Mr P dit : « Pour chasser ces maux de dos, j’ai tout essayé. J’ai consulté plusieurs spécialistes, j’ai essayé toutes sortes d’exercices, j’ai reçu différentes formes de massages ; rien n’y fait. C’est toujours pareil. J’ai l’impression que je ne m’en sortirai jamais. Je ne sais vraiment plus quoi faire. « Qu’est-ce que vous feriez à ma place Mademoiselle ? » L’infirmière répond : « Si je comprends bien, vous dites que malgré de nombreuses tentatives de solution, vous souffrez toujours du dos et vous ne voyez pas d’issue ? »  

Situation n°3

Mr A, 60 ans est hospitalisé depuis 3 jours dans le service de médecine interne. Il est en attente des résultats de ses examens radiologiques et cliniques. Il va voir l’infirmière qui se trouve dans la salle de soins et l’interpelle d’une voix angoissée : « j’attends mes résultats d’examen… le médecin m’a dit tout à l’heure qu’il passerait me voir, cela fait plus d’1h que je patiente et 3 toujours rien ! ». L’infirmière lui répond en restant fixée sur l’écran de son ordinateur : « Patientez encore un peu Monsieur, il va venir vous voir ». 15 mn plus tard, le patient revient dans la salle de soin et interpelle l’Ide avec un ton agressif : « j’en ai assez d’attendre, où est-il ? Dites-moi, je vais aller le voir, moi … », L’infirmière répond : « Ecoutez Monsieur, vous n’êtes pas le seul malade dans l’unité qui attend le médecin, les autres patients font preuve de plus de patience et de compréhension que vous… »  

Situation n°4

Mme R, 35 ans, rentre chez elle ce jour suite à son hospitalisation pour une pneumopathie. Ce sont ses parents qui ont gardé ses enfants durant son hospitalisation d’une durée de 10 jours. Au cours du soin, elle interpelle l’infirmière d’une voix lasse : « Je rentre à la maison tout à l’heure…je suis encore si fatiguée … mon mari travaille beaucoup et je ne sais pas si je vais pouvoir m’occuper correctement de mes 2 enfants qui sont encore jeunes » L’infirmière lui répond : « C’est vrai que vos enfants sont jeunes, je comprends que vous vouliez que vos parents continuent à s’occuper d’eux ». Elle ne remarque pas le regard étonné de Mme R. lors de cette réponse et termine l’échange ainsi. 

Réponses

Situation 1 :

Quelles sont les attitudes (et contre-attitudes) des soignants à l’égard des personnes soignées ?

- Attitude de soutien : le soignant tente de rassurer en minimisant/dédramatisant l’importance de la situation ; attention, pas de paroles qui banalisent.

- Attitude compréhensive : elle est spécifique à la relation d'aide et correspond à l’effort de la part de l’aidant pour percevoir le problème et le comprendre véritablement.

- Attitude d’investigation : 

Quelles sont les attitudes identifiées qui sont en faveur d’une alliance dans les soins ? 

Et à l’inverse, celles qui génèrent de la distance ? (Lien cours attitudes d’E.H Porter)

- Attitude en faveur d’une alliance dans les soins : attitude qui réconforte la patiente, permet de créer une relation de confiance 

- Attitude qui génère de la distance : dans ce cas là, car l’AS compare la patiente au “tas de personnes” qu’elle a vu passer.

Quels sont les bénéfices et les limites des attitudes ? 

- Bénéfices : Rassurance ; Espoir ; Encouragements ; 

- Limites : La patiente peut se sentir minimisée ; peut donner de faux espoirs, une baisse de son estime d’elle-même ; si son état ne s'améliore pas, la patiente peut se sentir rabaissée/nulle. Comparaison aux autres personnes.

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