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APP refus de soins

Mémoire : APP refus de soins. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2020  •  Mémoire  •  1 347 Mots (6 Pages)  •  6 459 Vues

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Analyse de pratique professionnel

Actuellement en deuxième année à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers de Thonon les bains, je suis en stage dans un service de médecine à Sallanches. Ce service accueil les spécialités tel que l’endocrinologie, l’hépato-gastrologie et néphrologie. Il est composé de 15 lits. Ce service tourne en 7h avec 2 aides-soignantes et 2 infirmiers matin et soir.

Au cours de ma deuxième semaine, j’ai pris une patiente en soins, Mme H avec comme motif d’entrée décompensation de cirrhose alcoolique. A l’entrée dans le service, la patiente était autonome et acceptait les soins. Cependant, sa pathologie s’est aggravé et la patiente a eu une encéphalopathie comme complication ce qui a entrainé des confusions, une désorientation et de la somnolence qui ont alors nécessité un accompagnement pour les soins du quotidien. Plus les semaines passaient et plus l’état de santé de la patiente se dégradait. D’un point de vue psychologique et physique. Elle est restée alité et refusait les soins, que ce soit des soins de nursing allant de la toilette ainsi que les changes, à la prise des traitements. La patiente a exprimé à plusieurs reprise son souhait de tout arrêté, elle a exprimé son envie de mourir. A l’issu de ses souhaits, nous avons alors discuté en équipe et avec le médecin de la prise en soins. Le médecin n’était pas d’accord pour l’arrêt des soins étant donné que nous n’avions pas de directives anticipés et que la patiente était jeune et sa pathologie pouvait se guérir avec un suivie.

Je me suis alors beaucoup interrogé dans cette situation, notamment sur la dignité et la considération de la patiente. Je me suis demandé également qu’elle pouvait être mes limites en tant que soignant afin de ne pas entrer dans la maltraitance en voulant être bien traitant et bienveillant ? Mais encore, comment en tant que futur soignant je peux gérer ce refus de soins ? Et quels peuvent être les risques encourus ? Quels moyens je peux mettre en place face à ce refus ?

Quels sont nos limites en tant que soignant dans la prise en soins d’un patient étant dans le refus ?

La place du patient

Dans un premier temps, il est intéressant de s’interroger sur la place du patient. En effet, un patient ne choisit pas d’être à l’hôpital, il y est contraint pour raisons médicales. Lors de ces hospitalisations, le patient devra subir des examens et/ou interventions afin de pouvoir poser un diagnostic et de pouvoir soigner celui-ci.

On peut déjà parler du consentement. En effet, si le patient a été admis par les urgences, le patient ne peux pas exprimer de consentement. Ou si celui-ci a été admis de manière programmé, il a dû signer des documents afin de consentir. Mais qu’est-ce que consentir[1] ?
« Accepter que quelque chose se fasse ; tomber d’accord sur quelque chose ; acquiescer ». Le consentement est la première étape dans la prise en soins. On parle alors de droit du patient. « Le médecin doit recueillir le consentement de son patient avant toute intervention. Il l’informe préalablement sur son état, sur les investigations et les soins qu'il propose, sur les risques fréquents ou graves de l’acte médical qui sont normalement prévisibles (article 35 du code de déontologie médicale). Le consentement du patient doit être « libre et éclairé » (article 36 du code de déontologie médicale). »[2]

Il s’agit d’une obligation dans le domaine de la santé d’informer son patient et d’obtenir son accord afin d’instaurer en premier lieu un climat de confiance[3] mais également une protection en cas de complications.

Dans la situation de Mme H, à plusieurs reprises nous avons cherché à obtenir son consentement pour les soins. Nous avons échangé, écouté la patiente afin de comprendre que pouvait être les motifs de son refus. De la peur ? De l’inquiétude ? De l’appréhension ? Des douleurs ? Nous avons cherché à connaître la motivation de ses refus. C’était tout simplement un ras le bol, la patiente souhaitait se laisser mourir.

 Face à ces multiples refus, que pouvons-nous faire en tant que soignant ? Quels sont nos obligations et nos devoirs ?

Le rôle du soignant

Notre rôle est de prendre en soins un patient dans sa globalité et restauré la santé par les soins. Pour rappel, l’OMS[4] définit la santé comme « un état de complet bien-être physiquemental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité » et représente « l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soit sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale ». 

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