Soins paliatif ifsi
TD : Soins paliatif ifsi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lucastyno • 3 Janvier 2017 • TD • 2 981 Mots (12 Pages) • 1 093 Vues
Unité d’enseignement 4.07 |
Soins palliatifs et fin de vie |
Numéro anonymat : 40 07/11/2014
Promotion 2012-2015 Semestre 5 Session 1
Sommaire
Introduction
I. Patiente
II. La famille
III. La place du soignant dans une situation de fin de vie en service de médecine
Conclusion
Bibliographie
Introduction
Il s’agit de la situation de Mme H âgée de 49 ans. Elle est mariée et à trois grands enfants. Elle exerce la profession de responsable d’agence de voyage. A la suite d’une décompensation respiratoire en lien avec sa bronchite chronique, elle est prise en soins en service de pneumologie. Elle bénéficie de soins intensifs cependant son état clinique ne s’améliore pas. Lors de la réunion d’équipe, la situation de Mme H est exposée. La décision de mettre en place des soins palliatifs est prise. Le médecin a prévu d’aller voir Mme H le lendemain pour le lui annoncer. Le passage d’une équipe mobile est programmé.
« Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave, évolutive ou terminale. L’objectif des soins palliatifs est de soulager les douleurs physiques et les autres symptômes, mais aussi de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle[1] ».
En m’appuyant sur cette définition de la société française des soins palliatifs, ma réflexion portera sur trois axes. Tout d’abord l’analyse de la situation de Mme H. Ensuite le rôle de l’infirmier dans l’accompagnement de l’entourage. Pour finir le positionnement de l’équipe soignante face une situation de soins palliatifs en service de médecine.
- Patiente
Madame H souffre d’une insuffisance respiratoire, c’est une altération pulmonaire conduisant à l’incapacité de l’appareil respiratoire à apporter la quantité d’oxygène nécessaire à l’organisme et/ou l’incapacité à éliminer le dioxyde de carbone dans les conditions métaboliques usuelles. Suite à cela madame H a fait une décompensation respiratoire ayant entraîné un alitement prolongé avec des conséquences sur son autonomie, son état cutané, son poids, ses douleurs, son moral et sa vie de famille.
Dans la situation de Mme H, ce ne sont pas des soins à but curatif qui sont mis en œuvre pour répondre à ses problèmes de santé lié à sa décompensation mais des soins palliatifs qui ont pour objet de soulager.
Madame H est algique. La souffrance qu’exprime la patiente n’est pas seulement physique. Elle est bien plus vaste que cela. En effet « La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable en rapport avec une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite comme telle »[2]. La douleur est une notion complexe, elle est propre à chacun selon ses expériences, sa culture d’où l’importance en tant soignante d’être à l’écouter du patient et de ne pas comparer ou s’appuyer sur mes propres représentations de la douleur. Elle peut être majorée par certaines émotions comme la peur, l’angoisse de mort ou l’anxiété. La douleur en fin de vie peut être multifactorielle telle que organique, lié à l’inconfort, au changement corporel, l’idée de laisser ses proches ou l’inconnu qu’il attend.
La douleur physique chez Mme H est liée aux escarres, aux difficultés respiratoires et à l’alitement. Dans cette situation en tant que soignante ma posture est d’évaluer sa douleur avec précision. Tout d’abord en évaluant son intensité en utilisant des outils comme l’échelle numérique (EN), ou échelle visuelle analogique (EVA), puis déterminer sa localisation et depuis quand elle à commencée. Suite à cela je mets en place la thérapeutique antalgique prescrite par le médecin. Puis je réévalue la douleur pour savoir si le traitement a été efficace et réajuster si besoin. Pour finir je trace mes actions par le biais des transmissions ciblées, ainsi cela permet d’avoir des arguments précis lors de réunion d’équipe lors d’échange autour de la prise en charge de la douleur et adapter le traitement si besoin.
Selon loi la prise en charge de la douleur relève en parie du travail en collaboration avec l’aide soignante. En effet elles sont présentes auprès du patient pour aider à de nombreux actes de la vie quotidienne. Elles peuvent détecter les signes non verbaux liés à la douleur et avertir l’infirmier. Et dans le cadre de prise en charge de la douleur liée à la mobilisation il est possible de mettre en place un travail en binôme pour réduire le nombre de mobilisation (ex : pansement escarre sacrée).
Un autre versant de la douleur à prendre en compte pour soulager le patient est celle de la douleur liée au psychique. Dans la situation de madame H, sa souffrance psychique sa manifeste par différentes émotions comme l’angoisse, ou l’agressivité qui ont différentes étiologies.
Tout d’abord l’angoisse, elle est liée au fait que Mme H se retrouve face à sa propre mort ce qui est une expérience unique et inconnue. En effet il n’y a pas de modèle pour mourir, c’est de l’improvisation avec comme repères ses représentations. Pour madame H, il y a une représentation très forte qui est celle de son père, qui est décédé à la suite de la même pathologie. Son état actuel renvoie à Mme H le souvenir du décès de son père qui a été pour elle un moment douloureux et difficile à vivre ce qui fait resurgir de émotion et majore l’angoisse. Cette dernière peut être également augmentée par le fait que Mme H souffre d’une insuffisance respiratoire, ce qui peut être source d’angoisse avec cette pathologie c’est lors des phases de décompensation le patient ce voit mourir par asphyxie. Ce qui est le cas pour Mme H « que l’on fasse ce qu’il faut fin qu’elle ne se voit pas étouffer ». Dans cette situation mon positionnement de soignante est l’écoute de Mme H pour qu’elle puisse verbaliser son angoisse. Lui dire que la prise en charge de la douleur à évolué depuis le décès de son père. L’informer que si elle a besoin de quelque chose ou à une question l’équipe soignante est là, qu’elle n’hésite pas à sonner. Ou lui proposer de voir un psychologue, car parfois il est plus simple de parler à quelqu’un qu’on ne connait pas. Cette proposition doit être faite à Mme H comme une aide pour apaiser ses angoisses et non une obligation.
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