Soins relationnels.
Rapport de stage : Soins relationnels.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar DarkAngel77 • 1 Avril 2016 • Rapport de stage • 1 888 Mots (8 Pages) • 1 323 Vues
La notion de relation met en évidence les notions d'interactions et de rapports interpersonnels au sein d'un groupement humain fondés sur la communication et le rapprochement vers l'autre. La notion de soin, définie par le Conseil international des infirmières, est l'ensemble des actes prodigués à des individus qui en ont besoins, sans distinction d'âge, de sexe ni d'origine.
Les soins relationnels peuvent être définis par les interventions verbales visant à établir une communication. Ils ont pour objectif d’apporter aide et soutien psychologique à une personne ou à un groupe, lors d’entretiens avec le patient et / ou lors d’actes infirmiers par le dialogue, l’écoute, et les techniques qui favorisent la communication.
Mon second stage en tant qu’étudiant infirmier, d’une durée de dix semaines, s’est déroulé au sein d’un Établissement de Soins de Suites et de Réadaptation (ESSR) dont l’âge moyen des patients est de 75 ans environ et dont 80% d’entre eux retournent à leur domicile à l’issus du séjour. Durant ce deuxième stage, j'ai choisi d'avoir trois patients à charge soit deux femmes et un homme. La situation que j'ai choisie de décrire concerne Mme A, 89 ans.
Cet établissement de soins est doté de 153 lits répartis sur 3 étages et accueil les pathologies nécessitant la poursuite de soins médicaux et de rééducation non spécialisés, une surveillance médico-infirmière, un soutien psychologique et une réadaptation médico-sociale.
Au sein de cet établissement de santé, chaque étage est constitué de deux infirmières et trois aides-soignantes (AS) le matin, deux infirmières et deux aides-soignantes l’après-midi ainsi qu’une infirmière et une aide-soignante la nuit. Sont également présents trois kinésithérapeutes, deux assistantes sociales, une infirmière coordinatrice ainsi que son adjointe, une psychologue et un ergothérapeute. Du côté médical, il y a un médecin coordinateur ainsi que deux médecins.
La situation relationnelle que j'ai choisie de présenter se déroule dans la salle de réunion et d'accueil à 10h. Effectivement, les entrées se déroulaient en grande majorité le matin au sein de cet établissement de soins. Les personnes présentes pour l'accueil de Mme A sont l'infirmière, une aide-soignante et moi même ainsi que son fils.
Le dossier d'accueil a été soigneusement préparé par la secrétaire du service et relu par l'équipe de soins.
La veille de l'arrivée de Mme A, la chambre qui lui a été réservée a été nettoyée et désinfectée par une aide-soignante et moi même. En effet, Mme A sera par la suite dans une chambre individuelle non loin du poste de soins.
Au moment de son arrivée, Mme A (en fauteuil roulant) était accompagnée des ambulanciers ainsi que de son fils qui portait sa valise. À ce moment, j'ai réceptionné la feuille de liaison de Mme A et les ambulanciers sont repartis. J'ai alors dit « Bonjour » à Mme A et son fils et je me suis présenté. Seul son fils ma retourné cette politesse verbalement et sa mère m'a seulement souri. Je lui ai demandé pourquoi sa mère n'a pas parlé et il m'a répondu qu'elle ne parlait plus depuis environ un an, sans raison médicale apparente. Je les ai ensuite accompagné dans la salle de réunion où l'infirmière et l'aide-soignante nous ont rejoint par la suite.
Une fois que tout le monde était installé, l'infirmière a commencée par dire que nous allions commencer par l'entretien d'accueil puis par écouter les doléances de la famille avant d'accompagner et orienter Mme A dans sa chambre. L'infirmière complète alors le recueil de données déjà pré rempli par la secrétaire selon les informations qu'elle avait à sa disposition. Mme A a été admise pour la rééducation de sa hanche gauche suite à la pose d'une prothèse totale de hanche provoquée par une chute dans son EHPAD où elle avait tenté de se lever seule malgré sa quasi impossibilité de marcher, surtout sans aucune aide. Étant donné que Mme A ne parle pas, seul son fils à répondu aux questions de l'infirmière. Madame A est très amaigrit voir dénutrie, elle nécessite une aide au repas, un changement de protection, car elle ne peut pas se mouvoir, une aide totale à l’habillage et à la toilette, une aide pour maintenir la température de son corps dans la limite de la normale, car Madame A à souvent les pieds « gelés » et ne peut pas mettre des chaussettes seule. Le temps que l'infirmière achève les dernière formalités, elle me demande d'accompagner la patiente dans sa chambre et de lui prendre ses paramètres vitaux soit sa pression artérielle, sa fréquence cardiaque et sa saturation en oxygène. Je m'exécute mais seulement, je divise ma mission en deux temps : je l'accompagne dans sa chambre et je laisse lui un temps d'adaptation afin qu'elle se familiarise avec son nouvel environnement. Ensuite je lui demande la permission de lui prendre ses paramètres vitaux qu'elle accepte en exerçant un geste de la tête. Visiblement, elle était habituée à ce genre de soins. Cependant, je vois des signes d'inquiétudes sur son visage. Pour la rassurer, je lui prend sa main et lui explique pourquoi elle se trouve dans cet établissement et je la rassure en lui disant que je suis la pour prendre soin d'elle. J'ai alors aperçu de la joie dans son regard et elle m'a souri. À ce moment, l'infirmière, l'aide-soignante et son fils nous ont rejoint. Son fils s'inquiétant pour sa mère, nous demande en insistant de bien s'occuper de sa mère car il la trouve fatiguée depuis son opération il y a environ une semaine. Nous lui répondons de ne pas s'inquiéter et qu'elle disposera de toutes les aides nécessaires à son quotidien et qu'elle pourra si elle le souhaite, participer aux activités proposées. Son fils commençant sa journée de travail l'après-midi nous dit qu'il doit partir pour ne pas être en retard. L'infirmière raccompagne son fils à l'ascenseur et effectue la planification de soins de Mme A pendant que l'AS et moi même installons Mme A dans son lit afin qu'elle puisse se reposer. Nous mettons en place le système du « lève malade », avec difficultées étant donné que la patient ne peut pas mobiliser ses jambes, et ne peut pas se soutenir avec ses bras. Spontanément, l'AS me dit que Mme A « est un vrai bout de bois » et qu'il sera très difficile de s'occuper seul de cette patiente. Les paroles de l'AS m'ont alors surpris vu que Mme A pouvait parfaitement nous entendre. Une fois son installation achevée, l'AS sort de la chambre. Je regarde alors la patiente et m'aperçois qu'elle a les larmes aux yeux, surement causées par les paroles de l'AS. Je lui touche alors l'épaule pour la réconforter et je lui tends un mouchoir pour s'essuyer. Je lui dit de ne pas faire attention à ce qu'a dit l'AS, qu'elle ne pensait pas ce qu'elle a dit, que les mots lui avaient échappés. Ses larmes ont cessées, je l'ai observée un moment et je range ensuite les affaires de Mme A dans son armoire tout en portant une oreille attentive sur la patiente. Je désactive à ce moment le dispositif de présence. Je dis à Mme A que je repasserai la voir avant la fin de ma journée de travail (avant 14h30) et je lui dis de profiter de son repos avant de quitter sa chambre.
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