Souveraineté Populaire Et Souveraineté Nationale
Rapports de Stage : Souveraineté Populaire Et Souveraineté Nationale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar liloutelea34 • 7 Novembre 2012 • 1 211 Mots (5 Pages) • 2 673 Vues
« Les révolutions sortent, non d’un accident, mais de la nécessité ».
Aussi, Victor Hugo suit la théorie de Tocqueville selon laquelle la Révolution française et plus largement l’histoire n’est que continuité et non rupture, n’est que « le complément du plus long travail » établit par les institutions et la société pré révolutionnaire.
Tocqueville, penseur français du 19e siècle, établit une véritable analyse philosophique de l’histoire dans son ouvrage L’ancien régime et la révolution publié en 1856. C’est dans cette œuvre qu’il généralise un événement, la révolution française, à l’ensemble des évènements historiques perçus comme l’aboutissement d’un processus engagé depuis des siècles.
Qui plus est, Alexis de Tocqueville, issu d’une famille noble ayant souffert de la Terreur sous la révolution, est amené, de facto, à remettre en cause à postériori la perception de la révolution comme seul et unique symbole de liberté des peuples et donc remettre en question la validité du système représentatif.
Cette vision, pour le moins visionnaire car en contradiction avec l’image d’une révolution comme véritable avènement des libertés individuelles, invite à relativiser l’idée d’une révolution aux conséquences radicales et plus que ça, elle semble remettre en cause la validité du système représentatif en général.
Dès lors, nous pouvons nous interroger sur l’efficacité et les limites d’un système représentatif qui se veut miroir de la voix du peuple, de la souveraineté populaire.
Dans un premier temps, nous verrons l’ambiguité du système représentatif tiraillée entre deux notions, souveraineté nationale et souveraineté populaire (I). Ensuite, nous étudierons les fragilités du système représentatif qui dès lors semble devoir être inéluctablement redéfinit (II).
I) Une définition ambiguë du système représentatif
La mise en place d'un système représentatif est concrètement inévitable sachant que l'Etat en lui même n'existe pas, il est seulement représentation et ne peut donc pas assurer et exercer quelque souveraineté que ce soit. C'est ainsi le peuple ou la nation qui vont exercer la souveraineté au nom de l'Etat, à travers une souveraineté populaire et nationale, mais ces deux notions de souveraineté sont quelques peu remises en causes.
A) Souveraineté nationale en adhésion avec le système représentatif
La souveraineté nationale comme son nom l'indique, représente la Nation.
La souveraineté nationale est donc la représentation d'une unité, celle d'un peuple parlant d'une même voix. Ceci sous-entend que cette voix unique représente la voix de tous. Il est donc inhérent à l'idée de nation qu'il y ai dans celle-ci une part de silencieux car l'opinion de chacun diverge. L'unité dans la nation n'est donc pas un peuple qui parlerait d'une voix unique mais une représentation de ce que pense la majorité du peuple formant une certaine unité à travers des représentants.
Il y a donc des points communs entre le silence que l'on retrouve dans l'ancien régime dans lequel seul une infime partie des individus pouvaient s'exprimer et les différents régimes mis en place après la révolution. C'est donc, comme l'écrit Tocqueville, un système qui se rapproche de l'ancien régime, et qui s'inscrit alors dans une certaine continuité ou une évolution qui garde tout de même des traits semblables avec l'ancien régime.
L'idée de nation paraît donc nécessiter la présence de représentants pour mieux exprimer la volonté du peuple dans son unité et non dans la dispersion des opinions.
B) Contradiction entre système représentatif et souveraineté populaire :
Si la souveraineté nationale semble être aux fondements d'un système représentatif, il paraît dès lors que la souveraineté populaire et la notion de représentation sont deux conceptions qui se rejettent mutuellement.
Le peuple étant un organe concret, c'est alors de manière logique qu'il exerce lui même la souveraineté dans le cas de « souveraineté populaire ». Jean Jacques Rousseau
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