Relations internationales

NTRODUCTION GENERALE DU COURS : LES RELATIONS ET INSTITUTIONS INTERNATIONALES : ENTRE LE DROIT DE LA FORCE ET LA FORCE DU DROIT. L’étude des relations et des institutions internationales, en tant que disciplines autonomes, est assez récente dans le système universitaire. A cette relative jeunesse vient s’ajouter la difficulté à appréhender réellement leurs objets. Et cette difficulté est d’autant plus grande en ce qui nous concerne, que le présent cours entend aborder à la fois les relations internationales et les institutions internationales. En effet, bien généralement, les facultés de droit abordent les relations internationales et les Institutions internationales dans le cadre de deux enseignements distincts. D’où, la tentation peut être grande d’envisager le présent enseignement en deux grandes parties dont l’une, la première, serait consacrée à la théorie des relations internationales, et l’autre, la seconde, traiterait des Institutions internationales. En réalité, il n’en sera rien car, aborder ces deux aspects séparément n’a pas de réel intérêt méthodologique, cela pour au moins deux raisons. La première, la plus fondamentale, c’est que les relations internationales ne sauraient aujourd’hui être analysées en dehors des institutions internationales, alors que les institutions internationales sont le cadre privilégié des relations internationales. La seconde, corolaire de la première, c’est qu’une analyse distincte risque de nécessairement de nous conduire à des redites, dans la mesure où les principes, les règles et les problèmes qui se posent aux relations internationales sont naturellement les mêmes que ceux que connaissent les institutions internationales. Cependant, cette imbrication ne saurait nous dispenser de préciser clairement chacune des notions. Aussi, notre introduction portera essentiellement sur la définition des relations internationales et des institutions internationales. Depuis la fin de la première guerre mondiale et l’apparition des premières études systématiques sur les relations internationales, l’on peut relever une constante : celle de l’existence d’une multitude d’approches de la théorie des relations internationales qui a pour conséquence de rendre sa définition complexe et, finalement, contingente. En effet, comme le relève un auteur, « la question de savoir ce que l’on entend par relations internationales n’est pas l’une de ces questions susceptibles d’être satisfaites par une simple définition à validité universelle, parce qu’il n’en existe pas, ou du moins il en existe une pléthore ; chaque théoricien donne sa vision de ce type de relations et la définition qu’il en fournit dépend des critères, paramètres et variables qu’il utilise ». C’est ainsi par exemple que Raymond ARON a pu définir les relations internationales comme des « relations entre unités politiques » c'est-à-dire des relations entre Etats ou « interétatiques » et que Marcel Merle y voyait « les flux de toute nature et toutes origines qui traversent les frontières ». Quant à Jean Charpentier, il propose deux définitions assez succinctes de ce qu’il faut entendre par relations internationales. Pour lui, elles sont, au sens large, « les relations humaines qui débordent le cadre des frontières étatiques » et, au sens strict, « les relations par lesquelles les Etats s’efforcent d’ajuster leurs

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