Histoire des relations internationales

I. Introduction

Les préoccupations ordinaires des médias et du public portent généralement sur les questions intérieures, celles internationales (sauf crises) restant au second plan.

Les questions internationales sont surtout autour de la guerre et de la paix, même si elles ne se réduisent pas à cela. Et… la guerre tue. Les relations internationales sont donc une question de vie ou de mort.

On peut parler d'une école historique française des relations internationales, s'inspirant et inspirant d'autres écoles nationales. Il est étrange de constater qu'il y a des écoles nationales de relations internationales… mais c'est comme ca.

L'historien, lorsqu'il pense les relations internationales, est obligé de s'inspirer de ce que disent les autres sciences sociales, sciences politiques en premier lieu bien entendu, mais aussi sociologie, géographie…

II. Les écoles historiques des relations internationales

A - L'histoire diplomatique

A partir de la fin du XIX, l'histoire diplomatique se met en place. Si elle nous parait aujourd'hui dépassée, il est nécessaire de la comprendre.

Nous sommes alors à l'époque du positivisme (citons Auguste Comte) aspirant à une démarche scientifique autour de l'humanité ; la France connait également une remise en question suite à la défaite de 1871, Sciences Po est alors fondée pour mieux former les élites (en sortira l'histoire diplomatique).

Les historiens, loin des visées romantiques précédentes, cherchent à se baser sur des sources fiables. Ceci passe déjà par un travail d'archive, et un croisement des sources pour avoir une approche distanciée et critique.

L'historien Albert Sorel, enseignant à Sciences Po, fouilleras les archives des ministères des affaires étrangères, français mais aussi étrangers. En étudiant la diplomatie française depuis la Révolution, il affirme qu'il y a continuité car la diplomatie n'est pas définie par l'idéologie mais par l'intérêt national.

B - De l'histoire diplomatique à l'histoire des relations internationales

A la fin des années 20, il y a en France une véritable révolution historiographique : en 1929, est fondée la revue Les Annales. Ses fondateurs sont Marc Bloch (médiéviste) et Lucien Febbre (moderniste), qui affirment qu'il faut sortir de l'histoire positiviste trop événementielle, se concentrant trop sur les régimes politiques, pour faire davantage appel aux histoires économiques, sociales, de mentalités. Par la suite, Fernand Brodel affirmera qu'il faut cesser de ne faire que l'histoire des grands.

L'histoire internationale a pour fondateurs Pierre Renouvin et Jean-Baptiste Duroselle. Renouvin est un agrégé d'histoire et se lance dans une thèse sur les assemblées provinciales en 1787 (l'histoire de la Révolution est très à la mode). En 1914 éclate la Grande Guerre, à laquelle Renouvin participera et y laissera un bras. Il organisera la BDIC (Biblio de Docu Internationale Contemporaine).

Renouvin affirme qu'il faut s'intéresser, dans l'histoire diplomatique, aux domaines sous-jacents. En 1953,

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