Relations Internationales
Cours : Relations Internationales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar rtoublanc2411 • 17 Février 2019 • Cours • 9 389 Mots (38 Pages) • 516 Vues
Relations internationales
modalité d’exam = QCM 40 questions avec 4 possibilités de réponse
L’objectif de ce cours est de connaître les bases factuelles, théoriques et conceptuelles des sciences politiques et des évènements politiques.
Plan du cours :
- Construction historique de l’Etat
- Construction historique de l’international : des traités de Westphalie à l’ONU
- La globalisation du modèle étatique et le fait colonial : des sociétés sans Etats au monde postcolonial
- Mondialisations : affaiblissement de l’Etat ou réagencement ?
- Les migrations internationales dans un monde d’inégalités
- La guerre et ses transformations : des guerres totales aux guerres humanitaires
Intro :
Les relations internationales sont un objet des sciences politiques.
Chapitre 1 : La construction historique de l’Etat
Introduction :
L’Etat est partout, au cœur de notre vie quotidienne ; l’Etat a un rôle clef sur la scène internationale. L’Etat est au cœur de l’ONU fondée autour des Etats.
Mais le mot Etat est saturé de sens. Ce mot donne une image simplifié d’un phénomène complexe.
On verra alors que l’Etat est un construit historique > n’a pas existé de tout temps, est apparue à un moment à l’issue d’un évènement particulier.
- Pierre Bourdieu (sociologue) > fait des cours sur l’Etat au collège de France :
- « Nous courrons toujours le risque d’être pensé par un Etat que nous croyons penser » > cela signifie que l’on doit se méfier du fait social de l’Etat car comme on croit le connaître on ne le pense pas mais lui nous pense au travers de ces catégories. L’Etat nous pense car on vit depuis notre naissance sous ses directives.
- « On ne doute jamais trop, quand il s’agit d’un Etat ».
Il recherche notamment la domination cachée. Il invente le concept de violence symbolique > c’est une violence douce, invisible mais débouchant sur un processus de soumission par lesquels les dominé perçoivent la hiérarchie sociale dans laquelle ils sont dominé comme légitime.
- L’Etat ni universel ni a-historique
- Qu’est-ce qu’un Etat ?
L’Etat est né au moyen âge et s’est développé à la fin de la société féodale.
Le grand sociologue qui a travaillé sur l’Etat est Max Weber (1864-1920) : « l’Etat est une entreprise à caractère institutionnel dont la direction administrative revendique avec succès, dans l’application de ses règlements, le monopole de la contrainte physique légitime sur un territoire donné ». in Economie et société :
- L’Etat et le monopole de la violence physique légitime : cela signifie que les individus ne peuvent pas être violent, seul l’Etat peut avoir recours à la contrainte physique afin de faire appliquer la loi > l’Etat est une orga politique où la violence émanant d’autres individus que ceux de l’Etat est illégale.
L’Etat est institutionnalisé (il n’appartient à personne). C’est un processus par lequel le pouvoir se différencie de sa fonction.
- La théorie du double corp du roi comme effet de l’institutionnalisation.
Différenciation de la personne du gouvernant et de la fonction, du roi et de sa couronne. > « le roi est mort vive le roi »
Institutionnalisation : processus qui conduit à dissocier la personne physique des gouvernants de l’exercice de la puissance publique. Le pouvoir public ne se réduit pas aux individus qui l’incarnent à un moment donné.
Le pouvoir étatique est institutionnalisé c.-à-d. que ce sont les institutions qui le possèdent et non les personnes en son sein.
L’Etat, un système politique particulier :[pic 1]
- L’Etat est territorialisé (apparition de frontières). Par opposition à la période féodale et aux empires où les frontières étaient floues (marches, zones, périphéries).
- Centralisé et souverain
- Différencié et institutionalisé
- L’Etat n’est pas la seule forme d’organisation politique possible
- « La société contre l’Etat » Pierre Clastres
Cas des indiens Guayaki :
Les sociétés dites « primitives » sont en fait entièrement dirigées dans leur organisation vers la volonté d’absence d’un Etat.
C’est pourquoi Clastres parle de « société contre l’Etat » et pas de « société sans l’Etat » (> théorie société sans Etat > pas de chef qui a de pouvoir politique). Ils ne peuvent autoriser la force mais le chef doit convaincre par la parole. Il repose sur la création de consensus. Pouvoir appartient à la communauté > si un chef essaye d’enfreindre cela, c.-à-d. user de la coercition, il est renversé. >>>> cela fonctionne que dans des petites sociétés.
- Clastres essaye de montrer que ces sociétés fonctionnent ainsi non pas parce qu’elles ne connaissent pas l’Etat mais parce qu’elles sont contre l’Etat.
Pour Clastres, l’Etat est à la base des classes sociales : c’est l’organisation politique qui produit l’organisation économique. >>> il s’oppose alors à la perspective évolutionniste : chaque société devrait passer par les mêmes stades afin d’attendre le même stade ultime.
- « Zomia » James Scott
Cas de Zomia :
Les habitants de la Zomia ont pour particularité, selon James Scott, de refuser l’autorité des Etats auxquels cet espace appartient. Ils maintiennent ainsi un type original d’organisation sociopolitique. La Zomia est un refuge contre les prétention hégémonique des différents Etats > pour les habitants refusant de se soumettre à ces Etats > refusant de payer un tribut, d’appartenir à l’armée. La Zomia est donc un espace construit par beaucoup de brassage, de mobilité physique > est alors remis en question les organisations tel que les villages, les hameaux etc… logique de division pour ne pas être dirigé corréler au refus d’avoir un leader. Le rejet de l’écriture est d’ailleurs un objet pour refuser un Etat, moyen de mettre à distance l’Etat en renouvelant constamment leur identité. James Scott va jusqu’à comparer ces populations aux tsiganes.
...