Principes de la philosophie du droit - Hegel
Commentaire de texte : Principes de la philosophie du droit - Hegel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loccti • 15 Octobre 2021 • Commentaire de texte • 1 109 Mots (5 Pages) • 489 Vues
Le texte soumis à notre étude est un extrait des Principes de la philosophie du droit, ouvrage publié en 1820 par le philosophe allemand Georg Wilhelm Friedrich Hegel, et dédié à ses étudiants de l’université de Berlin. Dans cet extrait, Hegel fait l’éloge de la monarchie constitutionnelle, et la compare aux modes de gouvernement antiques: la monarchie absolue, la démocratie et l’aristocratie. On peut alors se demander quelle forme de gouvernement est la meilleure. Hegel répond à ce problème en affirmant et en démontrant que la monarchie constitutionnelle est la meilleure forme de gouvernement, celle qui permet à l’esprit d’atteindre la rationalité. Nous verrons qu’après avoir fait l’éloge de la monarchie constitutionnelle, Hegel explique pourquoi la monarchie, l’aristocratie et la démocratie ne permettent pas d’atteindre la rationalité. Enfin, il explique ce que deviennent ces trois modes de gouvernement au sein de la monarchie constitutionnelle.
Hegel commence par expliquer que « la formation de l’État jusqu’à la monarchie constitutionnelle est l’ouvrage du monde récent, en lequel l’idée substantielle a acquis la forme infinie ». Ici, il qualifie la monarchie constitutionnelle de « monde récent », en opposition au « monde ancien » dont il parlera dans la suite du texte. Il affirme alors que l’Etat est rationnel lorsqu’il prend la monarchie constitutionnelle comme mode de gouvernement. Cette histoire du développement de la monarchie constitutionnelle, du monde nouveau, qui permet à l’esprit d’atteindre la raison et la liberté, correspond également à une évolution de l’idée. En effet, celle-ci « sépare de soi ses moments ». Les « moments » désignés par Hegel sont la monarchie, l’aristocratie et la démocratie. Ces trois modes de gouvernement qui ont marqué l’histoire politique ne sont alors plus vus comme des « totalités » auto-suffisantes et indépendantes, mais sont englobés au sein d’un même Etat: la monarchie constitutionnelle. C’est en celle-ci que réside la « rationalité réelle », la raison. Ce monde récent correspond alors à une « configuration véritable de la vie éthique », c’est à dire que l’Etat, et plus précisément la monarchie constitutionnelle est l’aboutissement du développement de la liberté individuelle. Celle-ci ne pourra pas valoir contre l’Etat puisque l’Etat n’est que son propre résultat. Hegel précise que ceci « est l’affaire de l’histoire universelle du monde » : en effet, l’histoire humaine permet à l’esprit d’acquérir liberté et raison. Le développement d’un monde récent rationnel est alors du à cette histoire.
Hegel explique donc dans le premier paragraphe que la monarchie constitutionnelle, appelée « monde nouveau », réunit les trois grands modes de gouvernement antiques (la monarchie absolue, l’aristocratie et la démocratie) afin d’atteindre la rationalité réelle et la configuration véritable de la vie éthique, et donc la liberté. Mais pourquoi les modes de gouvernement antiques ne pourraient-ils pas atteindre la raison et la liberté ? C’est ce que Hegel expliquera par la suite.
Hegel affirme dès le début du second paragraphe que « la vieille division des constitutions en monarchie, aristocratie et démocratie a pour assise l’unité substantielle encore inséparée, qui n’est pas encore parvenue à sa différenciation interne (à une organisation développée au-dedans de soi), et, en cela, à la profondeur et à la rationalité concrète ». Hegel qualifie la division des constitutions de « vieille ». Ceci s’oppose alors au « monde nouveau » qu’est la monarchie constitutionnelle. En effet, selon lui, séparer ces trois modes de gouvernement en les considérant comme autonomes et indépendants ne permet pas d’atteindre « la
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