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Les relations Internationales

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Par   •  6 Février 2022  •  Cours  •  18 785 Mots (76 Pages)  •  277 Vues

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Relations Internationales (Mme Tribolo)

Partie 1 : Le réalisme, paradigme dominant des RI

        Titre 1 : L’affirmation de la théorie réaliste

Le réalisme est apparue en réaction au libéralisme.

Le réalisme n’est pas arrivé en premier mais pendant l’entre 2 guerres

Avant il y a le libéralisme (1919), et c’est en réaction à ses deux échec, incapable d’empêcher la crise éco de 1929 et la GM2, que le réalisme va se développer dans les années 30, dans un contexte difficile : crise éco mondiale, montée des extrémismes, et surtout triomphe de régimes autoritaires en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Yougoslavie, en URSS, ou encore en Chine —> durcissement des régimes politiques

Section 1 : Les principales propositions de la Théorie réaliste

Comprendre en quoi consiste cette théorie, quelles sont les grandes idées/propositions faites par les auteurs réalistes.

4 idées principales derrière cette théorie

        §1 : L’état de nature

Théorie développée en premier par Hobbs, philosophe anglais de la fin du 16ème siècle. Selon lui l’état de nature correspond à l’état dans lequel vivent les hommes en l’absence de société et de pacte social : état assez primitif, dans lequel chacun est entièrement libre de faire ce qu’il souhaite. Comme il n’y a pas d’Etat et aucune forme d’autorité, aucune règle/loi, aucune limitation. Il n’y a pas non plus de notion de justice ou d’injustice. Quand 2 individus sont en désaccord, c’est au recours de la force physique qu’ils règlent leur différent. En conséquence, le plus fort/malin d’entre eux est celui qui l’emporte. L’autre n’a aucun recoure possible pour faire valoir ces droits

—> C’est donc la loi du plus fort qui gouverne

Il développe cette théorie pour décrire l’apparition des premières sociétés humaines organisées. Selon lui ce n’est pas par choix mais car ils ne pouvaient pas faire autrement, effrayés et lassés par cette loi du plus fort qui mettait leur vie en danger.
Dans ces conditions les hommes auraient ressenti le besoin de se rassembler et de vivre en communauté. Ainsi il faut un minimum d’organisation et de règles.

De là dérive le pacte social, en acceptant de vivre ensemble les hommes se sont accordés à reconnaitre que telle ou telle autre valeur était au centre de leur communauté et de leur vie ensemble. Ces valeurs devront donc être protégées par un ensemble de règles qui s’appliqueront de manière homogène à toute la communauté.

Les valeurs et notamment le pacte doit être protégé par un Etat. Pour cela ce dernier dispose d’un certain nombre de pouvoirs à l’intérieur de ses frontières : l’imperium, pouvoir suprême de gouvernement sur l’ensemble de son territoire et à l’égard de l’ensemble de ses sujets. Donc un pouvoir interne. On dit que l’Etat possède « le monopole de la violence physique légitime » selon Weber —> Les individus ont renoncé à se faire justice eux même pour confier à l’Etat la responsabilité d’assurer la justice pour tous.

Pourquoi parler de l’état de nature ?

En réalité la pensé de Hobbs fonde l’analyse des RI que les réalistes ont proposés à partir des années 30. 

        A la suite de la GM1 fut créée la Société Des Nations SDN, en 1919 afin de régler pacifiquement les différents entre Etats —> mouvement de la paix par le droit. Les créateurs de la SDN n’étaient pas naïfs et prenaient en compte les vicissitudes de la vie internationale.

Elle a rencontré quelque succès : les mécanismes de conciliation, de médiation ont très bien fonctionné, massivement utilisés par les Etats.

La Cour Permanente de Justice International CPJI, ancêtre de l’actuelle Cour Internationale, créé dans le cadre de la SDN a elle aussi très bien fonctionné, avec une activité très fournis. Toutes ces institutions n’ont néanmoins pas empêchée le déclenchement de la GM2.
La déception a été si amer pour la doctrine des RI qu’à ce moment une partie de la doctrine créé la thèse réaliste, en mettant en avant le fait que d’après elle toute tentative d’organisation des relations entres Etats et purement et simplement impossible.

Ils vont considérer que la théorie de Hobbs décris parfaitement ce qu’il se passe, que cette théorie de l’état de nature est parfaite pour décrire l’état de la situation de l’époque : l’échec de la SDN et le déclenchement de la GM2 prouvaient en eux même qu’il n’existait aucune société internationale, et encore moins la notion de communauté internationale. Pour eux la GM2 est le point de départ de leur théorie : les états vivent à l’Etat de nature. D’après eux c’est l’anarchie : chaque Etat peut faire ce qu’il veut car pas d’autorité supérieur capable de les arrêter, ni aucune forme de justice.

=> C’est d’après eux simplement la loi du plus fort, par le biais de la force brut en faisant la guerre

Vision très pessimiste encouragée également par la manière dont s’exprime la souveraineté de l’Etat, ils ne se reconnaissent soumis à aucune autre autorité que la leur.

Si l’on s’intéresse à l’expérience de la pratique (échec de la SDN) et si on rajoute la vision que les états retiennent de leur souveraineté au plan international (aucune autre autorité) il ne peut donc pas y avoir d’organisation/ de société internationale

Conséquences ? —> 2 types

  • La légitimation du recourt à la force armée par les Etats. Si pas de société internationale, les états doivent pouvoir défendre leurs intérêts quand c’est nécessaire, et il ne reste que la force brut et donc la guerre.

Weber dit que « la violence n’est certes pas l’unique moyen normal de l’Etat mais elle est néanmoins son moyen spécifique ». Il sous entend ainsi que l’Etat n’a pas que recours à la violence mais ce qui distingue l’Etat des autres acteurs internationaux est justement de pouvoir recourir à la violence. Il est le seul à pouvoir décider d’utiliser la violence physique sans que l’on puisse l’en empêcher et à l’époque sans qu’on puisse le sanctionner

Raymond Aron affirme « la vie en commun d’états souverains peut être plus ou moins belliqueuse. Elle n’est jamais essentiellement ou définitivement pacifique. Exclure l’éventualité de la guerre c’est enlever aux états le droit de demeurer juge en dernier recours de ce qui exige la défense de leurs intérêts ou de leur honneur »

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