Les effets des modes de scrutin sur la représentation politique

Les modes de scrutin

« Les effets des modes de scrutin sur la représentation politique »

        D’après Sieyès, « dans un État représentatif, le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants ».

Ainsi, la mise en place des différents modes de scrutin permet donc au peuple de choisir ses représentants, c’est-à-dire les partis, les maires, les députés, ou encore le Président de la République.

Le mode de scrutin fait référence à la règle qui permet de transformer des voix en sièges. Il résulte alors de différents choix qui portent sur : la circonscription, le nombre de sièges à pourvoir dans chaque circonscription, le nombre de tours que comportera le scrutin, la règle d’attribution du ou des sièges entre les candidats.

 De ce fait, il existe deux principaux modes de scrutin : le scrutin majoritaire et la représentation proportionnelle. En ce qui  concerne le scrutin majoritaire, les sièges sont attribués aux partis qui arrivent en tête de chaque circonscription ; et pour la représentation proportionnelle, le nombre de siège est proportionnel au nombre de voix.

Il serait alors intéressant de se demander quels effets les modes de scrutins peuvent-ils avoir sur la représentation politique.

Après avoir montré comment le scrutin majoritaire pouvait s’avérer efficace politiquement (I), il sera mis en exergue la façon dont la représentation proportionnelle pouvait être le résultat d’une représentation plus juste(II).

I/ Le choix du système majoritaire pour l’efficacité gouvernemental

Ce mode de scrutin permet à celui qui obtient le plus de voix d’être immédiatement élu. On l’applique aussi bien aux scrutins uninominaux et plurinominaux. On distingue le scrutin à un tour, débouchant généralement sur une majorité relative, de celui à deux tours, amenant à un ballottage au deuxième tour. Le scrutin majoritaire peut, tout-de même, à la fois générer des effets favorables (A) et des inconvénients (B) sur la représentation politique

1. Un système jugé peu équitable …

-ce scrutin est jugé peu équitable car il ne donne pas la possibilité à tous les électeurs d’être représentés (petits partis, groupes minoritaire) car il favorise les grands partis.

-Le SM surreprésente les partis qui arrivent en tête de l’élection, au détriment des autres.

-les voix des candidats battus sont perdues

-participe au ballotage les formations ayant recueilli un certain pourcentage des suffrages au premier tour,

-parfois le parti majoritaire en voix dans le pays est minoritaire en sièges au Parlement.

- le SM tend à bi-polariser l’offre politique (en France : PS et UMP) car les voix minoritaires sont perdues, il renforce les ressources dont disposent les grands partis : plus de sièges= plus de ressources, et il décourage la création de nouveau partis.

En dépit de la remise en cause de l’intégrité du scrutin majoritaire, ce mode de scrutin est tout de même considéré comme étant compétent lors de la représentation politique.

1. … mais efficace politiquement

-le scrutin majoritaire est simplificateur,

-le mode de scrutin majoritaire est efficace politiquement car il permet de dégager effectivement une majorité bien que lorsqu’il se déroule en deux tours, il pousse à la coalition entre les partis.

-renforcement de la  représentation du parti arrivé en tête au premier tour du scrutin

-apparition du bipartisme lors du scrutin majoritaire à un tour

-apparition d’un multipartisme limité lors du scrutin majoritaire à deux tours

-de par les alliances créées au deuxième tour, les élus sont également les élus des partis avec lesquels ils ont conclu une alliance

-facilite l’apparition d’une majorité au Parlement, ou d’une Assemblée locale

-le SM produit des majorités stables et cohérentes. Certes il ne donne pas nécessairement la majorité absolue au parti arrivé en tête, mais il s’en rapproche fortement, ce qui le rend moins dépendant de ses alliés.

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