Fiche de lecture Delphine Dulong, Frédérique Matonti« Comment devenir un(e) professionnel(le) de la politique ? L'apprentissage des rôles au Conseil régional d'île-de-France », Sociétés & Représentations 2007/2 (n° 24), p. 251-267.
Fiche de lecture : Fiche de lecture Delphine Dulong, Frédérique Matonti« Comment devenir un(e) professionnel(le) de la politique ? L'apprentissage des rôles au Conseil régional d'île-de-France », Sociétés & Représentations 2007/2 (n° 24), p. 251-267.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Iamtah Iamtah • 14 Octobre 2023 • Fiche de lecture • 1 195 Mots (5 Pages) • 311 Vues
Delphine Dulong, Frédérique Matonti« Comment devenir un(e) professionnel(le) de la politique ? L'apprentissage des rôles au Conseil régional d'île-de-France », Sociétés & Représentations 2007/2 (n° 24), p. 251-267.
Delphine Dulong est maîtresse de conférence en science politique à l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne. Ces objets d’étude sont essentiellement les institutions politiques et le genre, qu’elle analyse sous le prisme des rapports de domination. Frédérique Matonti est également professeure à l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne. Elle a contribué à la production d’ouvrages sur la sociohistoire des idées politiques, les comportements politiques ou encore les gender studies. Les deux politologues ont donc des objets d’étude proches et se sont intéressées à la professionnalisation politique (en particulier celle des femmes), dans l’article « Comment devenir un(e) professionnel(le) de la politique ? L'apprentissage des rôles au Conseil régional d'île-de-France ». Il a été publié en 2007 dans la revue Sociétés & Représentations. Cette revue a pour objectif d’éclairer, aussi bien les universitaires que le grand public, aux « questions de sociétés » en adoptant une approche transdisciplinaire. Ce numéro de revue était consacré aux « (En)quêtes de genre ».
D. Dulong et F. Matonti identifient les voies d’accès à la fonction d’élu(e) au Conseil régional et comment s’opère la professionnalisation politique. Mais elles s’intéressent surtout à la pratique politique des femmes élues. L’objectif est de déceler les effets du genre en politique. Elles vont chercher à déterminer s’il y a une incarnation de la fonction politique qui serait spécifique au genre de l’individu. L’article s’inscrit dans le cadre de l’enquête « L’invention de l’élue : étude sur l’entrée des femmes en politique », consacrée aux effets de la parité au Conseil régional d’Ile-de-France. Les matériaux récoltés sont divers. Ils comprennent des observations, des entretiens avec des élu(e)s et les procès-verbaux des séances.
Dans le texte, les deux autrices développent la thèse suivante :
Bien que les pratiques des élu(e)s tiennent en grande partie au capital (scolaire, politique et socio-culturel), il a un effet de genre venant circonscrire le plein exercice des élues. Par exemple, le fait qu’elles reçoivent moins la parole dans les assemblées ou que certaines ressentent une appréhension.
Après avoir fait une présentation des élu(e)s interrogés, les deux politologues vont développer leur thèse. Elles prennent la prise de parole en séance plénière comme étape cruciale durant laquelle on se rend compte des difficultés que peuvent rencontrer les élues. Elles vont tenter d’expliquer ces difficultés par le profil social (le niveau de ressources et de capital mais aussi le genre) des enquêtés. L’avantage d’analyser la fonction de conseiller général est qu’elle est récente donc, moins porteuse de stéréotypes et « d’attentes ». On peut avoir un regard « plus neuf » sur la professionnalisation. D’après les autrices, on attend des personnes détenant un rôle politique qu’elles collent aux représentations que l’on s’est fait de la fonction. Souvent, ces représentations ont été construites par les précédents détenteurs de la fonction (souvent des hommes au profil social et culturel homogène).
Deux groupes sont établis : « le premier rassemble des « semi-professionnel(le)s » de la politique, vivant déjà, pour certain(e)s, de leurs activités politiques, mais plus souvent combinant avec elles une autre activité, et le second, des élu(e)s plus âgé(e)s mais pourtant moins doté(e)s de ressources militantes et/ou partisanes. » (p.4)
Elles relèvent trois façons « d’entrer dans le rôle » du politique.
La filière partisane : « catégorie semi-professionnelle » où l’on rend service et l’on est plutôt dans le partage de valeurs communes, d’une idéologie que dans de l’administratif pur.
En tant
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