Géopolitiques, relations internationales
Cours : Géopolitiques, relations internationales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Kevin Klein • 4 Avril 2017 • Cours • 25 577 Mots (103 Pages) • 627 Vues
Relations internationales[pic 1]
Contenu du cours : Cette matière peut être envisagée de 2 façons : une vision strictement juridique et une vision sociologique. Analyser des conflits, des rapports de force au niveau international. Nous verrons ces 2 visions.
C’est une matière vaste où ne pourrons traiter tous les rapports présents dans le monde.
Bibliographie : Frédéric Hansel ; Roche
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Thème 1 : Introduction
Comme les individus dans une société, les collectivités, aujourd'hui les États, ont besoin que leurs rapports soient régis par un certain nombre de règles. Le droit des relations internationales est le droit qui régit les relations entre les États. Les acteurs principaux sont les États. A l’origine on parlait plutôt d’un « droit des gens » - XVIIIème siècle, plus tard on parlera d’un droit international/droit des nations/…
Le droit international est d’une nature très particulière car il ne s’adresse pas à l’origine aux individus/à un ordre interne mais plutôt aux États. Il est plus difficile de contraindre un État que un individu. Le droit international pose le principe de souveraineté des États, il y a une contradiction entre la nature et l’objet des relations internationales.
On dit souvent que la société internationale régie par ce droit international est une société anarchique c'est à dire (pas dans le sens contemporain où c’est le bazar mais plutôt) dans le sens 1er où il n’y a pas vraiment de commandement : pas vraiment de parlement international, de justice internationale, de police internationale. En droit international ce n’est pas totalement le cas, il n’y a pas véritablement de pouvoir hiérarchique et de pouvoir de commandement sauf par exemple : le Conseil de sécurité de l’ONU qui peut donner des sanctions à des États.
Histoire des relations internationales
Les relations internationales avant les États
C’est un peu contradictoire mais avant il y avait bel et bien des relations. Mais comment parler de relations internationales alors que les États n’existait pas ?
On ne peut pas vraiment savoir quelle est l’origine des relations internationales, il n’y a pas de consensus. Par exemple sous l’Antiquité il y avait des communautés humaines organisées politiquement qui entretenaient des relations.
On avait d’un coté des Empires (Égypte, Mésopotamie, Perse) et de l’autre on avait ce que l’on appelait des cités (Rome, Athènes,…). Si l’on fait remonter l’histoire de ces relations internationales à l’Antiquité c’est que l’on dispose de traces. Les sociétés anciennes entretenaient trois types de relations : la guerre, la paix et le commerce. On a des traces sur des émissaires spéciaux comme ce que l’on appelle aujourd'hui des ambassadeurs. On a retrouvé des traités de paix, d’alliances. Le traité international le plus ancien est (conservé au Louvre) un traité qui délimitait des frontières entre deux cités en Mésopotamie : vers 2800 – 2600 av. JC. On a retrouvé également un traité entre Aménophis IV et le roi de Chypre : XVIème siècle av JC.
Les relations internationales à l’époque ne sont pas l’apanage des sociétés occidentales. Il y en a aussi en Chine où l’on retrouve des traces de relations internationales vers le XVIIIème siècle.
Les civilisations de l’Antiquité ont toutes le sentiment d’incarner une sorte de civilisation de culture. C’est peut-être ce qui explique la volonté de donner un cadre à leurs relations et explique le contenu de certaines dispositions retrouvées.
Il y a aussi beaucoup de dispositions concernant le domaine fiscal (impôts, droits de douanes), les relations diplomatiques ; on retrouve aussi chez les Romains des dispositions concernant le droit des gens qui est applicable aux relations entre les humains indépendamment de leur appartenance à une collectivité publique déterminée.
Après l’Antiquité, le Moyen-Age. A cette époque le facteur religieux va dominer les relations internationales, on le constate d’ailleurs à travers le monde romain qui dès le IIIème siècle après JC, va introduire le pilier religieux dans son droit et dans son droit des relations internationales. Tout ce qui est religieux commence avec la conversion de l’Empereur Constantin, en 380. En outre avec la chute de Rome (fin du Vème siècle - 476), la seule institution qui va subsister est l’Église. Après l’Empire Byzantin jusqu’en 751. En 1453 la Chute de Constantinople.
Byzance va s’éloigner de Rome sur le plan religieux (Catholiques/Orthodoxes). A partir de la naissance de l’Islam ; la conquête à partir de la péninsule arabique pour l’Afrique du nord, l’Espagne. Le biais religieux est un fondement des relations internationales.
Il y a donc des Empires qui se font face et des Empires qui sont eux mêmes divisés en provinces. Dans cette Europe divisée, l’entité de base n’est pas nécessairement le royaume mais la seigneurie avec la société féodaux-vassalique.
La forme principale que prennent les relations internationales à l’époque, est qu’elles vont petit à petit se structurer autour l’alliance personnelle et notamment par les mariages.
Des paix sont trouvées à travers des règles successorales : qui vont déterminer les rapports de force, l’extension territoriale d’un certain nombre de communautés politiques. A cette époque, à partir du XIIIème siècle, se développe la technique des traités internationaux, la technique de l’arbitrage, des traités commerciaux. Ceux qui sont au cœur de ces relations sont les Empires et l’Église. La chrétienté va être au cœur des relations internationales grâce à son activisme. Elle va créer des monastères, des universités, elle va susciter la création de foires et tout cela grâce à une langue qui est le latin.
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