Etude de cas Leboncoin

CAS LE BON COIN

CORRECTION INTRODUCTION QUESTIONS 1 à 4

Partie 1- Comment le diagnostic éclaire-t-il les choix stratégiques de l’entreprise ?

Les premières questions permettent de faire le lien avec le thème 4 et montrent l’impact du numérique sur l’environnement de l’entreprise. Certains savoirs sont mobilisés (place de marché, économie collaborative, externalités de réseau, désintermédiation/ré intermédiation).

Introduction : L’influence du numérique sur les réflexions stratégiques de l’entreprise

1- Indiquez quelle est l’activité de l’entreprise Leboncoin puis présentez le concept du site.

L’activité du groupe repose sur les petites annonces en ligne dans différents domaines (maison, vacances, emploi...). Le concept repose sur un site sans inscription, une offre localisée (« de proximité »), un site simple et pratique d’utilisation, gratuit, une offre dans de nombreux domaines variés.

2- Décrivez le modèle économique choisi par l’entreprise Leboncoin puis montrez l’importance de l’ « effet de réseau » pour cette start-up à ses débuts.

 Annexes 1 et 2

Leboncoin est une plateforme collaborative. Elle met en relation vendeurs et acheteurs dans différents domaines (automobile, maison, vacances, emploi..). Le modèle économique développé par Leboncoin repose sur :

- des dépôts d’annonces gratuites pour les particuliers. Les particuliers peuvent s’ils le souhaitent opter pour des options payantes qui permettent de maintenir les annonces en tête de page. On parle du modèle « freemium » : une offre gratuite et une offre premium plus haut de gamme à accès ayant.

- des dépôts d’annonces payantes pour les professionnels

- de la publicité

Au commencement, les relations d’échange sont à la fois: C to C, B to C.

Leboncoin a besoin d’un nombre croissant d’utilisateurs afin d’améliorer la qualité de son offre : plus des acheteurs potentiels consultent les annonces, plus des vendeurs potentiels vont déposer des annonces. L’augmentation du nombre d’utilisateurs augmente la valeur même du service pour tous. On parle d’externalités de réseau. Cette entreprise s’inscrit donc logiquement dans une stratégie de croissance (compte tenu de l’effet de réseau souhaité).

 Oral : pourquoi leboncoin est-il une start-up ?

Une start-up est une « société qui démarre » mais pas seulement. Une start-up répond à différents critères :

- elle a des perspectives de forte croissance : l’économie collaborative offre de belles perspectives de croissances. « Aujourd’hui plus de 90 000 startups composent le marché mondial de la consommation collaborative. En 2013, on estime à 20 milliards d’euros le chiffre d’affaires du secteur et à 302 milliards d’euros d’ici 2025, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de + 36,4 % et une multiplication du marché par plus de 20 en 10 ans. Par ailleurs, 89% de la population française déclarent avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative. » Le marché des annonces en ligne est également en croissance. (Source : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/chiffres-cles-economie-collaborative)

- elle utilise des technologies nouvelles

- elle a besoin de financements massifs pour des levées de fonds

Une start-up est également une entreprise pionnière, qui se développe sur un marché nouveau dont le risque est difficile à évaluer. Leboncoin est donc une start-up à ses débuts même avec une centaine de salariés. Actuellement, par contre Leboncoin n’est plus une start-up car elle n’évolue plus sur un marché nouveau. (https://www.capital.fr/entreprises-marches/au-fait-c-est-quoi-une-start-up-1063221)

3- Montrez que l’entreprise leboncoin est bien un acteur de l’économie collaborative.

 Annexe 4

L’économie collaborative est un modèle socio-économique qui repose sur le partage ou l’échange de biens, de services ou de connaissances entre particuliers. Elle se traduit par un échange monétaire ou un échange non monétaire comme le troc, le don ou le volontariat.

Leboncoin est une entreprise (forme juridique SAS, détenue à 100% par le groupe norvégien Schibsted puis Adevinta en 2019) qui permet aux particuliers entre eux (C to C) de vendre (même à petit prix) des objets d’occasion. Selon le groupe, 32 millions de biens ont évité la poubelle grâce au BonCoin en 2018.

Leboncoin partage les valeurs de l’’économie collaborative : l’usage des biens plutôt que leur possession, le lien entre les personnes comme dimension sociale (73 millions de rencontres en 2017 à l’occasion d’échanges) et les préoccupations environnementales.

Selon une étude menée en 2015 par la Direction générale des entreprises (DGE) sur l’économie collaborative, neuf Français sur dix déclarent avoir déjà réalisé au moins une fois une pratique de consommation collaborative.

Pour aller plus loin : l’économie collaborative n’est pas de l’ESS-Economie Sociale et Solidaire. Dans l’ESS, les bénéfices générés servent au maintien ou au développement de l’activité de l’organisation. Une partie des bénéfices est réinvestie au sein de l’activité, contrairement à l’économie collaborative, dont le modèle « capitalistique » permet de redistribuer intégralement les bénéfices.

https://www.20minutes.fr/magazine/economie-collaborative-mag/2429423-20171211-pourquoi-l-economie-collaborative-n-est-pas-de-l-economie-sociale-et-solidaire

4- Expliquez pourquoi l’économie collaborative relève de « pratiques désintermédiées » (annexe 4).

Thème 4 -question 1 : De nouvelles modalités de mise en relation entre acteurs économiques apparaissent. L’économie collaborative met en relation les particuliers, directement, souvent grâce à l’interface de plateformes. Le vendeur vend directement à l’acheteur, sans intermédiaire. On parle de désintermédiation.

Par contre, certains types de plateformes électroniques permettent d’organiser l’offre et d’avoir un meilleur accès à l’information pour les acheteurs. On parlera alors de « réintermédiation ». Ces nouveaux

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