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KANT-PREFACE DE LA RAISON PURE

Commentaire de texte : KANT-PREFACE DE LA RAISON PURE. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  25 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 285 Mots (6 Pages)  •  2 327 Vues

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Chloé ROSSEL-TS6        Commentaire de texte

Philosophie[pic 1]

Emmanuel Kant est un philosophe Allemand fondateur du criticisme et d’une doctrine appelée « idéalisme transcendantal ». Il écrit, au XVIII°S, une œuvre considérable et diverse dans ses intérêts qui reste néanmoins centrée autour des trois critiques (Critique de la raison pure, Critique de la raison pratique et Critique de la faculté de juger). Nous étudions ici un extrait de la Préface de la première édition (1781) de la Critique de la raison pure par Kant. Dans ce texte, le philosophe entend définir les limites de la raison pure, une raison établie en dehors de toute expérience, et c’est d’ailleurs du destin particulier de la raison que la préface nous entretient et dans ses mésaventures qu’elle inscrit explicitement le projet d’une critique de la raison pure. Kant s’attaque à un thème classique : la métaphysique, une science définie soit comme la science des réalités qui ne tombent pas sous le sens, des êtres immatériels et invisibles, soit comme la connaissance de ce que les choses sont en elles-mêmes, par opposition aux apparences qu’elles présentent. Au sein de cet extrait de la préface, il est question du problème suivant : « A quelles conditions une métaphysique est-elle possible si elle est possible ? »  Chez Kant, la métaphysique semble être présentée tel l’ensemble des connaissances tirées de la raison indépendamment de l’expérience. Il  établit que notre connaissance est inapte à dépasser les limites de notre expérience et est désireux de montrer que la métaphysique ne peut représenter une vraie science. Pour commencer, Kant nous montre la corruption de la raison par ce qu’elle est elle-même puis il retire toute responsabilité à la raison concernant sa chute dans l’embarras. Enfin, il apporte une brève définition de la métaphysique dans la dernière partie en affirmant que le terrain où se déroulent les échanges entre raison, expérience et principes constitue en fait la métaphysique.

 Dans un premier temps, le philosophe nous signifie l’idée d’une raison qui serait en fait altérée par sa propre nature ce qui la rendrait difficile d’utilisation voire même quasi-inutile. Afin de présenter le destin singulier de la raison, la préface de Kant s’ouvre sur une présentation, plutôt célèbre, de la métaphysique telle une arène. La raison humaine, faculté de connaître, de bien juger, de discerner le vrai du faux ou le bien du mal, est en fait en proie à un destin particulier, dans un des genres de ses connaissances (qui sont la métaphysique et la connaissance mathématique), qui est d’être accablée de questions qu’elle ne peut pas écarter car « elles lui sont imposées par sa nature même » (l2), ce sont en fait des questions domestiques : la raison ne les reçoit pas d’une autre faculté. Elle ne peut pas davantage les résoudre puisqu’elles « dépassent totalement le pouvoir de la raison humaine, d’ailleurs dite architectonique, cela concerne la capacité de la raison pure de systématiser toutes les connaissances. Néanmoins, nous pouvons supposer qu’il serait possible de résoudre ces questions si l’on avait l’idée d’une critique de la raison pure ou si l’on se résolvait à l’effectuer.

 Kant caractérise dans ce premier paragraphe une raison qui est viciée, endommagée par ce qu’elle est mais alors, qu’advient-il de la raison si elle est corrompue par sa propre nature ?

Ensuite, le philosophe nous explique que la raison n’est finalement pas responsable de sa chute dans l’embarras et qu’elle ne fait qu’obéir à sa nature même : dans le cours de « l’expérience » (l6), l’ensemble des états mentaux par lesquels un sujet conscient acquiert de l’information issue de son environnement, la raison doit recourir à des « principes » (l5) ou des propositions fondamentales, lesquels, quoiqu’ils ne viennent pas de l’expérience elle-même, qu’ils ne lui soient pas empruntés, trouvent une garantie suffisante (« suffisamment garanti » l6) dans cette expérience même. Il nous est dit que la  raison s’élève toujours plus haut, vers des conditions plus éloignées ce qui nous permet présumer que la raison consiste dans cette expérience même d’un univers qui n’est soumis à aucune condition (l’Inconditionné).

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