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Critique De La Raison Pure De Kant - Commentaire

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Par   •  17 Février 2014  •  3 214 Mots (13 Pages)  •  2 204 Vues

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Emmanuel Kant - Critique de la raison pure, 1781

Histoire de l'humanité : évènements ressentis comme des ruptures radicales avec le passé (césure, réorientation). Plus rien n'a été comme avant, c'est le cas de la Révolution Française, même aux yeux des contemporains.

Histoire de l'esprit humain a cpdt aussi connu de ces ruptures : théorie énoncée par Nicolas Copernic au XVI. siècle selon laquelle ce n'est pas le soleil qui tourne autour de la Terre, mais l'inverse (transforme l'idée que l'homme est au centre de l'univers).

Philosophie connaît au XVIII. une révolution de ce type, associée à une oeuvre que son auteur Emmanuel Kant (professeur à Königsberg) a intitulé Critique de la raison pure. Kant affirme avoir accompli pour la métaphysique (plus importante des disciplines philosophiques) ce que Copernic a réalisé pour l'astronomie.

Kant prolonge de manière radicale l'entreprise d'auto-exploration de la raison que Descartes a lancé au XVII. siècle. Etude de la portée de la faculté de connaissance humaine et ce que l'homme peut faire en matière de connaissance des "choses dernières" (Dieu, la liberté et l'immortalité). L'auteur fixe de nouvelles frontières à la capacité de connaissance humaine. La Critique de la raison pure répond donc à la question "Que peut connaitre l'homme?".

Comme Copernic, Kant souhaite un changement de perspective dans notre "vision du monde". Il nous invite à détourner le regard des objets de la connaissance pour le porter sur les conditions de la connaissance. La connaissance ne doit plus s'orienter sur les sujets car ce sont les objets qui doivent s'orienter sur la connaissance. "objet" = ce qu'accomplit la connaissance. Si nous voulons connaitre les frontières de notre monde, nécessité d'étudier notre propre capacité à connaitre. Nouvelle "manière de penser" encore aujd qualifiée de "tournant copernicien".

CRP rédigée sur la durée : travail laborieux mené pas à pas sur une question problématique. Terrain entièrement neuf et inconnu. Parcourt pdt une décennie le pays de la connaissance avant de présenter à 57 ans le résultat au public. Première des grdes oeuvres de Kant, représentative du labeur de toute une vie et d'un patient travail de réflexion.

Kant est fils d'artisan. Extraordinairement discipliné, poursuit ses objectifs avec obstination et consacre son existence à la recherche intellectuelle. Evite de changer de lieu de résidence, lien très fort avec Königsberg (limite orientale du royaume de Prusse), cadre de son travail.

Parents de Kant sont des piétistes (protestants à la foi rigoureuse qui accordent bcp d'importance à la maîtrise de soi, au labeur acharné et à une vie morale, exemplaire). Etudie au lycée piétiste du Collegium Friedricianum. Autodiscipline et sobriété car père de Kant a peu de moyens (il est maître sellier). Pour l'aider, Kant donne des cours particuliers et reçoit des dons de vêtements et d'argent.

Seize ans = entrée à l'université de Königsberg pour devenir un érudit universel (pas de formation purement philosophique à l'époque). Etude de la philo, des maths, des sciences de la nature. Kant s'inspirera de ce regard sur les sciences. Thèmes scientifiques présents dans ses travaux philosophiques.

Pdt neuf ans, précepteur dans les familles de la noblesse. 1755 : commence à enseigner à l'université avec le titre de "Privatdozent" de philosophie. Emplois secondaires (par ex sous-bibliothécaire au château de Königsberg). 1770 : obtention de la chaire de métaphysique et de logique (professeur titulaire).

Position philosophique de Kant se démarque de la doctrine rationaliste dominant alors l'All., celle de Leibniz et Wolff. Dans la lignée du rationalisme fondé par R. Descartes , cette doctrine est convaincue de la capacité de la raison humaine à tirer d'elle-même des connaissances certaines. Métaphysique rationaliste = preuves de l'existence de Dieu, du libre arbitre humain et de l'immortalité de l'âme résident dans la raison de l'homme. Gottfried Wilhelm Leibniz parle de "vérités de la raison". Christian Wolff rassemble les thèses de Leibniz dispersées en un vaste ensemble. La raison "pure" de cette métaphysique devient sujet à discussion pour Kant (défi philosophique).

Trois courants ont une influence sur cette confrontation du philosophe avec la métaphysique rationaliste :

1 - Théorie d' Isaac Newton se fonde sur les observations et expériences pour défendre l'idée selon laquelle la pesanteur est à la base d'une explication mécaniste globale du monde. Recherche empirique doit constituer le fondement de la science. 1755 : parution des Histoire naturelle générale et théorie du ciel, ou Essai sur la constitution et l'origine mécanique de l'univers d'après les lois de Newton. , dans cet ouvrage est expliquée la naissance de notre système solaire à partir des particules élémentaires.

Années 1760 : Kant considère que la physique de Newton peut constituer un modèle pour toutes les sciences, dont la philosophie. Méthode inductive : déduit des lois générales d'observations particulières. S'oppose à la méthode déductive qui conclut sur le particulier d'après le général. Selon Kant, l'analyse logique déductive ne peut rien nous apprendre à elle seule au sujet du monde empirique. Il déclare en 1762 que la logique formelle est un "colosse aux pieds d'argile".

2 - J.J. Rousseau qualifié par Kant de "deuxième Newton". Philosophe du naturel, critique de la civilisation. Rousseau ouvre les yeux sur la nature de l'homme, pour lui plus importante que la raison et l'intellectualité.

3 - David Hume (philosophe écossais des Lumières) sort Kant de son "sommeil dogmatique". Pour lui, il n'existe ni connaissance ni expérience. Aucune connaissance ne repose sur une base absolument assurée : l'affirmation "A est la cause de B" ne peut être définitivement démontrée , même si elle repose sur de multiples observations du fait que B succède toujours à A, car il s'agit ici d'un jugement fondé exclusivement sur l'habitude. Le scepticisme de Hume remet tout autant en cause la métaphysique rationaliste que la science newtonienne.

==> influences de Newton, Rousseau et Hume éloignent Kant du rationalisme traditionnel. Celui-ci se moque des spéculations métaphysiques. 1766 : philosophe suédois Emanuel Swedenborg connu pour des prétendues capacités télépathiques --> Kant écrit un texte polémique intitulé Rêves d'un visionnaire éclaircis par des rêves métaphysiques , dans lequel il compare les tenants d'une "raison pure" à des voyants.

1769 = année charnière où K. comprend qu'il ne peut y avoir de connaissance lorsqu'il s'agit de Dieu, de l'immortalité de l'âme, de la liberté ou des motifs initiaux du monde. Sur ce point, il se rapproche du scepticisme de Hume. Mais il suit également Newton , continuant à croire en la possibilité de démontrer que la proposition "A est la cause de B" est vraie. Voix médiane entre le scepticisme et l'ancien rationalisme, qu'il appelle "dogmatisme". Newton nous éclaire sur les lois du monde extérieur, K. cherche à mettre en évidence les lois du processus de connaissance de l'homme.

Premier pas dans son projet de CRP : la thèse De la forme et des principes du monde sensible et du monde intelligible , réclamée par l'université de Königsberg comme condition d'obtention d'une chaire de titulaire. Séparation d'un monde de la perception situé dans le temps et l'espace et d'un monde "intelligible", des "choses en soi", domaine de la pensée pure réservé à l'entendement. Kant pour expliquer la certitude de l'expérience spatio-temporelle explique que l'espace et le temps sont pour l'homme des "formes de perception" spécifiques. Parce que nous avons tous le même regard, malgré les différences physiques, sur le monde, celui -ci prend l'apparence d'une loi. (raison pour laquelle on peut pratiquer la géométrie par ex)

Auparavant, il allait de soi que l'espace et le temps existent vraiment, que les choses se trouvent dans un espace et y subissent les transformations du temps. La position de Kant exige donc une refonte radicale de la pensée : l'espace et le tps sont "subjectifs" et non plus "objectifs" (nous les apportons avec nous lorsque nous regardons les choses).

Mais qu'en est-il de concepts fondamentaux comme la "cause" et l' "effet". Se rapportent-ils aux "choses en soi" comme K. l'affirmait encore dans sa thèse de 1770? Nous abordons en effet les processus de la nature avec la prétention apparemment toute naturelle de pouvoir les expliquer d'après le schéma de la cause et de l'effet. Comment justifier cette prétention dès lors qu'on admet comme Hume qu'on ne peut tirer une telle justification de manière empirique? Comment démontrer que les concepts et les jugements de l'entendement ont une validité pour le monde des sens?

En 1771, Kant informe son ami berlinois Marcus Hertz de son travail sur un nouvel ouvrage intitulé Les limites de la perception sensorielle et de la raison. L'oeuvre ne parait que dix années plus tard sous le titre de CRP. Celle-ci est l'un des premiers livres philosophiques importants à avoir été écrit en langue vernaculaire (en allemand), au XVII. et encore au XVIII. s., il est d'usage de publier ses textes en latin --> travail pionnier du pt de vue linguistique : introduction ds la langue allemande de notions philosophiques.

Distinction dans la CRP trois facultés de connaissance :

1 - la perception sensorielle , liée à nos conceptions spatiales et temporelles

2 - l' entendement , qui classe ces représentations à l'aide de concepts

3 - la raison , qui nous incite à voir cet ordre des concepts du point de vue d'une unité qui les rassemble.

==> distinction claire entre entendement et raison. Ligne de séparation décisive dans la théorie kantienne de la connaissance : perception + entendement contribuent à la naissance de notre monde de l'expérience, ce sont eux qui produisent les connaissances justifiées et véritables. En revanche, la raison pose problème car elle interroge le lien et les motifs ultimes de ce monde de l'expérience --> grandes questions de la philo: Existe-t-il un Dieu ? Existe-t-il une liberté humaine? Existe-t-il une âme immortelle? Nous ne pouvons pas élucider ces questions là précisément : raison pour laquelle on ne peut échapper au travail sur la métaphysique.

Kant ne cesse de rappeler à quel point il tient à répondre à ces questions qui posent l'enjeu de la connaissance des vérités premières, combien il est resté un amateur de métaphysique, que l'on appelait jadis la "reine des sciences". Cpdt, il confronte le lecteur à une désillusion : la raison, qui pose ces questions, ne nous fournit pas de connaissance mais nous pousse au contraire à la spéculation.

Kant proclame ainsi l'échec de la tradition de la métaphysique, depuis l'Antiquité jusqu'au XVIII. s. , tradition qui a pendant des siècles associé étroitement métaphysique et théologie. Depuis Aristote, la question de Dieu comme premier moteur et première cause du monde a été l'un des thèmes centraux de la métaphysique. Or, selon K. , on ne peut pas acquérir de connaissances sur Dieu, la liberté et l'immortalité parce que tout ce que nous sommes en mesure de savoir se situe dans le domaine du monde empirique, celui de la perception sensorielle et de la connaissance par l'entendement.

Coup de tonnerre chez les contemporains de Kant, en particulier les partisans de Leibniz et de Wolff. Moses Mendelssohn l'un des plus imp. philosophes all. des Lumières a publié en 1767 une oeuvre consacrée à l'immortalité de l'âme et voit Kant tailler son argumentation en pièces. Celui-ci rappelle , au contraire de Descartes que l'existence d'un objet ne peut pas être démontrée par la logique : il ne suffit pas d'avoir une simple notion de Dieu ou d'une âme immortelle. Nous avons besoin de données expérimentales, celles-ci ne nous permettent justement pas de conclure avec certitude à l'existence de Dieu ou d'une âme immortelle. Kant devient ainsi aux yeux de Mendelssohn le "broyeur de toute chose", car selon K. le terrain sur lequel peut se déplacer la connaissance humaine certaine est beaucoup plus petit que ne l'ont pensé jusque là la plupart des philosophes…

Kant illustre la différence entre une philosophie "critique" qui évolue sur une base sûre, et une spéculation non critique en traçant une séparation entre deux concepts, transcendant et transcendantale :

1 - Est transcendant tout ce qui se situe au-delà de la connaissance certaine et appartient ainsi au monde des choses en soi, dont nous ne pouvons rien savoir.

2 - Le concept de transcendantal forgé par K. se rapporte en revanche aux instruments de connaissances que l'homme apporte avec lui comme "conditions de possibilité de la connaissance".

- Qualifie de "philosophie transcendentale" la théorie de la connaissance qu'il développe dans la CRP. Cette philosophie ne fournit pas de connaissances sur le "transcendant" , mais nous explique quels rôles reviennent aux 3 facultés de connaissance (perception sensorielle - entendement - raison).

- Qualifie d' "esthétique transcendantale" la théorie de l'espace et du temps, considérés comme des formes de la perception sensorielle.

- Qualifie d' "analytique transcendantale" la théorie des concepts de l'entendement.

- Qualifie l'étude des contradictions dans lesquelles s'empêtre la raison lorsqu'elle décolle pour ses "vols en altitude" sur Dieu de "dialectique transcendantale".

N.B.

- Par "esthétique" l'auteur , qui se reporte à la signification originelle du mot grec aisthesis , désigne la "théorie de la perception temporelle". L' esthétique transcendantale reprend l'idée que Kant avait déjà formulé dans sa thèse de 1770 : l'espace et le temps sont des représentations nécessaires a priori , c-a-d des représentations qui se situent avant toute perception temporelle et qui, seules, la rendent possibles.

- Le domaine de l' analytique transcendantale, celui des concepts de l'entendement, est beaucoup plus vaste. Kant s'intéresse à ce qu'il nomme les "concepts purs de l'entendement" , concepts fondamentaux qui composent le squelette de notre connaissance conceptuelle. K. leur donne le nom de "catégories". On y trouve la "cause", l' "effet", mais aussi la "substance" et l' "accident", concepts qui désignent notre manière de distinguer à l'intérieur des choses/phénomènes un noyau essentiel et des qualités changeantes. K. s'appuie sur la logique d' Aristote et établit ici des tableaux entiers de catégories.

- Dans la dialectique transcendantale, Kant se confronte aux arguments de l'ancien rationalisme, par "dialectique" il désigne le pour et le contre d'une discussion. L'auteur montre qu'il existe de bonnes raisons aussi bien de plaider en faveur que contre l'existence de Dieu etc. mais la raison, dès lors quitte le domaine de l'empirique, se heurte à des contradictions insolubles.

Kant reprend pour l'entendement ce qu'il avait trouvé dans sa thèse pour la perception sensorielle : "lunettes de la connaissance" par lesquelles nous percevons le monde ne comprennent pas seulement de nos représentations du monde, mais aussi la manière dont nous classons le monde en fonction de nos concepts. Relation cause/effet est qch que l'homme prend en lui-même pour les projeter sur les choses, les processus. --> K. se représente le processus de connaissance : nous recevons un matériau brut (= données sensorielles) que nous modelons en deux étapes : par une structuration spatio-temporelle puis par l' utilisation des concepts de l'entendement.

Certitude de notre connaissance empirique grâce à un arsenal d'outils cognitifs avec lesquels l'homme se construit le monde. Ce que j'appelle "monde" n'est pas ce qui se trouve sous mes yeux, mais qch dont je contribue activement à la GENÈSE . ==> la connaissance n'est donc ni une réception passive de données, ni le résultat d'une analyse purement logique. C'est au contraire un processus dans lequel deux faces coïncident : les impressions que nous recevons du monde extérieur et l'ordre que l'homme apporte à l'aide de ses outils cognitifs. Aucune de ces deux parties ne peut à elle seule produire de la connaissance : " Des intuitions sans concepts sont aveugles, des concepts sans intuitions sont vides." Seule leur interaction rend possible notre connaissance. Nous pouvons être certains de celle-ci car nous participons nous-mêmes à la production de ce monde.

Le monde de la connaissance que nous contribuons à produire, K. l'appelle le "monde des phénomènes" (Erscheinungswelt) --> il s'agit du monde qui "apparait" (erscheint) dans notre connaissance. Nous ne pouvons pas savoir comment le monde est "réellement" car cette connaissance ne permet pas l'accès au monde de la chose en soi. L'entendement demeure centré entièrement sur le monde du phénomène. Le monde de la "chose en soi" est interrogé par la raison qui, parce qu'elle transgresse le monde du phénomène, n'arrive jamais non plus à des résultats certains.

==> Adieux définitifs à la représentation d'un monde "vrai" au sens absolu. La "vérité" est qch de relatif car elle se réfère toujours au cadre qu'a tracé notre faculté cognitive humaine.

Choc de CRP chez bcp de lecteurs dont Heinrich Von Kleist qui dans une lettre adressée à Wilhelmine von Zenge datée du 22 mars 1801 affirme que cette nouvelle théorie de la connaissance représenterait la perte de toute orientation certaine dans le monde, la perte de la vérité, "et tout effort pour acquérir un bien qu'on puisse emporter dans la tombe est vain - […] Mon unique but, mon but suprême, s'est effondré."

Cpdt Kant trouve dans la raison une utilisation nouvelle et fiable qu'il explique dans la dernière partie consacrée à la "méthodologie transcendantale". Les idées rationnelles que sont Dieu, la liberté et l'immortalité ne sont certes pas de objets de connaissance, mais elles sont nécessaires en tant qu' "idées régulatrices" pour notre action morale. Kant veut dire par là que nous avons besoin de ces idées comme fil directeur de notre action, sous peine de devoir abandonner notre conscience de créatures moralement responsables et notre confiance en un ordre moral du monde.

Cependant RESPONSABILITÉ suppose la LIBERTÉ DE L'AGENT. Nos commandements moraux, dans lesquels s'exprime cette liberté, sont donc des produits de la raison pure. L'exemple le plus connu de ces commandements est le principe moral fondamental de base, l' impératif catégorique, qu'il n'énonce pas dans la CRP mais en 1784 dans la deuxième section des Fondements de la métaphysique des moeurs : "Agis uniquement d'après la maxime qui fait que tu peux vouloir en même temps qu'elle devienne une loi universelle." L'homme, à partir du moment où il se soumet à une telle loi de la RAISON, montre qu'il n'est pas seulement soumis aux lois de la nature : il est aussi partie d'un "monde moral".

--> nous ne pouvons pas, en tant que créatures agissant moralement, renoncer à la foi en Dieu en en l'immortalité de l'âme car c'est en elles que nous pouvons espérer réconcilier morale et félicité dans l'au-delà. K. ne veut pas éliminer ce clivage entre la foi le savoir, car la foi permet à l'homme de croire aux idées d'un monde idéal par cette capacité à agir moralement. D'ailleurs, l'auteur de la Critique , après avoir montré aux théologiens que les preuves rationnelles de l'existence de Dieu sont bâties sur du sable, adresse à ces derniers cette phrase : "Quoique la métaphysique ne puisse jamais servir de fondement à la religion, elle en restera toujours comme le rempart." Mais on considère la CRP comme l'acte de divorce majeur entre la philo et la théologie.

L'oeuvre n'eut dans un premier temps aucun écho mais à la fin du XVIII. siècle la philosophie transcendantale constitue un courant dominant en All. Arthur Schopenhauer, l'idéalisme allemand (Fichte, Schelling, Hegel) + littérature allemande par le biais de Schiller et Kleist ainsi que les "néokantiens" (Hermann Cohen, Leonard Nelson, Ernst Cassirer) se réclament de Kant et de son ouvrage.

Deux aspects de cette philosophie auront de grandes conséquences par la suite : attitude critique de Kant par rapport au rationalisme classique de Descartes et Leibniz ainsi que la connaissance du monde comme un acte de construction. Kant s'est opposé aux présomptions de la raison humaine tout en mettant en évidence la créativité et la capacité de réalisation de celle-ci.

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