Kant, la raison et le bonheur
Étude de cas : Kant, la raison et le bonheur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lolopijuju • 4 Février 2021 • Étude de cas • 1 515 Mots (7 Pages) • 1 043 Vues
Devoir de philosophie: explication de texte n°1
Ce texte de Kant porte sur la raison et le bonheur. Il répond à la question de savoir si la raison mène au bonheur. Cette question se pose dans la mesure où la raison a pour but d’atteindre le bonheur mais l’Homme pourvu de raison qui veut atteindre le bonheur est alors prêt à tout et passe son temps à réaliser des actions dans ce but. Ce n’est alors pas la raison qu’il le pousse à atteindre le bonheur mais la volonté, les instincts, la détermination. Par ailleurs, la satisfaction est alors inférieure au temps consacré aux recherches du bonheur. La raison qui nous semblait être la source de l’exécution de nos volontés et du bonheur serait l’exécution de nos instincts. Dans ce texte, Kant met en opposition les instincts et le bonheur. Il soutient que la destination de notre raison, de ce que nous sommes, n’est pas le bonheur, la conservation et le bien-être, mais le devoir, la morale soit la satisfaction de l’instinct naturel. Kant développe ses arguments en trois temps. Tout d’abord, les six premières lignes, de « Si en donnant à un être, …» (l.1) à « jamais l’être par la raison. » (l.6), permettent de comprendre l’opposition faite par Kant entre l’instinct et la raison. Puis, de « Et dans le fait… » (l.7) à « d’influence sur sa conduite. » (l.17), Kant défini la misologie. Enfin dans les dernières lignes, de « En effet, si la raison… » (l.16-17) à « mais en soi. » (l.20), Kant termine son argumentation par sa thèse, qui est que la destination de la raison doit être une volonté bonne, en soi.
Kant commence le texte avec une affirmation: « Si en donnant à un être la raison et la volonté, la nature n’avait eu pour but […] le bonheur de cet être… » (l.1-2) où il indique que la nature dit que nous devons connaître le bonheur, que nous avons été pourvus de raison et volonté pour y arriver. Mais il ajoute de suite: « elle s’y serait bien mal prise, en confiant à la raison de sa créature l’exécution de ce dessein. » (l.2-3). La raison en voulant atteindre le bonheur devra accomplir plusieurs désirs notamment qui sont ici des « actions », qui mèneront au bonheur. Mais l’accomplissement de ces désirs ou « actions » c’est « l’instinct » qui « les lui aurait révélées » (l.5). L’instinct dirige la raison afin d’atteindre un éventuel bonheur en réalisant plusieurs activités. Des activités qu’au final la raison ne contrôle plus à cause des instincts qui prennent le dessus. La raison est ce que nous sommes, alors si la raison est contrôlé par les instincts, nous le sommes aussi. Nous devenons alors des moyens au service de l’instinct. Il n’y a plus de « conservation » (l.2) ou de « bien-être » (l.2) comme le voulait la nature mais qu’une détermination énorme et puissante guidée par les instincts que nous avons. Kant termine cette sixième ligne par dire: « la fin de la nature aurait été bien plus sûrement atteinte par ce moyen qu’elle ne peut jamais l’être par la raison. » , l’instinct est qualifié de « moyen » par l’auteur, dans le but d’atteindre le bonheur. Ce dernier permet l’accès au bonheur « plus sûrement » tandis que la raison ne peut y garantir l’accès car la raison n’est pas un moyen, elle est celle qui permet la maîtrise des choses.
On voit alors l’opposition que fait Kant entre la raison et l’instinct. La raison est la maîtrise de soi tout le contraire de l’instinct qui est subjugué par la détermination de l’atteinte au bonheur. L’instinct est un « moyen » (l.20) contrairement à la raison. Dans un second temps, les instincts que nous avons, nous font réaliser plusieurs actions tout au long de notre vie qu’au final la satisfaction n’est aussi importante: « plus une raison cultivée s’applique à la recherche des jouissances de la vie et du bonheur, moins l’homme est véritablement satisfait » (l.7-8).
Kant dit: « plus une raison cultivée s’applique à la recherche des jouissances de la vie et du bonheur, moins l’Homme est véritablement satisfait » (l.7-8), l’instinct est donc supérieur au bonheur car le temps consacré à effectuer les tâches pour l’atteindre est largement plus important que la durée de satisfaction de celui-ci. Le philosophe nous apprend même qu’une haine peut alors naître en nous: « De là naît beaucoup, justement chez ceux qui poussent le plus loin leurs tentatives dans cet usage de la raison, […] un degré de misologie » (l.9 à 11), la misologie étant « la haine de la raison » (l.11). Une personne obstinée par l’accès au bonheur consacre tout son temps et son énergie à la réalisations d’actions menant à cet objectif d’atteinte du bonheur. Cette même personne serait prête à réaliser toutes sortes d’actions: « poussent le plus loin leurs tentatives » (l.9), elle n’aurait alors pas de limites. Et « si seulement ils sont assez sincères pour l’avouer » (l.10), c’est à dire qu’ils peuvent ne pas s’en rendre compte et être complètement submergé par l’instinct et la détermination de cet objectif, « naît, […] un certain degré de misologie, c’est-à-dire de haine de la raison. » (l.11). Ils ne veulent alors même pas se résonner, prendre conscience de leur obstination et sont complètement envahis par les moyens d’atteindre le bonheur. Leur vie est alors consacrée à la réalisations de ce dernier. Kant alimente ensuite sa thèse avec un nouvel argument: « des sciences, ils trouvent qu’ils se sont donné plus de peine qu’ils n’ont recueilli de bonheur ». Ici encore, la satisfaction une fois le but des scientifiques atteint est inférieur à tous les moyens consacrés à la réalisation de celui-ci. Eux l’ont alors avouer et de ça Kant veut nous montrer que la raison doit être maîtrisée pour ne pas consacré trop de temps à la réalisation de notre objectif pour ne pas être déçu, pour ressentir une certaine satisfaction. Il faut suivre son « instinct naturel » (l.16) et non tous les instincts que la raison peut nous dire car ils peuvent alors prendre le dessus et voilà que notre but n’est pas aussi satisfaisant qu’il pourrait l’être. Kant dit « et n’accorde à la raison que peu d’influence sur sa conduite. », nous devons contrôler notre raison afin d’écouter les instincts naturels et faire attention à la destination de notre raison.
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