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Le but de la critique de la raison pure

Dissertation : Le but de la critique de la raison pure. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2024  •  Dissertation  •  1 371 Mots (6 Pages)  •  155 Vues

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Rouibi Pauline.                                    TP 1 KANT     

    “La Critique de la raison pure est comme telle, inexpugnable et irréfutable, elle subsistera comme quelque chose d’unique, aussi longtemps qu’il y aura de la philosophie”; ces mots de Schelling rédigés en 1795 transmettent l’impact qu’à eu Kant avec sa philosophie critique : depuis Kant les philosophes ne pensent plus pareil. Cet ouvrage majeur écrit durant près de 10 ans et publié pour la première fois en 1781 résulte d’une prise de conscience d'Emmanuel Kant qui, grâce à David Hume, sort de son sommeil dogmatique c’est-à-dire d’une conception rationaliste de la connaissance dans laquelle il était piégé. Ainsi, Kant écrit ce livre pour proposer quelque chose de nouveau, d'inédit et qui n’a jamais été fait, à savoir non pas expliquer comment connaître mais critiquer notre manière de connaître. Concrètement, quel est le but de la Critique de la Raison Pure de Kant ? Quelle était l’ambition de Kant avec cette nouvelle œuvre ? Il espérait expliquer que l’humain ne peut rien connaître sans se fonder sur l’expérience; ce qui aura pour conséquences de destituer la raison de son pied d’estale à cause de l’antinomie à laquelle elle est la sujette; pour enfin établir les possibilités de connaissances, autrement dit les limites structurelles de notre raison.

    La question qui régit toute La Critique de la Raison Pure est la suivante : que m’est-il possible de connaître ? Kant s’est adonné à répondre à cette interrogation car il a eu  l’impression que tous  les philosophes avant lui établissait des vérités sur des choses, sans même se demander si l’homme et sa raison pouvaient vraiment les connaître. Ces choses sont les objets étudiés en métaphysique; à savoir l'âme, Dieu et le Monde. Depuis, Aristote ou encore Platon, les philosophes traitaient de ces sujets, c’était d’ailleurs ça le travail des philosophes à cette époque : parler des choses suprasensibles, ce qui est au-delà du matériel et de l’observation.

    Ainsi Kant explique que “Toute connaissance commence avec l’expérience ; il n’y a là absolument aucun doute”. Kant est formel : si une chose ne se situe pas dans le champ de l’expérience, on ne peut pas parler de connaissance mais plutôt dans la pensée. C’est la toute l’erreur des philosophes avant lui et de celle de la métaphysique : confondre la pensée et la connaissance. Les philosophes spéculent, ils font des raisonnements hors sol, de facto qui ne s’adossent pas sur une réalité observable. L’objectif de La Critique de la Raison Pure est alors de montrer qu’on ne peut plus faire comme si nous parlions de choses que nous  connaissons. Il faut arrêter d’espérer que la raison soit suffisamment puissante pour ne pas avoir besoin de l’expérience et quand-même arriver au vrai. Kant dit qu ”il faut faire comparaître la raison devant un tribunal” afin de juger ce dont elle est capable et de ce dont elle n’est pas capable. Donc,  nous ne pouvons connaître que par les sens, avec l’expérience; or, les objets qu’étudient la métaphysique ne sont en rien observables par ces derniers ainsi il faut se raisonner et comprendre que les capacités de notre raison ne sont pas toutes puissantes.

     La raison seule, explique Kant, n’est pas un moyen pour accéder à la connaissance certaine lorsqu’il s’agit d’objets métaphysiques, il faut alors bafouer la pseudo conviction qui nous assurait que la raison seule pouvait connaître des choses qu’elle ne voyaient pas. Kant critique alors la raison pure, c’est-à-dire la raison qui n'emprunte rien du tout au sensible.

    Kant souhaite avec son ouvrage démontrer l'autonomie de la raison pure, cela signifie que  la raison peut démonter tout et son contraire.  C’est précisément ici que Kant explique que la raison à un problème, qu’elle possède des limites. Ainsi, l’auteur destitue la raison de son pied d’estale. La raison n’est plus le juge suprême du vrai, c’est les formes ( ou catégories )  a priori de l'entendement qui diraient la raison et qui font que cette dernière est grandement limitée. Il en existe quatre :  la quantité, la qualité, la relation et la modalité. Cela signifie que les objets que l’entendement est capable de concevoir ne peuvent être considérés que sous ces catégories. Rien n’est pensable au-delà de ces catégories de la raison humaine.

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