Kant et la critique de la métaphysique dans la Critique de la raison pure.
Fiche de lecture : Kant et la critique de la métaphysique dans la Critique de la raison pure.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar phremis • 9 Mai 2018 • Fiche de lecture • 728 Mots (3 Pages) • 832 Vues
Compte rendu de lecture du Chapitre V de Dieu pour penser III Dieu de Adolphe Gesché
Dans ce 3ème numéro de la collection Dieu pour penser d’Adolphe Gesché, l’auteur reprend la question d’existence de Dieu dans tous ces états. Après avoir aborder ‘’les topiques de la question de Dieu’’ (Chapitre I) ; du ‘’Droit de Dieu’’ (Chapitre II) ; ce qu’il faut ‘’Apprendre de Dieu’’ (Chapitre III) ; du ‘’Pourquoi nous croyons en Dieu’’ (Chapitre IV) ; Adolphe Gesché laisse entrevoir une réflexion sur l’idolâtrie toujours possible’’ (ChapitreV).
Par ailleurs, dans ce dernier chapitre de Dieu pour penser Dieu, le théologien Belge replace l’idolâtrie dans un contexte présent, et montre que l’idolâtrie, toujours possible n’est point tellement ni d’abord une erreur théologique, mais une erreur anthropologique. Dans un premier temps Adolphe Gesché l’idolâtrie comme un interdit pour toute civilisation, la projette comme un enjeu culturel et un problème social et l’a défini comme la falsification de Dieu du point de vue spirituel. Dans un second temps, il conçoit l’idolâtrie comme n’étant pas un simple affaire de paganisme ou de naïveté mais bien de modernité et de lucidité. Face à cet état de chose, il propose trois types de faux dieu de l’idolâtrie. Il s’agit fondamentalement d’un dieu »instrumentalisé » : c’est-à-dire un Dieu qu’on ne sert pas, mais qui sert, est utile et qu’on utilise (Heidegger). « Il se profile derrière cette multitude de dieux préposés aux besoins et requis pour satisfaire à des utilités immédiates. Leurs noms du passé ont pu être : dieu de la fécondité, dieu de la santé, dieu de la richesse, dieu de la guerre, dieu de la fortune, etc…Mais derrière eux se cachent toujours tous les faux dieux que nous nous donnons chaque fois que nous absolutisons ce qui ne doit pas l’être et ne mérite pas de l’être. Où ce qui est à notre service devient notre maître et Seigneur. »[1]
Un deuxième type de faux dieu serait celui qu’on pourrait appeler le faux dieu « philosophique » (des philosophes de la représentation, non de toutes les philosophies) : celui du théisme. Dans une intuition remarquable, Blaise Pascal a parlé de ceux qui « arrivent à se former un moyen de connaitre Dieu et de le servir sans médiateur. (Pensées, Brunschvicg 556). Pascal parle donc de ces philosophies qui sont « vaines » (donc ne savent pas et nous égarent, donc nous perdent), parce qu’elles nous écartent du vrai Dieu. Et l’on comprend sa fameuse exclamation : « « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob » nondes philosophes et des savants ». Il se d égage de là donc une forme intellectuelle d’idolâtrie, où notre esprit se complaît dans leurs propres constructions.
Le troisième type de faux dieu, est le faux dieu »théologique ». Il est selon Adolphe Gesché le pire des trois. « A quoi donc avez-vous fait ressembler Dieu ? Par quelle image l’avez-vous remplacé ? » (Is 40,18). L’idolâtrie, ici, revient à traiter le vrai Dieu comme un faux dieu, comme une idole. Cette idolâtrie est pour l’auteur la plus perverse, car elle n’est rien d’autre que la falsification du vrai Dieu. Elle est la plus fréquente et la plus insidieuse. En effet l’auteur explique que « cette dénaturation ou ce détournement du vrai Dieu se sont produits et se produisent chaque fois que nous avons mobilisé Dieu au service de nos intérêts ; que nous l’avons réduit à nos mesures ; que nous avons émoussé sa parole par des exégèses rassurantes, que nous lui avons substitué une image venant d’ailleurs, que nous avons fait précéder Dieu par nos définitions et nos attentes, au lieu de le laisser être ce qu’il est (« je suis qui je suis »)[2]
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