Commentaire de texte - Bakounine et la liberté
Commentaire de texte : Commentaire de texte - Bakounine et la liberté. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sara Lance • 2 Mai 2022 • Commentaire de texte • 1 662 Mots (7 Pages) • 1 302 Vues
Selon Rousseau, « La liberté consiste moins à faire sa volonté qu'à n'être soumis à celle d'autrui ; elle consiste encore à ne pas soumettre la volonté d'autrui à la nôtre », mais la liberté est-elle la même selon d’autres philosophes ?
Mikhail Bakounine, philosophe et théoricien russe, dans son œuvre Dieu et l’Etat, en 1907, aborde le thème de la liberté. Mais pourquoi Bakounine définit-il la liberté d’une autre façon ? Il s’interroge sur la liberté d’un individu vis-à-vis de la liberté d’autrui. L’auteur soutient ici la thèse selon laquelle un homme peut être libre que si les personnes qui l’entoure sont également libres. L’enjeu de ce texte est de souligner que la liberté définit selon Bakounine est-elle véridique ou même est-ce la seule vérité possible et si cette dernière a une limite.
Nous allons tout d’abord voir la définition de la liberté selon Bakounine, puis les limites de cette dernière et enfin une notion dite infini de la liberté.
Dans cette partie, Bakounine définie sa propre notion de liberté. La première partie commence de « Je ne suis vraiment libre... », jusqu’à « … devient ma liberté ». Pour cela, l’auteur démontre d’abord sa thèse en affirmant que l’on est libre si les personnes qui nous entoure le sont aussi. Dans sa phrase l’autre se définit comme « libre » qui a pour définition aujourd’hui la possibilité de pouvoir agir selon sa propre volonté. Il utilise également « que lorsque » pour signifier que c’est le seul moyen et uniquement dans ce cas. Et enfin lorsqu’il décrit les « êtres humains » comme « homme et femme », les animaux ne sont donc pas pris en compte. Pour l’auteur, un homme est donc complètement libre uniquement si les hommes et les femmes qu’il côtoie sont également complétement libre. Il met donc de côté les autres êtres humains tel que les animaux.
Mais pour autant les animaux sont également libres. En effet l'animal fait ce qui lui plait, c'est à dire il suit ses instincts, il n'a pas de barrière morale, il a une liberté physique lié à son indépendance (Tout cela est lié à son absence de conscience. L’animal est libre également si la liberté est l'absence de toute règle et de toute contrainte. Au contraire le comportement d'un animal est en fait dicté par son instinct, de sorte que l'animal ne peut pas s'empêcher d'agir comme il agit. L'instinct commande,
l'animal obéit. C’est donc loin d'être le modèle de la liberté, mais plutôt l'incarnation d'une totale servitude à la nature. On ne peut parler de liberté que pour un être qui s'est affranchi du déterminisme naturel.
Pour défendre cette idée et la préciser, Bakounine propose un autre argument comme l’indique « en est au contraire ». L’argument invoqué par l’auteur est que la liberté d’autrui qui n’est pas une limite ou la négociation de ma liberté est nécessaire et prouvée. Il parle de « liberté d’autrui » qui est la liberté des autres mais aussi de « limite ou la négociation de ma liberté » qui signifie que la liberté des autres n’est pas une contrainte à ma liberté. L’auteur pense que la liberté des autres est nécessaire a notre propre liberté et que cela est la confirmation que l’on peut être libre que et uniquement si autrui l’est également. Mais selon d’autre philosophe, c’est au contraire a cause d’autrui que l’on peut avoir moins de liberté. En effet ; selon Aristote, plus la connaissance de soi est grande, plus la liberté est élevée. Il faut donc tâcher à atteindre cette connaissance de soi avec la plus grande vigueur possible. Il semble donc qu'autrui empêche ma liberté, puisqu'il m'empêche d'atteindre la connaissance de moi-même.
Bakounine propose un autre argument pour défendre cette idée et la préciser. L’argument invoqué par le philosophe est qu’il est complétement libre grâce à la liberté des autres, donc plus les personnes sont libres, plus la liberté de chacun devient grande. Il utilise « vraiment » ce qui est une manière conforme à la vérité, sans rien dissimuler et l’auteur ne cherche pas à mentir. Il évoque également la liberté comme « plus profonde et plus large », elle devient donc plus grande. Bakounine argumente donc une fois de plus sa thèse. Il pense que s’il y a de plus en plus de personnes libres, alors sa liberté personnelle ainsi que celle d’autrui, devient de plus en plus grande. Mais même si la liberté peut grandir, elle aura toujours des limites a ne pas franchir.
Mais la liberté selon Mikhail Bakounine a ses limites. Cette seconde partie commence de « c’est au contraire… », jusqu’à « … de tout le monde ». Bakounine propose une objection à sa vision de la liberté. L’objection évoqué par l’auteur est que c’est l’esclavage qui met un frein à sa propre liberté, notamment moralement mais également avec son droit humain, face aux actes délibéré d’autrui. Bakounine utilise terme « esclavage » qui est pour lui la privation de la liberté de certains hommes par d’autres hommes, il ne parle donc pas de l’esclavage philosophique où l’on parle de celui qui est aliéné ou dominé par un pouvoir perçu comme extérieur à lui-même (comme le désir ou la passion par exemple). Il décrit les actes de certains hommes comme une « bestialité » qui est un comportement qui assimile l’homme à la bête, c’est un mot très négatif et fort en sens. Le philosophe fait également référence à « mon droit humain », il a donc une définition personnelle de ce droit notamment avec l’adjectif possessif « mon ». La « conscience morale », qui renvoie à la capacité de chacun à saisir le bien et le mal, de la conscience de soi, c'est-à-dire la faculté humaine à se penser soi-même, à se représenter ses pensées et ses actes est également évoqué ainsi que l’assentiment qui est un acte par lequel on acquiesce (expressément ou tacitement) à une opinion ou une proposition. Bakounine pense donc que l’esclavage est un vrai frein à sa liberté et donc à la liberté des autres personnes. L’esclavage est un effet du comportement des hommes qu’il considère comme négatif mais dont tout le monde possède puisque tout le monde est capable d’adopter cette pratique. Il ne pratique pas l’esclavage grâce a ses valeurs moral mais également grâce à son droit humain, en effet il veut que tout homme soit libre donc cela l’empêche de crée de l’esclavage. Il pense que la plus part des personnes acquise l’esclavage, donc que la plus part des hommes ne veulent pas une plus grande liberté pour eux-mêmes. Mais la liberté se conquiert en luttant contre les désirs qui réduisent l'homme en esclavage et en obéissant à l'impératif de la moralité. L’homme est donc toujours soumis à l’esclavage, en terme philosophique, puisque seul donc un être qui s'est débarrassé de la tyrannie des instincts peut remplir les conditions minimales de l'accès à la liberté.
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