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Relations internationales, ouvrage de Bris Stockholm, "Que sais-je"

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Par   •  6 Mars 2017  •  Cours  •  21 682 Mots (87 Pages)  •  735 Vues

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Cours de Relations Internationales

.Ouvrage de Bris Stockholm.

 « Que Sais-je » 

Introduction

Il y a un consensus sur l’étude des rapports internationaux, et il y a une unanimité sur le fait de s’accorder sur l’importance des rapports internationaux (rapports individus-Etats, entreprises-Etats… etc). Mais même s’il y a un consensus sur l’importance de ces relations, le consensus ne s’accorde pas vraiment sur la discipline des Relations Internationales.

Cette discipline dérive à la fois de l’histoire diplomatique et du droit international au même titre que la science politique se situe sur le prolongement du droit public et du droit constitutionnel.

Les Relations internationales étaient confondues avec le droit international qui régi les rapports entre les Etats. Comme la science politique est devenue autonome au début du XXème siècle, les Relations Internationales en ont fait de même et se sont émancipées de l’Histoire et du Droit international.

A ce titre, les Relations Internationales ont pour avantage d’offrir des grilles de lecture alternatives de celles d’Histoire et de Droit des phénomènes internationaux. Les Relations Internationales se sont constituées en domaines autonomes récemment, suite à la Première Guerre Mondiale qui, avec ses 13 000 000 de morts a imposé des réflexions sur les causes de la guerre et a posé les conditions de la paix.

Les Relations Internationales se sont assignées pour objectif de remplacer l’analyse événementielle de l’histoire diplomatique qui était enseignée essentiellement aux étudiants de façon chronologique, par une approche plus sociologique et une réflexion plus générale sur le rôle de la puissance et sur les finalités de l’action diplomatique. L’analyse est donc abordée avec des méthodes distinctes de l’histoire diplomatique et du droit international dont les visions assez descriptives ne permettaient pas de détecter les différents facteurs à l’œuvre sur le plan international. Les méthodes de la discipline sont éclectiques car elles empruntent à d’autres disciplines (histoire, géographie, mathématiques, géopolitique … etc). Ces méthodes sont également pluralistes parce qu’elles sont diversifiées en fonction de l’objet d’études, par exemple la logique juridique et politique dominera l’analyse que nous ferons des relations entre les Etats.

En revanche pour analyser les nouveaux modes de gouvernance au niveau mondial qui font intervenir outre les Etats un grand nombre d’acteurs (sociétés internationales ... etc), ce sera la logique des sciences économiques et l’analyse sociologique qui seront plus utilisées.

Ces méthodes sont incertaines car jamais pleinement rationnelles et reposent souvent sur des présupposés, des valeurs ou des préférences idéologiques. A l’étude de cette discipline, ce n’est pas la prévisibilité des rapports internationaux que nous recherchons. On a ainsi pu constater les échecs de la discipline après les années 1989 et 1990. Ainsi ce n’est pas la prédictibilité des relations internationales, seulement leur intelligibilité par une approche bien définie.

Par conséquent, dans ce cours seront présentées les différentes méthodes d’études des relations internationales. Nous verrons qu’à la pluralité des écoles de doctrines s’ajoutent les variations des courants doctrinaux.

I : La pluralité des écoles de doctrines :

Il y a 3 écoles de doctrines :

-La première, la plus célèbre, sont les écoles américaines. Elles apparaissent comme le volet intellectuel de la puissance des USA après 1945. Aux USA l’expansion de la discipline est allée de pair avec l’expansion de la puissance américaine. Une chose particulière : les liens entre les chercheurs de la doctrine et le pouvoir sont évidents. Aux USA les chercheurs font bénéficier l’administration de leur concours et les passages entre le monde intellectuel ou académique et le monde des autorités politiques sont beaucoup plus fréquents qu’en Europe. Les chercheurs deviennent très souvent les conseillers des administrations en place. Néanmoins il ne faut pas en déduire que ces chercheurs n’ont pas d’indépendance intellectuelle, ce qui était le cas en URSS.

On parle d’écoles américaines au pluriel parce qu’il est difficile d’identifier une tendance dominante car de multiples approches coexistent. Néanmoins il y a une caractéristique importante, c’est que les questions stratégiques occupent une place de choix. Même si il existe plusieurs approches de la discipline, il faut relever que le rôle des Relations Internationales est souvent minimisé.

-La recherche soviétique quant à elle s’est souvent caractérisée par son dogmatisme et son utilitarisme. Dogmatisme parce qu’elle s’est référée longtemps à un marxisme figé qui ne permettait pas de prendre en considération les bases des Relations Internationales. L’étude des Relations Internationales a donc longtemps été étudiée au travers de ce prisme marxiste.

Elle s’est caractérisée donc aussi par son utilitarisme parce que le but des chercheurs est de soutenir les positions officielles du Parti vers l’extérieur, de les répandre, de les justifier ainsi que d’apporter son concours pour son élaboration, à savoir de participer donc à la mise en œuvre du projet du Parti qui était d’instituer le communisme au niveau mondial. Aujourd’hui le marxisme peut échapper au détournement qu’il a longtemps subit puisque aujourd’hui les tenants de cette théorie ne s’inscrivent plus dans cette optique de justification du mode de pouvoir et il n’est pas exclu qu’il trouve plus tard dans l’avenir qu’il ne trouvera pas sa part au milieu des outils d’analyse.

-La doctrine Tiers-mondiste partage un point commun avec le système soviétique en cela qu’elle est une idéologie qui tend à promouvoir les intérêts des pays issus de la décolonisation. Elle est donc plus tournée vers les intérêts spécifiques de ces pays sous-développés que vers des approches globales. A l’intérieur de cette doctrine Tiers-mondiste on distingue deux grands types d’analyses :

.La première est d’inspiration solidariste et réformiste et met l’accent sur la coopération internationale et sur l’établissement de mécanismes universels visant à corriger les inégalités économiques et sociales et à instaurer un ordre plus « juste » au plan mondial.

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