Commentaire sur le discours de Lazare Carnot au Tribunat

Commentaire de texte

« Discours de Lazare Carnot au Tribunat »

Napoléon disait “Ce que je cherche avant tout, c’est la grandeur : ce qui est grand est toujours beau.” Personnage conquérant, il a souvent cherché à devenir encore plus puissant, que cela plaise ou non. Ce texte représente bien les louanges qu'on lui accordait mais aussi les critiques quant à son désir de pouvoir toujours plus grand, qu'il pouvait susciter.

Le 13 floréal an XII ou 3 mais 1804, Lazare Carnot, membre du Tribunat de 1802 jusqu'à sa dissolution , prononce un discours contre le rétablissement de l'Empire. le Sénat adopta le 18 mai 1804 la nouvelle constitution confiant le « gouvernement de la république » à Napoléon Bonaparte, empereur héréditaire. Ce sénatus-consulte fut validé par plébiscite. Au moment du discours, la réforme est donc imminente, ce qui en fait un discours d'une actualité politique délicate. Ce texte montre que les avis des membre du Tribunat à cette époque, n'étaient pas tous convergents. Bien que Carnot ne soit pas contre Napoléon et ses idées (I), il est clairement opposé au sacre de ce dernier (II).

I) Sa reconnaissance certaine envers Napoléon Bonaparte

Même si Lazare Carnot est opposé à l'Empire, il sait reconnaître les apports du régime de Napoléon Bonaparte (a) et félicite la création du Code Civil (b).

a) Un nouveau régime prometteur, le consulat

Durant le Consulat (période de l'histoire de la France comprise entre le coup d'État de Brumaire an VIII), le Premier Consul, Napoléon Bonaparte, établit son pouvoir personnel autoritaire. Avant ce coup d’État, Carnot confirme que « l’État tombait en dissolution » (l.28). Napoléon met alors fin aux incertitudes de la période révolutionnaire et à l'incapacité du régime précédent, le Directoire, à résoudre ses contradictions. Napoléon Bonaparte « a restauré la liberté publique » (l.6) : le suffrage universel est notamment rétabli (bien qu'il ne serve plus à élire les représentants du peuple en charge de faire les lois). Alors même si le pouvoir est de plus en plus absolu, il souhaite garder une démocratie « de façade ».

Mais « Le Grand Carnot » n'est pas seulement reconnaissant envers Napoléon Bonaparte pour cette unique raison.

b) Un apport fondamental de Napoléon Bonaparte, le Code civil

Lazare Carnot dit être « loin de vouloir atténuer les louanges données au Premier Consul » (l.3), cela montre bien sa reconnaissance envers lui. Il parle notamment du Code Civil : « ne dussions-nous à Bonaparte que le Code civil, son nom mériterait de passer à la postérité » (l.4). Autrement dit,la seule rédaction de ce texte constituerai déjà une raison légitime qu'il soit connu par les générations futures. En effet, ce texte est nouveau et inspirera les systèmes juridiques d'autres pays. Contrairement à la période monarchique où le catholicisme était la seule religion autorisée, désormais les habitants

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