Commentaire discours de Samilia "la mort du roi Tsongor"

Comment Samilia fait-elle face à son destin ?

Laurent Gaudé est un dramaturge Français né à Paris en 1972. Il publie sa première pièce de théâtre : « Onyos le furieux » en 1991. Elle est jouée au théâtre national de Strasbourg. Il écrit des pièces pendant plusieurs années jusqu'en 2001 ou il publie son premier roman « crie ». Il en publie ensuite un deuxième en 2002 : « La mort du roi Tsongor ». Son livre reçoit le prix Goncours des Lycéens et le prix des Libraires. L'extrait étudié est tiré de ce roman. Celui ci raconte le discours que Samilia, la fille du roi Tsongor, délivre devant les armés des ses deux prétendants alors qu'ils viennent de lui demander de se suicider pour mettre fin à la guerre. Comment Samilia fait elle face à son destin ? Nous évoquerons dans un premier temps la scène d'affrontement puis dans un second temps l'héroïne tragique

Le discours de Samilia représente une scène d'affrontement. Tout d'abord, Samilia s'oppose à ses adversaires :« Je suis seule devant des milliers d'homme ». (exemple supplémentaire). Samilia est toujours désignée au singulier « je », « moi » contrairement à ses interlocuteurs qui eux sont regroupés par le pronom « vous » le plus souvent et par de multiples pluriels. Une opposition entre le pluriel et le singulier se crée alors. On remarque aussi que le seul instant ou les adversaires de Samilia sont désignés au singulier c'est pour faire un acte que personne ne veut faire. Le singulier représente donc dans ce texte les personnes fortes qui ont du courage et qui osent s'opposer. Pour

finir, à la fin de son discours Samilia s'oppose à sa place dans la guerre. « même en me tirant par les cheveux, vous ne me forcerez pas à rentrer dans vos couches », « Car a partir de ce jour, ce n'est plus pour moi que vous vous battez ». Elle remet en question toute la guerre.

Ensuite, Samilia passe par plusieurs étapes au début de son discours. Dans un premier temps l'acceptation. « vous voulez m'achever […] soit » , « je ne fuirais pas », « tranchez-moi la gorge, et scellez votre paix ». Même si elle accepte son sort elle montre en une phrase le réel but de son sacrifice « et scellez votre paix ». L'acceptation de Samilia n'a pour seul but que d'ouvrir les yeux des guerriers. Dans un second temps, l’exhortation : « vous ne bougez pas, vous ne dites rien » , « jamais vous m'entendez jamais ». De multiple négations qui mettent en évidence la lâcheté des opposants de Samilia. Elle les encouragent à la tuer, son discours devient alors beaucoup plus poignant, elle montre le vrai but de son discours. Dans un troisième et dernier temps, l'introspection. « vous vous êtes présentés […] qu'ai je gagné », « j'étais riche ma cité est détruite. J'étais heureuse, mon père et mon frère son enterrés ». L'utilisation d'un parallélisme met en évidence les répercutions directes sur des exemples concrets de la guerre. « des nuits de deuils, des rides et de la poussières ». Cette gradation inversée en rythme ternaire décrit son quotidien depuis le début de la guerre, un quotidien rythmé par la mort qui devient aussi habituelle que des « rides » ou de la « poussière » pour Samilia. Cette partie de son discours est un

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