Commentaire de texte "Les trouvailleurs soucieux" de Joseph ROUZEL
Commentaire de texte : Commentaire de texte "Les trouvailleurs soucieux" de Joseph ROUZEL. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Etienne Hatake • 17 Mai 2021 • Commentaire de texte • 2 209 Mots (9 Pages) • 1 957 Vues
Association pour la professionnalisation, la Recherche, l’Accompagnement, et le Développement en Intervention Sociale
Commentaire de texte étudié en cours
RENAUD Etienne
Sommaire :
Introduction
I. Contextualisation
1.1) Le texte
p.1
1.2) Présentation de l’auteur
p.1-2
II. Éléments réflexifs
2.1) La thèse de l’auteur
p.2-3
2.2) Les concepts et exemples utilisés
p.3
III. Analyse / critique, développement au regard de ma propre réflexion
3.1) L’évolution du travail social
p.3-4
3.2) Mon point de vue sur l’éducation spécialisée
p.4-5
Le progrès s’est toujours fait par la remise en cause et la réflexion des pratiques. C’est d’autant plus vrai pour chaque corps de métier que ça l’est pour les métiers dits du social. J’ai fait le choix de l’article « Les trouvailleurs soucieux » de Joseph Rouzel. Dans ce texte il fait état sur différents points de la sphère du travail social.
Nous nous demanderons, comment se considérer et considérer dans l’accompagnement aux autres ?
Tout d’abord, je présenterai le texte afin de contextualiser. Je parlerai également de l’auteur. A la suite de quoi, je mettrai en avant la thématique de son article, les arguments qui viennent l’appuyer. Enfin, je finirai par apporter ma propre analyse et critique aux idées dégagées par l’auteur.
I) Contextualisation
Le texte que nous étudions s’intitule donc les « trouvailleurs soucieux ». Ce texte est plus précisément un article, il date de l’année 2018. Il est publié dans une revue qui s’intitule EMPAN. Cette revue existe maintenant depuis maintenant 30 ans. C’est une revue qui est née d’une rencontre, de plusieurs praticiens de différents milieux, que l’on retrouve notamment dans le travail social, à savoir du milieu éducatif, de la santé et du social. L’idée avec cette revue, déjà évoquée maintes fois par divers auteurs de ces milieux, est d’écrire afin de témoigner de ses expériences et de son temps, ceci dans le but d’éclairer les générations suivantes de praticiens. Cette revue est toujours d’actualité et compte plus d’une centaine de numéros à son actif.
Pour ce qui est de l’auteur, il s’agit de Joseph ROUZEL. Il a exercé notamment dans la deuxième partie du 20ème siècle. Connu dans les milieux du social et du médico-social pour ses nombreuses œuvres, tel que «Clinique Psychanalytique et Lien Social » (2017), «La lettre de l’Inconscient» (2017) et « Psychanalyse Ordinaire» (2016). C’est aussi quelqu’un qui a exercé en tant qu’éducateur spécialisé durant de nombreuses années, avant de devenir psychanalyste en cabinet, en même temps que formateur en libéral. Doté de nombreux diplômes, c’est un individu qui a pris position et qui a permis des questionnements, au travers de l’éthique de l’acte, qui est mentionné dans le texte, et aussi d’une clinique du sujet éclairée par la psychanalyse et ses apports.
Il est aussi le fondateur de l’Institut Européen «Psychanalyse et travail social ».
Il se place donc, bien que pas seulement, dans la discipline de la psychanalyse, de la façon dont elle joue un rôle dans l’intervention sociale ou médico-sociale.
[pic 1]
II) Eléments réflexifs
Avec son article, Joseph ROUZEL fait l’observation de changements impactant le travail social dans ce qui le compose à plusieurs niveaux. Il fait état de ce qu’il a lui-même observé, et de comment cela porte préjudice aux accompagnés et à ce qui est délivré par le travail social.
Sa thématique est la suivante, se rendre compte de comment évolue le travail social, comment se fissure le lien social, et que faire pour le recréer, notamment chez ceux qu’il appelle « gardiens du lien ».
Afin de faire état des changements mentionnés plus tôt, l’auteur s’inspire du modèle de Dante avec les cercles de l’Enfer. Il choisit, lui, d’en définir quatre qui composent le travail dit du social. Nous avons donc, dans un premier temps, le cercle « E », qui fait référence à l’éthique. Il explique que ce terme fait référence à ses deux origines, à savoir « éthos » et « èthos », indiquant que : « Cette mise en tension des deux éthiques, l’une collective, l’autre subjective, détermine l’action sociale […] », et que donc il faut composer avec ces deux notions dans le travail d’observation et de synthèse. Il y fait mention au début de son article avec un proverbe indien, qui évoque l’importance de cette « mise en tension » de l’avis subjectif mais aussi du collectif.
Pour le deuxième cercle, on retrouve le « P » pour Politique. L’auteur explique qu’il ne s’agit pas de la politique de nos jours mais bien de celles qu’évoquaient les grecs, à savoir la vie dans la cité (racine du mot « polis »). A ce niveau, il y a l’époque à prendre en compte, avec l’apparition des révolutions, et de l’industrialisation, on a un nouveau mode de pensée vis-à-vis de l’humain et de sa condition. Il y a par exemple le terme « d’homme machine » évoqué par Julien Offray de La Mettrie dans son œuvre « L’homme Machine »1. L’homme serait donc machine, et non plus biologique. Aussi, il parle de la privatisation des institutions, on observe un changement aux priorités dessinées, le bien-être laissant place à la notion marchande, le social se « capitalise »
Après le « P » vient le « I », il fait lui référence à l’institution, un élément très présent dans le travail social. Comme mentionné avant, les institutions se privatisent donc, notamment avec des Social Impact Bonds (contrats à impact social), « très courant dans les pays anglo-saxons »2. . Il présente ce phénomène comme un problème, car il s’agit ici de faire fructifier des capitaux [pic 2]
1. Julien Offray de La Mettrie, « Lhomme-Machine », Leyde, 1748, 288 pages
2. Social Impact Bonds ; phénomènes où des investisseurs privés investissent dans des innovations sociales[pic 3]
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