Dissertation Khadija aux cheveux noirs

Cet extrait de nouvelle est tiré du recueil de nouvelles « Tu n'as rien compris à Hassan II » de Fouad Laroui, écrivain du 20ème siècle né au Maroc en 1958. Il a notamment écrit « Une année chez les Français » « De quel amour blessé », l' œuvre de l'auteur maroco-néerlandais a été publié en 2004.

Khadija aux cheveux noirs dénonce les mœurs et les coutumes de la société ainsi que les critères de beauté de la société vus par les autres grand auteurs tels que Homère, Dante et Zola.

Je répondrais à la problématique suivante : « Comment l'auteur oppose-t-il la vie de Khadija à celle des internes ? » en présentant tout d'abord dans une première partie comment l'écrivain oppose la vie de Khadija à celle de ses camarades puis dans une seconde partie je montrerais l'image de Khadija aux yeux du narrateur et des autres internes.

I)Pas comme eux 

1)Statut social

On apprend que le père de Khadija est vu comme un ivrogne mais riche et qu'il était probablement proche du Palais, en tout cas c'est ce que les gens disaient. Nous avons la certitude qu'elle habite du côté d'Anfa, là où se trouve les riches ce qui explique aussi peut-être le fait qu'elle est un peu mise à l'écart de ses camarades qui sont « fils de rien, boursiers de la République. ». Dû à son statut social elle a sûrement reçu une éducation stricte ce qui explique son comportement en classe, je cite : « En classe, Khadija s'asseyait droite et tendu sans jamais bavarder » « Ses notes la classaient parmi les meilleurs élèves, mais elle n'en faisait aucun cas »

2)Caractéristiques

On nous fait le portrait d'un personnage aux caractères physiques plutôt « sombre », on la voit sous l'angle du narrateur qui nous apprend qu'elle a  les cheveux noirs et lisses avec des yeux de la même couleur et un teint pâle ce qui augmente le contraste et met en valeur le noir, contrairement aux autres filles de la classe qui elles, « riaient de toutes leurs dents, en  enroulant une mèche de cheveux blonds autour d'un doigt effilé. ». « à la différence des trois sœurs Bennis, par exemple, qui nous enchantaient par leur joie de vivre, leurs cheveux clairs qui voletaient au vent...»

Le narrateur use également du champ lexical de la tristesse «Ses yeux étaient noirs. Tranquilles. Et tristes. » on remarque aussi dans la phrase précédente par le biais d'une ponctuation peu commune, qu'il met un point à la fin de chaque mot pour approfondir leur signification.
D'après Laroui aucun auteur n'avait jamais fait le portrait d'une beauté berbère, les critères de beauté de la société étant une chevelure blonde et un sourire radieux, Khadija est donc la parfaite opposition des critères de beauté de la société de l'époque que l'on peut retrouvé même dans les manuels scolaire « penché sur mes Lagarde et Michard, je touchais du doigt les gravures et c'était Yseut la blonde qui incarnait la beauté des femmes.»

II)L'intérêt que l'on porte à Khadija

1)Du point de vue des autres internes

Les internes représentent la société et ne prêtent donc aucun intérêt à Khadija car elle ne rentre pas dans leur critères « C'était Yseut la blonde qui incarnait la beauté des femmes » « Catherine Deneuve me pétrifiait de sa blondeur inaccessible » « Les internes, mes congénères, ne s'intéressaient pas trop à elle, parce qu'elle n'était pas « marrante » »  « Mais nous ne la regardions pas »

Khadija est vu par son entourage comme étant une personne étrange car fermée sur elle même et mystérieuse, elle n'est pas « marrante » ni sociale et est la plupart du temps plongée dans un livre avec ses cheveux qui cache son visage sans jamais sourire.

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