DISSERT ROUGE ET LE NOIR

PASDELOU

Kira

DISSERTATION

        Le roman Le Rouge et le Noir est l'une des œuvres les plus célèbre de Stendhal. De son vrai nom Henry Beyle, écrivain romantique du XIXème siècle , est né le 23 janvier 1783 à Grenoble et est mort le 23 mars 1842 à Pairs. Ce roman a pour protagoniste Julien Sorel, issu d’une famille rurale modeste, qui parvient à gravir les échelons de cette société en transgressant les codes par l’audace, la flatterie, la séduction, jusqu’au meurtre, et sera anobli sous le nom “De La Vernaye”; cependant, il sera rapidement arrêté, jugé et même guillotiné. Charles Bigot, critique français du XIXème, écrit le 10 novembre 1876 dans “Le Courrier Littéraire” “Il n’y a pas au fond de pire gredin que ce Julien Sorel, et jamais couteau de la guillotine n’a tranché de tête moins digne de respect”, cette critique vous semble-t-elle juste ? Julien Sorel est-il vraiment une personne totalement indigne d’honneur ? Dans un premier temps, nous nous proposons d’analyser le caractère indigne du protagoniste, puis d'analyser ses éventuelles valeurs morales. Enfin, nous nous pencherons sur l’évolution du personnage de Julien Sorel tout au long du roman, faisant de lui un héros romantique traditionnel et qu'il n'est pas complètement un gredin.

 Pour commencer, nous pouvons désigner Julien Sorel comme ayant un caractère indigne d’honneur. D'une part, il est présenté lors de certains passages du roman comme étant malhonnête et manipulateur ; ce comportement le rend donc totalement antipathique. En effet, ses agissements subtiles lui permettent de mieux s'intégrer aux classes de la haute société, notamment chez les Rênal ou encore au manoir des La Mole. Aussi, Julien va caché sa grande admiration qu'il éprouve pour Napoléon et sa nostalgie du régime  à cette époque. En effet, il éprouve de la “tristesse” (chapitre IV, livre I) lorsqu’il fait tomber son livre préféré dans un ruisseau : Le Mémorial de Saint-Hélène. Or, à l'époque de Julien, la majorité des français tenaient à oublier la période Napoléonienne. Ils n'admiraient pas les personnes qui appréciaient Napoléon et ses idéologies. Aussi, par exemple, dans le chapitre IX du livre I, il a peur que sa "réputation, anéantie en un moment”, si M. de Rênal découvrait le portrait de Napoléon que Julien avait précieusement. Il convainc Mme de Rênal de l’aider à cacher ce portrait. Julien agit donc de manière sournoise afin d’échapper à la fureur de M.de Renal, et il cache ses réels sentiments et opinions quand il supplie Mme de Rênal de lui venir en aide. De plus, Julien Sorel utilise aussi la tromperie, comme en “faisant la cour à” (chapitre XXIV, livre II) Mme de Fervaques afin de rendre Mathilde de La Mole jalouse. En effet, Julien Sorel prétend l'aimer en lui écrivant des lettres rédigées par le prince Korasoff. Il est malhonnête envers les deux femmes en faisant semblant d’ignorer Mathilde et prétendre d'aimer Mme de Fervaques. Il emploie plusieurs stratagèmes très précis et réfléchis pour séduire Mme. de Rênal  et Mathilde de la Mole: il fait preuve de persistance et de jalousie et fini par même harceler son entourage. En plus de cela, il considère ses conquêtes presque comme un divertissement, comme le moment où Julien ne se croyait pas vraiment amoureux de Mme de Rênal, et comparait plutôt aux “victoires de Napoléon” (Chapitre XI, livre I). D'autre part, en plus d'être malhonnête, Julien Sorel agit parfois de manière immorale. En effet, Julien devient violent de manière imprévisible comme avec  la scène avec la vieille épée où Julien se munit de l’arme, prêt à tuer Mathilde, qui vient de le traiter de “premier venu'' (Chapitre XVII, livre 2), qui prend comme une agression à son honneur et à son statut. Aussi dans le chapitre IX du premier livre, Mme Derville, remarque que Julien “est bien violent”, et “l’effraie”. Ce passage expose le fait que le comportement imprévisible et violent de Julien ruine sa réputation aux yeux de certaines personnes de son entourage. Cette scène violente  révèle cette fureur soudaine qu'a Julien Sorel, qu’il serait presque capable de commettre un meurtre s’il n'avait pas réussi à reprendre son sang-froid. Nous pourrions considérer que Julien a uniquement une nature dangereuse, et donc indigne de respect, mais pourtant, Julien dévoilera que sa personnalité est bien plus nuancée et bonne au cours du roman.

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