Disserte rouge brésil

Dm sur la lecture de Rouge Brésil :

Montaigne, célèbre philosophe du XVIe siècle et fervent humaniste, s’oppose fermement à la colonisation, il est pour l’ouverture d’esprit et blâme la mentalité et les actes européens. Comme il le dit si bien « chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage ». De plus il est fasciné par les nouvelles découvertes et fait l’éloge de celles-ci, c’est d’ailleurs pour ces raisons qu’une de ses citations a été reprise comme titre du grand thème évoquant le XVIe siècle et ses découvertes au programme de français. Quatre-cents treize ans plus tard, J.C Rufin revisite les récits de découverte du XVIe siècle en écrivant Rouge Brésil, un romain fictif inspiré de faits réels sur la découverte du Brésil, encore inconnu. « Notre monde vient d’en trouver un autre ». En quoi Rouge Brésil, roman de J.C Ruffin, illustre-t-il cette fameuse citation de Montaigne ?

Dans un premier temps, Rouge brésil illustre la citation de Montaigne puisqu’il fait le récit de la découverte d’un nouveau territoire, le Brésil. Cette citation est tirée du célèbre chapitre des Essais « Des Coches », dans lequel Montaigne évoque le colonialisme dans une de ses nombreuses digressions et prend comme exemple la colonisation des Indiens. On constate rapidement que Rouge Brésil et un des extrait de Des Coches sont liés, ils ont en communs le lieu de l’histoire, le contexte et surtout le même « autre monde ». En effet lorsque Montaigne évoque la découverte d’un autre monde ayant pour habitants les indiens il évoque le Brésil, tout comme Rufin. Il est facile de comprendre que Rufin s’inspire des récits de Montaigne et d’autres écrivains humanistes du XVIe siècle.

Ensuite, la description d’une terre nouvelle et sauvage, l’originalité et la fraicheur de celle-ci, où la faune et la flore s’accordent, font de cette terre une terre exotique et douce à la fois. Exotique car elle diffère des terres d’occidents de par ses animaux uniques, sa terre rouge, sa végétation libre et hors-norme ainsi que sa simplicité : « les bouquets d’euphorbes et de frangipaniers(…) jeune et tendu comme les feuilles turgescentes de caoutchouc ». De plus ce monde est naturel de par sa pureté, son contact à la nature comme on peut le voir « Les Indiens se mouvaient sans aucun bruit. Le village prenait place au cœur de la forêt sans que la présence des êtres humains se marquât plus bruyamment que celle des oiseaux, des serpents ou des insectes. » et surtout, ce nouveau monde n’est pas impacté par l’Homme, il n’a pas subi de modification de la part de celui-ci tel que des aménagements. Douce car il y fait bon vivre comme le perçoit Colombe à son arrivée sur cette nouvelle terre : « elle sentait son âme prendre la même teinte ». Elle tombe amoureuse de la vie naturelle, sa douceur, et en est fasciné. Ce territoire est sauvagement doux.

Enfin, la mise en scène d’un nouveau monde sauvage est accompagnée de la description d’un Brésil dangereux, qui doit être amélioré. Effectivement l’amour pour la civilisation européenne est tellement fort que l’envie de transformer le Brésil en « France Antarctique » est une obsession; « le triomphe de la France Antarctique répondait pour Just.». On le voit grâce à la création d’édifices ou d’aménagements tels que la construction du fort. La volonté de remplir cette terre non-civilisée est réellement présente de la part des européens fanatique de la civilisation. Aussi la description d’une terre seulement vide sans qualités, démontre que les Européens auraient raison de la coloniser.

Dans un second temps, J.C Rufin fait illustrer la citation dans son roman en abordant la découverte d’une nouvelle culture. Le premier point de vue sur la

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