Méthodologie de la dissertation en Histoire
Guide pratique : Méthodologie de la dissertation en Histoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tania.choulak • 8 Octobre 2011 • Guide pratique • 2 162 Mots (9 Pages) • 6 303 Vues
Au départ, le principal danger est le hors-sujet. Pour l'éviter, une seule solution : lire et relire tous les termes du sujet pour savoir ce qu'il recouvre et ce qu'il exlut.
Ex : “le monde au lendemain de la guerre”.
Attention à :
- ne pas traiter que de l’Europe,
- ne pas traiter de la guerre,
- situer ce lendemain guerre : à partir du 8 mai 1945 en Europe, le 2 septembre en Asie. Un problème se pose ici : quand s’arrête-t-on ? Le sujet invite à faire un bilan de la guerre; il ne faudrait donc pas empiéter sur la période suivante, c’est à dire la guerre froide. Nos bornes chronologiques sont donc 1945-1947.
Faites attention à tous les mots du sujet. Certains sont-ils ambigus ? Faut-il les définir ? Ici ce n'est pas le cas, mais si vous aviez une expression comme "le bloc ouest" dans le sujet, là il faudrait se demander quel espace recouvre ce terme à la date considéré.
Il faut penser à définir les termes difficiles, situer un espace (en géographie : par exemple si le terme de "sunbelt" figure dans le sujet), expliquer les dates d’un sujet...Bref, le but est de bien savoir de quoi l’on parle exactement.
Il faut évacuer systématiquement tout ce qui ne rentre pas parfaitement dans le sujet : cette 1ère étape est donc très importante. Se tromper sur le sujet et en traiter un autre, c’est une très mauvaise note assurée !
2/ RECHERCHE DES IDEES ET REFLEXION SUR LE SUJET
a/ Jeter les idées en vrac sur un brouillon au fur et à mesure qu’elles viennent : ce qui est noté ne risquera plus d’être oublié.
b/ En même temps que ces idées vous viennent, il faut réfléchir aux questions que posent le sujet pour être bien traité : c’est la recherche de problématiques.
Ex : le sujet “le monde au lendemain de la guerre”. Il faut répondre à un certain nombre de questions si l’on veut faire le tour du sujet.
On vous demande ici quel est l’état du monde en 1945 ?, c’est à dire au lendemain d’une guerre qui fut catastrophique.
Il s’agit donc de faire un bilan, prendre une photo du monde en 1945.
Cela signifie que bien des choses ont changé par rapport à la période précédente : si ce n’était pas la cas, le sujet perdrait tout son intérêt !
A mesure que l’on réfléchit au sujet, les questions se précisent :
-> Quel est l’état du monde en 1945 ? Qu’est-ce qui a changé ?
Vos connaissances vous permettent de répondre : déclin de l’Europe, avènement des deux “Grands”, nouvel ordre mondial (FMI, ONU...), changements territoriaux...
Les changements sont très importants, le sujet se justifie et 1945 apparaît bien comme une année à part dans le XXème siècle, une année “charnière”, une année “rupture” : là vous tenez votre problématique, car vous avez donné du sens à votre sujet.
-> Puis, dans un 2ème temps : Pourquoi un tel changement ? La rupture est si forte, le monde si différent entre 1939 et 1945, qu’il va vous falloir le justifier. La guerre, ses horreurs inégalées, sa violence, les destructions sont la cause même de ces mutations. Il faudra en parler.
-> Autre problème : jusqu’où aller ? Sur ce sujet, faut-il rester en 1945, parler de 1946 ? 1947 ? De la guerre froide ? Une bonne lecture du sujet vous permet là aussi de répondre : il s’agit du “lendemain de la guere” : c’est donc l’immédiat après-guerre qui nous intéresse, les conséquences directes du conflit. Sortir de là et mordre, par exemple, sur une autre période (à partir de 1947 débute la guerre froide dans les relations internationales), entraîne des problématiques différentes et donc un hors sujet.
A ce stade, vous avez fait le plus dur : il ne reste qu’à organiser les idées au brouillon.
3/ ORGANISER LES IDEES : FAIRE UN PLAN
Votre problématique guide votre plan. Soyez logique : d’abord les causes avant les conséquences !
Donc, ici, un bilan des destructions s’imposent, avant de parler de la reconstruction.
Sur le brouillon, organisez les idées jeter au hasard depuis le début.
Il faut avoir un plan complet avant de démarrer la rédaction au propre de la copie, sinon, le risque de répétition, d’oubli ou de hors-sujet est grand. Le plan balise la route, après c’est facile : il ne reste qu’à remplir.
Un plan complet au brouillon, cela veut dire que :
1/ Vous avez le thème, l’idée, le titre (comme vous voulez !) de vos deux ou trois parties (I, II, III). Elles doivent s’enchaîner logiquement (logique chronologique en histoire, logique spatiale en géo : c’est à dire du plus général au particulier),
2/ De même, vous avez le nombre et les thèmes de vos paragraphes (A, B, C) : aucun n’est rédigé au brouillon (c’est beaucoup trop long, vous n’avez pas le temps !), mais vous savez ce que vous allez y mettre.
Avec ceci au brouillon, vous êtes sûr de faire une bonne copie, car vous voyez immédiatement :
- si le plan n’est pas bon, s’il s’enchaîne mal,
- si vos parties sont disproportionnées : s’il ne vous vient qu’une seule idée de paragraphe dans une partie, mais que vous en mettez 5 ou 6 dans une autre, c’est qu’il doit y avoir un problème !
Ce plan rapide au brouillon vous assure aussi d’une copie bien construite, avec des paragraphes homogènes : chaque paragraphe (A, B, C) ne développe qu’une idée, mais la développe complètement. Vous n’en reparlerez plus ailleurs : pas de rédaction morcelée, ni foutoir, ni oublis, ni répétitions : le but est de réaliser un exposé clair, s’il l’est il sera convaincant et votre démonstration, donc votre dissertation, sera bonne.
4/ LES ELEMENTS DU PLAN
Le plan, c’est à dire l’organisation de votre devoir, comprend toujours les éléments suivants:
- une introduction,
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