Dissertation Sur Le Chat Noir

Le XVIIIe siècle, le siècle des Lumières, se caractérise par un

positivisme scientifique et la rationalité. Le siècle suivant, le XIXe est tout le

contraire, celui-ci définissant le début de l’exploration de l’irrationnel et de

l’inconnu. Ceci donne naissance à la littérature fantastique. Une des figures très

populaire de ce genre littéraire est Edgar Allen Poe (1809-1849). OEuvre originale

de Poe mais traduite par Charles Baudelaire, «Le chat noir» (1857), provenant du

recueil «Nouvelles Histoires extraordinaires» nous fait découvrir l’histoire d’un

homme alcoolique qui se sent harcelé par son chat. En tentant de le tuer, il finit

par assassiner sa femme. Le récit de Poe se rapporte au fantastique grâce aux

concepts qu’il dégage : la déclaration, le thaumaturge et l’incertitude lié à

l’histoire.

Les textes fantastiques sont souvent par un témoignage du

narrateur. Dans «Le chat noir», le conteur recherche la crédibilité : «Relativement

à la très étrange et pourtant très familière histoire que je vais coucher par écrit, je

n’attends ni ne sollicite la créance.» (p.6) Ceci nous prouve que c’est bel et bien

le narrateur qui a vécu l’histoire. La confession et l’expression de la vérité sont

également présents dans la nouvelle : «Mais demain je meurs, et aujourd’hui je

voudrais décharger mon âme. […] Dans leurs conséquences, ces événements

m’ont terrifié, -m’ont torturé, - m’ont anéanti.» (p.6) Le narrateur veut mourir en

paix et en avouant son crime. La gradation démontre que la situation dans

laquelle il vivait s’empirait plus le temps avançait. Donc, dans le fantastique,

l’histoire est régulièrement racontée sous une forme de confidence et pour Poe

ceci se traduit par une recherche d’une attestation et par un passage aux aveux.

Il veut raconter la vraie version des faits parce cette histoire sort de l’ordinaire.

Les auteurs du courant fantastique intègrent

continuellement des éléments surnaturels dans leurs textes. Dans la nouvelle de

Poe, ceci s’exprime par une possession démoniaque : «Une fureur de démon

s’empara soudainement de moi. Je ne me connus plus, mon âme originelle

sembla tout d’un coup s’envoler de mon corps, et une méchanceté

hyperdiabolique saturée de gin, pénétra chaque fibre de mon être.» (p.7) Le

passage nous indique clairement que le narrateur ressent quelque chose

d’anormal à l’intérieur de lui qui tente de le contrôler. Poe insère un autre passage

surréel dans son texte alors que l’image du chat est tachée sur le mur : «Je

m’approchai,

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