Commentaire de texte de Grenadou, paysan français
Commentaire de texte : Commentaire de texte de Grenadou, paysan français. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar savioj • 2 Octobre 2016 • Commentaire de texte • 1 017 Mots (5 Pages) • 2 172 Vues
Commentaire de texte - Histoire
Séance 2 : La guerre vue par "E. Grenadou, paysan français"
A la veille de la Première Guerre Mondiale (1914-1918), la France est un pays majoritairement rural par rapport à ses voisins. En 1911, seulement, 44% de la population est urbaine (contre 60% en Allemagne ou 78% en Angleterre par exemple) et 40% des actifs travaillent dans le secteur agraire. Cette particularité française a forcément des conséquences sur la manière dont les français vont vivre et se représenter la guerre. C'est le principal intérêt de l'extrait de l'œuvre d'Alain Prévost, Grenadou, paysan français, publié en 1966. Ecrit à partir d'interviews entre Prévost, écrivain français, et donc Ephraïm Grenadou, le paysan en question, le livre-interview raconte la traversée du siècle, et donc de ses crises, d'un simple paysan d'Eure-et-Loir. Ici, c'est donc l'entrée en guerre qui est le sujet, et donc la manière dont les jeunes paysans vivent cette nouvelle. C'est également une véritable plongée dans la France rurale du début du XXème siècle, de ses codes et de son quotidien. L'appel de la guerre c'est deux époques qui se rencontrent, la tradition des campagnes et la modernité de l'armée mais également la possibilité d'une revanche face à l'humiliation allemande de 1870.
Comment est-ce que Grenadou décrit il le monde rural français à l'annonce du début de la guerre ?
L'extrait présente deux thèmes, en premier lieu, le contraste entre la modernité à venir de la guerre et le quotidien traditionnel du village de Grenadou. Le second thème est la réaction à la guerre des paysans, réaction positive à cause, entres autres, de la haine de l'ennemi allemand.
La première chose qui frappe dans cet extrait est le nombre de fois que Grenadou mentionne des termes propres à l’agriculture, comme « moisson », « faucheuses », « terre » ou « battage ». Depuis ses 14 ans il devient charretier chez son père qui avait une culture de 25 hectares et les travaux agricoles rythment son quotidien. La modernisation et la mécanisation des campagnes entamées dans les années 1870 est très lente ce qui explique cette dévotion et adaptation totale du temps aux travaux dans les champs malgré l’approche de la guerre. Cela se ressent également après le départ des hommes pour la guerre, ceux qui restaient devait finir la moisson. Même les soldats venant blessé ou en permission dans le village de Saint-Loup aident pour les battages, la terre n’attend pas la guerre.
Ensuite, il est possible de deviner la solidarité existante dans les petits villages en ce début de XXème siècle. Dès le début du texte, quand Grenadou raconte l’enterrement de Lucien Barbet, il dit « nous les jeunes » et non pas juste ses amis ou sa famille. Cette solidarité se ressent également avec les lettres envoyées par ceux déjà partis au front qui donne des nouvelle des soldats du village et même des villages voisins ou encore par le fait ceux ayant finis leur récolte aident les autres. Cela s’explique premièrement par la taille du village, il y avait 420 habitants à Saint Loup dans la jeunesse de Grenadou mais également par le fait qu’à cette époque les petits villages restent assez enclavés, il y a peu de relation villes-campagnes. La solidarité n’est donc pas un choix mais une nécessité pour vivre. Elle est également symbolisée par l’Eglise qui reste très importante dans le quotidien des paysans français, montrée par le fait que le communiqué journalier est affiché sur le mur du jardin du presbytère, malgré la loi de séparation entre l’Eglise et l’Etat du 9 décembre 1905.
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