La sauvegarde de la souveraineté populaire à Athènes
Dissertation : La sauvegarde de la souveraineté populaire à Athènes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Raptor01 • 13 Novembre 2019 • Dissertation • 1 857 Mots (8 Pages) • 765 Vues
La sauvegarde de la souveraineté populaire à Athènes
“La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple”. Cette phrase provenant d’Abraham Lincoln, définit le principe fondamental de la démocratie, c’est à dire que le peuple est preneur de décision pour la nation qu’il crée. L’avis de cette population est donc lié à cette démocratie, et encore plus en vue de sa sauvegarde.
La sauvegarde correspond en général à une protection qu’une autorité accorde. Dans ce sujet, cela concerne la protection de la démocratie en Grèce. La démocratie correspond quant à elle à une forme de gouvernement dans laquelle la souveraineté appartient au peuple.
Le sujet nous situe ainsi à l’époque où la démocratie en Grèce connaît son paroxysme, on appelle cette période l’âge d’or, qui date du cinquième siècle avant notre ère. De même, nous allons nous concentrer plus précisément sur la cité d’Athènes, ville qui est la capitale de la région de l’Attique, au nord de la Grèce continentale. Cette précision dans les analyses est dûe au fait que l’on possède bien plus de renseignements sur cette cité à cette époque, de nombreux écrits étants parvenus jusqu’à nous. Cette époque est aussi dense dans les domaines de la philosophie et de la politique, comme avec l’apparition du sophisme (raisonnement fallacieux, malgré une apparence de vérité, qui est délibérément conçu pour tromper ou faire illusion. Il est présenté comme une démonstration rigoureuse et logique, parfois comme un syllogisme, un sophisme est en réalité faux car incomplet ou ambigu). De nombreux philosophes grecs écriront à cette époque, comme Aristote (vers -330 avant JC).
Ainsi, comment la cité d’Athènes, avec une forme d’organisation politique endogène, arrive pendant longtemps à rester stable face aux évolutions politiques qu’elle subies ?
Pour répondre à cette interrogation, nous allons donc étudier dans un premier temps une organisation de la vie politique à Athènes avec en base les citoyens: la démocratie directe (I), puis dans un second temps les mécanismes qui permettent la préservation du régime (II).
I) Une organisation de la vie politique à Athènes avec en base les citoyens.
Nous allons maintenant voir, à travers la démocratie directe (A) et des personnes spécifiquement choisies pour des pouvoirs politiques (B) une organisation de la vie politique à Athènes avec en base les citoyens.
- Des réunions regroupant le peuple athénien:la démocratie directe
Des institutions ont été mises en place à Athènes afin de rassembler le peuple pour prendre des décisions importantes pour la cité. Seuls les citoyens sont concernés ici dans le terme de peuple.
Tout d’abord, il y a l’Ecclesia: c’est la réunion du peuple athénien. Elle se réunissait tous les jours, et un ordre était fixé à chaque fois. C’est un organe de gouvernement direct et non une assemblée: il y a le principe de l’iségorie, c’est à dire que tous les citoyens présents ont le droit de parole. On procédait avec un vote à mains levées, et parfois par vote à bulletin secret. Cette Ecclesia désigne et contrôle les magistrats qui doivent lui rendre des comptes, elle a le monopole de la politique extérieure (peut décider de la guerre et de la paix). Au dessus de tout, c’est elle qui va posséder et diriger le pouvoir législatif, elle va donc pour cela veiller au fait que tous les projets de lois ne soient pas contraire aux lois de la cité.
Aussi, il existe un tribunal populaire, émanation de l’Ecclesia: c’est l’Hélié, créée par Solon. Les personnes qui en font partie sont appelées les héliastes, et ils sont au nombre de 6000. Pour devenir héliaste, une seule condition est nécessaire, être âgé de 30 ans au minimum. Ces derniers prêtent serment lors de leur entrée en fonction, en précisant qu’ils s’engagent à respecter la constitution et les lois, à ne pas rappeler ceux qui ont été banni, à ne pas prononcer de peines injustes et d’autres règles morales. Tous les citoyens peuvent porter une accusation. Les héliastes rendront leur jugement, qui sera alors souverain, c’est à dire non modifiable.
Ces deux institutions, par la participation active des citoyens, permet de maintenir le régime de démocratie. Cependant, il existe aussi des institutions où le peuple est représenté, et donc où la volonté du peuple n’est pas forcément directement affirmée.
- Des personnes choisies, responsables de certains pouvoirs pour le peuple
Nous allons maintenant voir que les citoyens peuvent être représentés dans d’autres institutions.
Tout d’abord, il y a la Boulé : c’est un conseil qui est une représentation restreinte du peuple. C’est encore Solon qui est à l’origine de ce conseil. Les personnes qui en font partie sont appelés les Bouleutes et sont au nombre de 500, avec une répartition de 50 par tribut. Les Bouleutes sont tirés au sort, ne peuvent le devenir que deux fois dans leur vie, avec des fonction d’une durée de un an au maximum. La boulé gère les affaires de la cité jours et nuits, mais bien sûr pas en même temps. En effet, l’année va être divisée en en prytanie, période de 36 jours. Ils sont 50 à travailler par prytanie, il y a ainsi un roulement dans l’activité des pouvoirs, afin que tous puissent participer durant leur contrat de un an. Cependant, il y a un chef à toutes ces personnes, appelé épistate des prytanes, il est tiré au sort parmi les 50 bouleutes de sa prytanie.
Cet organe est lié aux magistrats, car contrôlant leurs décisions sur le budget de la cité, et rapportant des comptes à l’Ecclesia, c’est à dire aux citoyens mêmes. Si un problème est aperçu, alors un magistrat peut être jugé. Ces magistrats récupèrent les vestiges du pouvoir du roi. Ils sont chargés de rendre justices. Ils sont délégués du peuple, et ne servent alors que de représentants de la volonté populaire, car ayant l’obligation de passer par l’intermédiaire du conseil. Cependant, chaque magistrat avait un rôle précis (comme par exemple les archontes ou les stratèges).
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