La souveraineté populaire cas

                                        Quand on parle de souveraineté populaire, cela veut dire que le peuple est souverain c’est-à-dire qu’il  détient le pouvoir suprême et qu’il n’en existe pas de plus puissant. Or, le régime correspondant à ce concept est la démocratie. D’invention grecque, la démocratie vient des deux mots grecs : kratos, le pouvoir, et demos, le peuple. Il s’agit donc du pouvoir du peuple, qui est alors souverain. En effet,  la démocratie est le « gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple », formule exprimée par Lincoln. Cette définition engendre plusieures conséquences comme le respect des libertés individuelles et collectives, ou encore une égalité de droit. On connaît plusieurs types de démocraties qui ont chacune leurs particularités. A la question, « le peuple peut-il être souverain ? », il faut tout d’abord définir le terme de peuple : c’est une entité invisible composée de citoyens indiférrenciés, de plus le peuple est inidivisible. Ensuite, la souveraineté est un pouvoir de droit originaire et suprême, un pouvoir susceptible d’aucun autre.

Il est intéressant de se demander si le peuple est réellement souverain en démocratie, en quoi la démocratie ne permet-elle pas en fin de compte la souveraineté populaire ?

Afin de répondre à cette problématique, la première partie montrera tous les aspects de la démocratie qui rendent le peuple souverain puis la seconde partie détaillera le fait que même en démocratie il est impossible pour le peuple d’être souverain.

1. La démocratie : peuple souverain

Premièrement, la démocratie, de part son étymologie est le régime du peuple. Elle lui permet donc d’être souverain. Pour justifier cette affirmation, la première sous-partie montrera la souveraineté du peuple dans une démocratie directe puis la seconde sous-partie expliquera le processus d’élection lors d’une démocratie indirecte.

A : La souveraineté populaire dans la démocratie directe 

Dans une démocratie directe c’est le peuple qui prend toutes les décisions, cela fonctionne par référendum où chacun possède une voix qui pèse le même poids, politiquement parlant. Ainsi toutes les décisions, qu’elles soient économiques, judiciaires ou politiques sont prises collectivement par tous les citoyens ayant le droit de vote et place le peuple en unique souverain. Rousseau explique en détail le fonctionnement que devrait avoir une démocratie directe donc son livre «  Le Contrat Social ». En effet, il fonde son Contrat social sur le principe moderne de démocratie directe où chaque citoyen est un acteur de la politique. Cependant, au XVIIe et au XVIII siècles, de nombreux penseurs considèrent que la démocratie directe n'est applicable que dans de petits pays, avec peu d'habitants et ayant une structure sociale homogène et ne peut donc pas s’appliquer à des sociétés très peuplées. Le monde a connu quelques exemples de démocraties directes ou au moins quelques aspects, par exemple la commune de Paris en 1871, ou aujourd’hui en Suisse, mais cela reste une exception.

En résumé, le peuple est souverain dans une démocratie directe cependant la démocratie directe ne peut s’appliquer sur de grandes populations il a donc fallu trouver un compromis : la démocratie indirecte.

B : La souveraineté populaire dans la démocratie indirecte

La démocratie indirecte permet au peuple de rester souverain par le biais des élections. En effet, chaque citoyen a le pouvoir de choisir qui peut gouverner, tous les citoyens ont le droit de vote et possèdent une voix chacun, ce qui permet une égalité parfaite entre tous les votants. De plus, chacun est libre de se présenter et a, en théorie, les mêmes chances de gagner une élection que ses autres adversaires. Ainsi, les gouvernants sont dépendants du peuple qui, par son pouvoir d’élection et donc de contrôl sur ses représentants, est le souverain de la démocratie indirecte.

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