Commentaire de texte sur pompee

Nous allons donc étudier un texte de Cicéron qui nous parle de la carrière de Pompée. Cicéron né le 3 janvier 106 av. J.-C. à Arpinum en Italie et assassiné en 43 av. J.-C. à Gaète, est un philosophe romain, homme d'État et un auteur latin. Citoyen romain issu de la bourgeoisie italienne, Cicéron n’appartient pas à la noblesse, ce qui en principe ne le destine pas à un rôle politique majeur. Contrairement à ses contemporains Pompée et Jules César, la carrière militaire ne l’intéresse pas, et après une solide formation à la rhétorique et au droit, il réussit grâce à ses talents d’avocat à se constituer suffisamment d’appuis pour parvenir en 63 av. J.-C. à la magistrature suprême, le consulat. Orateur remarquable, il publie une abondante production considérée comme un modèle de l’expression latine classique, et dont une grande partie nous est parvenue. Il consacre sa période d’inactivité politique à la rédaction d’ouvrages sur la rhétorique et à l’adaptation en latin des théories philosophiques grecques. Ce texte est un extrait tiré de Pro Lege Manilia, qui a été un discours tenu par Cicéron devant les comices. Cet extrait nous parle de la carrière de Pompée, Pompée dit Pompée le Grand est un général et homme d'État romain, né en l'an 106 av. J.-C.1 dans le Picenum, dans l'actuelle région des Marches en Italie et mort en l'an 48 av. J.-C. à Péluse, en Égypte orientale. Il se marie cinq fois et épouse notamment Julia, la fille de Jules César. Il commence sa carrière militaire sous les ordres de son père, puis, remarqué par Sylla qui lui accorde sa confiance, il remporte ses premiers succès militaires importants en Sicile et en Afrique en 82 av. J.-C. De 77 av. J.-C. à 72 av. J.-C., Pompée est chargé de mener en Hispanie une guerre difficile contre Sertorius, qui a constitué dans la péninsule ibérique un État indépendant. En 67 av JC, il est couvert de gloire par sa victoire sur les pirates en méditerranée. Lorsque Cicéron prononce ce discours Pompée est donc admiré par le peuple romain. Nous allons donc nous demander : « En quoi le texte de Cicéron, nous montre que Pompée a eu une carrière hors norme ? » Nous verrons dans un premier temps, les débuts de Pompée qui lui laissent présager une grande carrière, puis dans un second temps nous verrons ses exploits politiques et militaires et pour finir on verra l’admiration qu’il suscite.

1. Des débuts destinés à une grande carrière

1. Un jeune homme formé aux combats.

 Pompée est, dès son plus jeune âge, entraîné au maniement de l'épée ou au lancer de javelot à cheval. Il reçoit des éléments d'éducation hellénique, destinée à lui enseigner l'éloquence, mais, amené très tôt à partager avec son père la vie rude des camps militaires, il n'a pas l'occasion de terminer cette éducation. Son père, Pompeius Strabo, était un général habile, mais peu aimé de ses troupes. Le fils hérita de son père d'indéniables qualités militaires, mais aussi une importante clientèle, qui lui fournissait une influence certaine, et même une armée personnelle. En 90 av jc , Pompée qui a alors 16 ans est aux côtés de son père lors de la guerre civile qui éclate, en tant que tribun militaire. En 83 av JC, il se range du côté de Sylla et alors qu’il n’a que 23 ans il lève une armée de 15 000 hommes. Comme nous le dit le texte ligne 1-2,  « Quoi de plus nouveau en effet que de voir un jeune homme, simple particulier, lever une armée dans les circonstances les plus difficiles de la république ? Pompée en a levé une. » Nous allons maintenant expliquer plus en détails le contexte particulier et ces circonstances dans lesquels Pompée commence sa carrière.

1. Un contexte particulier.

Au Ier siècle av. J.-C., le peuple romain connaît une succession de crises politiques au cours desquelles le peuple se déchire, certains soutenant les populares (qui défendent les intérêts du peuple), d'autres les conservateurs (favorables aux optimates, c'est-à-dire aux patriciens).

Les citoyens se trouvent entraînés derrière des personnalités charismatiques telles que les Gracques, Marius et Sylla qui ont fréquemment recours, face à leurs adversaires, à une grande violence : ainsi commence la période des guerres civiles.

Dans les années 80 avant J.-C., c'est Sylla qui occupe le devant de la scène : après des succès militaires (contre les alliés italiens en révolte, contre Mithridate en Asie Mineure), il revient à Rome, réprime l'opposition politique et se donne les pouvoirs absolus.

Comme on l’a vu précédemment, en 83 av JC, Pompée se joint à Sylla et il lève une armée, avec son armée, il chasse les partisans de Marius du Picenum, ralliant ainsi toute la région à Sylla. Le consul Carbo envoie ses légats Carrinas, Brutus et Celius pour mettre fin aux agissements de Pompée. Malgré des forces inférieures en nombre, ce dernier leur tend une embuscade et se distingue pendant le combat. Comme nous le montre le texte ligne3, « diriger la guerre avec succès ? Il l’a fait aussi. » C’est alors que va commencer les exploits militaires de Pompée et son ascension politique comme nous allons le voir maintenant dans ma deuxième partie.

1. Exploits politiques et militaires

1. Un grand chef militaire

• Après avoir aidé Sylla à marcher sur Rome en 83 av JC, en 82 av JC, Pompée est chargé de chasser les troupes marianistes de Sicile ainsi que d'Afrique. Comme nous le dit le texte ligne 5 : « de lui voir confier la Sicile, l’Afrique et les guerres qu’il fallait y soutenir. »  Il bat aisément les partisans de Caius Marius en Sicile puis débarque en Afrique. De cette époque date son surnom d’Adulescentulus Carnifex (« l'Adolescent boucher ») à cause de sa froideur et de sa cruauté sur le champ de bataille.  En Afrique, il affronte le marianiste Domitius. Dès qu'il débarque dans la région, plus de 7 000 soldats de Domitius se joignent à lui, ce qui lui fait une armée de plus de 40 000 hommes. Après avoir vaincu Domitius, Pompée pénètre en Numidie pour rétablir l'influence romaine dans ce royaume car Domitius y avait placé un souverain favorable aux populares. Pompée sort victorieux de cette campagne. Comme nous le dit le texte ligne 7-8 « il a terminé en Afrique une guerre importante, et a ramené son armée victorieuse. » Du fait de ses victoires successives et de ses prouesses personnelles sur le champ de bataille, il est acclamé imperator par ses troupes, alors qu'il n'est encore qu'un chevalier, ce qui est un fait exceptionnel pour l'époque. Il ne possédait en effet aucune charge officielle. Après la Numidie, Sylla lui ordonne de revenir à Rome. Sylla alors dictateur de Rome décide de lui accorder un triomphe.  Comme nous le dit le texte ligne 8 «  Quoi de plus inouï que de voir un chevalier romain honoré du triompha ? » En 77 av. J.-C., mettant cette fois ses hommes au service du Sénat, il écrase les partisans de Lépide, consul en fin de charge. Deux ans plus tard, en Espagne, c'est le soulèvement organisé par Sertorius qu'il écrase.

En 71 av. J.-C., s'étant allié avec Crassus, il vient à bout du mouvement d'esclaves mené par Spartacus (« guerre servile »). 

Après son consulat, les plus grands succès de Pompée prennent place en Orient : il anéantit la piraterie en Méditerranée (67 av. J.-C.), vient à bout de Mithridate, roi du Pont (65-63 av. J.-C.), conquiert la Syrie et Jérusalem. Il en profite pour organiser l'Orient avec de nouvelles provinces et des États dévoués aux intérêts de Rome.

Il faut retenir de ces campagnes militaires que, pour les effectuer, Pompée se fait attribuer des pouvoirs de plus en plus étendus et inédits. Comme nous le dit le texte ligne 10-11 : « Quoi de plus contraire aux usages que de charger un chevalier romain, plutôt qu’un consul, d’une guerre terrible et des plus importantes, quand il y avait deux consuls d’un courage et d’une distinction rare ? » Du pouvoir militaire au pouvoir politique il n’y a qu’un pas, comme on va le voir maintenant dans mon petit B.

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