Commentaire de texte sur la guerre du peloponeses

MENETRIEUX Alexia

Paraschiv Bianca

Analyse de texte histoire

Thucydide est un historien grec du Vème siècle avant notre ère (env. 460-395). Il est considéré comme le premier véritable historien. En effet, son œuvre «l’Histoire de la guerre du Péloponnèse», retrace le conflit qui opposa Athènes et Sparte entre 431 et 404 av. J.C. dans on ouvrage, il raconte cela de façon rationnelle et analytique, sans aucune référence aux dieux. Thucydide rapporte dans cette œuvre que la guerre du Péloponnèse était en quelque sorte inévitable. Il estimait que du fait de l’ascension qu’a connu l’empire athénien après les guerres médiques, rendrait l’affrontement avec Sparte certain. Cette guerre servait donc de prétexte pour les deux grandes puissances de l’époque d’imposer en quelque sorte sa souveraineté à l’autre.

Problématique

Pour répondre, nous verrons dans une première partie les causes de la guerre du Péloponnèse (ligne 12 à la fin du texte), nous étudierons ensuite les différences entre la guerre du Péloponnèse et les guerres médiques (de la ligne 1 à la ligne 6), enfin, nous analyserons ce qu’a engendré les « catastrophes naturelles » qu’ont connu les athéniens (de la ligne 6 à la ligne 12)

Tout d’abord, l’extrait du texte qui parle des causes de la guerre du Péloponnèse commence à la ligne 12. Il s’agit de la rupture du traité de Trente Ans. C’est est un traité de paix signé entre les cités grecques d'Athènes et de Sparte en 446-445 av. J.-C. Ce traité met fin au conflit connu sous le nom de la première guerre du Péloponnèse qui avait fait rage depuis 460 av. J.-C. Celui-ci prévoit notamment que les cités aient recours à un arbitrage en cas de conflit. Il sera également un prétexte pour Corinthe face à Athènes lors de l'incident de Corcyre (ou Corfou) en -433 av. J.-C. qui est une des causes de la guerre du Péloponnèse.
La guerre du Péloponnèse oppose la ligue du Péloponnèse dirigée par Sparte (également appelée Lacédémonie) à la ligue de Délos qui est elle dirigée par Athènes. C’est deux puissances vont s’affronter pendant près de trente ans (431-404 av. J-C.).
Chacune de ces deux puissances possède des atouts militaires. Athènes est considérée comme une thalassocratie. C’est-à-dire que la puissance d’Athènes est principalement fondée sur la domination de la mer (notamment avec ses trières). Tandis que Sparte possède davantage d’atouts sur la terre, notamment avec son imposante cavalerie. L'armée de terre de Sparte est donc considérée supérieure à celle d'Athènes. Cependant, Athènes domine largement Sparte concernant les conflits maritimes grâce à sa flotte.
De plus, Athènes regroupe autour d'elle la plupart des cités maritimes de la mer Egée au sein d'une alliance militaire : la ligne de Délos. Les cités alliées de cette ligue ont donc une certaine proximité d’autant plus qu’elles peuvent bénéficier de la flotte athénienne en cas de conflit. La ligue du Péloponnèse est constituée de Tégée, Mantinée, Corinthé, Egine, Elis, Sicyone et Thèbes qui sont donc toutes des cités souveraines et autonomes politiquement, mais celles-ci sont alliés à Sparte. C’est également Sparte qui dirige en quelque sorte cette ligue, même si celle-ci laisse ses cités alliées avec de l’autonomie.
On constate donc que tout oppose Athènes et Sparte. En effet, ces deux cités n’exercent pas le même régime politique à sa population. D’un côté, Athènes est un État démocratique tandis que Sparte est gouverné par un régime autoritaire. Ensuite Athènes est une puissance maritime, Sparte possède une force militaire qui est fondée sur son armée de terre. Pour Thucydide ce sont les causes fondamentales qui explique cette guerre. C’est-à-dire une cause profonde avec l’impérialisme athénien mis en place pendant la pentékontétie (entraine des tensions), et des causes immédiates avec notamment les trois affaires de 435-432. La première affaire est celle qui oppose Corsyre et Corinthe. Corsyre demande l’aide d’Athènes qui les aide à battre Corinthe. La seconde affaire est celle de Potidée, qui est une fondation de Corinthe. Cela entraine un conflit avec Athènes après l’augmentation du phoros, Athènes va assiéger Potidée (qui est une partie de la ligue de Délos) et celle-ci demande alors de l’aide à Corinthe (qui est une partie de la ligue de Péloponnèse). La troisième est l’affaire de Mégare, en 432 les athéniens décident par décret que cette ville ne doit plus avoir accès aux marchés athéniens. Cette cité vivait principalement du marché économique de la ligue de Délos.
Dans la paix de 30 ans, il y avait un principe qui était de ne pas intervenir entre ligues, mais dans ces trois affaires, chacune des deux ligues intervient. Cela a pour conséquence un congrès organisé par les spartiates en 432 et votent l’entrée en guerre contre Athènes.

 
Ensuite, les guerres médiques sont aussi un affrontement culturel. Dans le texte, Thucydide fait une comparaison entre les grecs et les barbares. Durant les guerres médiques, il y a également la révolte ionienne. Il s’agit de la révolte des cités grecques d’Ionie contre l’Empire perse, qui se termine par la destruction de Milet. Par la suite, il y a eu deux tentatives d’invasion de la Grèce continentale menées par les Grands Rois Darius et Xerxès, qui se soldèrent par les défaites perses de Marathon en 490 avant J-C, puis celle de Salamine et enfin celle de Platée en – 480 et – 479.                                                                       Les guerres médiques ont donc durée de 499-448 avant JC (soit 51 ans), tandis que la guerre du Péloponnèse a durée de 431 à 404 (soit 27 ans). Par ailleurs, il y a eu plusieurs guerres Médiques et une seule guerre du Péloponnèse.
La première période de la guerre du Péloponnèse concerne la guerre d’ Archidamos entre 431-421 avant JC. Ensuite, La deuxième période est l’expédition de Sicile entre de 415 à 413 avant JC. Ce sera finalement c’est la guerre de Decelie de 413 a 404 qui signera la fin de la guerre du Péloponnèse.                                      Ces guerres installent en quelque sorte chez les grecs une « culture de la guerre ». Notamment avec une « brutalisation » des sociétés grecques, dans laquelle on décrit des actes de véritable sauvagerie jusque-là assez peu fréquents dans le monde grec. Grâce au texte, on constate que les asservissements collectifs ainsi que les massacres de masse des populations civiles s’intensifient.
Le massacre de Corcyre est un moment de confusion dans la guerre du Péloponnèse. Ce massacre dure sept jours. Par ailleurs, celui-ci est tellement violent qu’ils tuaient des victimes à l’intérieur même des temples, la religion et les sanctuaires étant sacrés, tout acte d’impiété relevait du sacrilège. C’est-à-dire qu’il s’agit d’actes odieux aux yeux des Grecs.
Cela a donc eu pour conséquence beaucoup d’exil. Thucydide est lui-même accusé de trahison au terme de la bataille. Il part donc s'exiler en Thrace où il rédigera son récit de la guerre.

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