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Commentaire de texte sur les découverte d'Amerigo Vespucci

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Par   •  15 Avril 2019  •  Commentaire de texte  •  1 612 Mots (7 Pages)  •  1 306 Vues

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Commentaire de Texte : Lettre d'Amerigo Vespucci à

Lorenzo di Pierfrancesco de’Medici

“Le caractère maritime de la monarchie portugaise s’explique par sa situation

géographique : un balcon sur l’Océan Atlantique.”1 La découverte du Brésil en 1500 par Pedro

Alvares Cabral est le début d’une longue lignée d’expéditions. Favorisé par sa géographie, le

Portugal est l’un des premiers pays à découvrir de nouvelles terres. Il a fallu quelques années

seulement au Portugal pour bâtir un immense empire. Lors du traité de Tordesillas en 1494, le

Portugal prend possession de ce nouveau territoire alors qu’il n’a pas commencé à le découvrir et

l’exploiter. Après la découverte inattendue de Pedro Alvares Cabral, le roi du Portugal, Manuel Ier

finance une nouvelle expédition pour agrandir son royaume. Americo Vespucci qui est

commerçant mais aussi grand navigateur au service de la couronne portugaise, fait parti d’un de

ces voyages. C’est pour lui son troisième voyage, le plus important de sa carrière d’expéditeur. Ce

périple démarre à Lisbonne le 14 mai 1501 et dure plus de 16 mois. Cette expédition passe

d'abord par les îles canaries, puis par le Cap Saint-Roch au nord du Brésil jusqu’à Rio Cananor en

Patagonie en Argentine. Amerigo Vespucci décrit le récit de ce voyage à Lorenzo di Pierfrancesco

de’Medici dans une lettre écrite le 4 juin 1501. Il y raconte la traversé périlleuse de l'Atlantique et

la découverte de ce nouveau monde qui le fascine et le surprend.

Nous pouvons nous demander en quoi cette lettre écrite à Lorenzo di Pierfrancesco

de’Medici caractérise l’impact entre ces deux mondes et d’une volonté de l’exploiter ? Nous

verrons pour cela dans une première partie que les européens veulent évangéliser un peuple qui

ne connaît aucune “règle”, puis nous continuerons par voir que cette région riche en ressources

suscite leurs intérêts.

Quand Amerigo Vespucci arrive au niveau des côtes brésiliennes, il découvre une grande

diversité de peuple. “Nous en trouvâmes une telle multitude dans ces régions qu’on en pourrait à

peine les dénombrer” (L1-2). D’après Claudi Cros, une historienne spécialisée dans la question du

peuplement du Brésil, ces peuples sont divisés en 8 grands groupes dont les Tupi-Guarani, les

Kariri et les Gê. Les indiens, situés au niveau du littoral et du delta de l’amazone parlent

principalement le Tupi-Guarani. Les autres langues locales sont l’Arawak, le Karib et le Gê. Pour

Amerigo Vespucci qui arrive dans cette région, c’est un choc des cultures. Dans sa lettre adressé à

Lorenzo, il décrit un peuple qui à une culture complètement différente de celle des Européens. Ces

Indiens “se déplacent nus, sans couvrir aucune partie de leur corps” (L3). Ils sont pour lui des

épicuriens, un peuple sans loi, sans religion, sans règle ni commerce. L’utilisation du terme

“épicurien” (L14) pour définir les indiens du Brésil est inapproprié. Ce nouveau monde décrit par

Amerigo Vespucci n’a aucun lien avec le Jardin d’Epicure. Toutefois, l’utilisation de ce mot n’est

1 MAURO Frédéric, Maria de Souza, Le brésil du XVe siècle à la fin du XVIIIe siècle, Sedes, 1997

pas banal, il permet à l’auteur de transmettre au lecteur une vision de ces hommes qui est celle

qu’il veut décrire. La découverte de ce “Mundus Novus “, comme le dit la célèbre expression de

l’explorateur italien, Amerigo Vespucci, est un choc des cultures. Cette rencontre entre les deux

mondes amènent à une cohabitation éphémère qui disparaît pour laisser place à la colonisation

forcée.

Ce peuple pour Amerigo Vespucci, ne connaît aucune “règle” (L15). En effet, dans sa lettre

écrite à Lorenzo di Pierfrancesco de’Medici, une gradation de sa stupeur est visible. Il commence

par le fait que les Indiens se “trouent en effet joues, lèvres, narines, oreilles (...) (L7), puis que “le

fils couche avec la mère, le frère avec la soeur, le premier venu avec la première venue(...)” (L13).

Il finit cette gradation de l’horreur par le fait que les Indiens pratiquent le cannibalisme : “les

prisonniers qu’ils ramènent, ils les gardent afin de les exécuter non pour leur retirer la vie mais

pour s’assurer leur propre subsistance” (L16-17). Leurs coutumes et cultures sont considérées

comme proches de “l’Apocalypse”(L2). Lla seule solution pour lui est l’évangélisation.

Comme le dit Amerigo Vespucci, ces peuples qui n’ont pas de règle doivent être

christianisés pour recevoir une éducation : “Quant à nous, nous nous sommes efforcés, autant

que nous l’avons pu, de les sermonner, et de les détourner de ces moeurs dépravées, et ils

promirent d’y renoncer” (L21-22) Cette volonté d'évangéliser les populations est ancrée dans les

moeurs. En effet, au XIIIe siècle, l’Espagne et le Portugal ont lutté contre l’Islam et son expansion.

Cet esprit de croisade mélangé à une volonté de convertir les populations est très important pour

le pays car il y a une lutte entre les chrétiens et les musulmans. Ce pays est aussi très chrétien,

l'engouement religieux est un pilier important de la domination coloniale. Pour les Portugais, une

mixité confessionnelle n’est pas envisageable. Quand un pays est conquis, les populations sont

contraintes de se convertir au catholicisme. Les lieux de cultes des indiens sont convertis en

Églises, les signes religieux sont remplacés par des croix. “La volonté d’évangéliser [incite] les

premiers découvreurs à débarquer naïvement en dessinant des croix sur des les feuilles de papier”

2 Une forte pression est exercé sur les populations avec la mise en place de l’Inquisition. Cette

volonté de convertir les populations de ce nouveau monde sert aussi à justifier l’utilisation des

armes. Le pape autorise ces pratiques en justifiant que l’évangile dans ce nouveau monde n’est

...

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